9 janvier EXEMPLES de mobilisation : MARSEILLE

Publié le par FSC

Le combat se poursuit dans la rue, sur les piquets de grève, devant les dépôts, les zones industrielles, dans les ports ... ET DANS LES MEDIAS où les chiens de garde srutent tout fléchissement, s'appuient sur les seuls chiffres issus du ministère de l'intérieur et de l'officine Occurence.

Pour alimenter le sentiment que les manifestations de ce 9 janvier seraient au dessous de celles du 17 décembre dernier.

Sans remarquer que ce qui se passe c'est la mise en échec de la stratégie de pourrissement qui comptait sur la trêve appelée par la CFDT à l'occasion des fêtes de fin d'année et que comme l'atteste le témoignange ci-après le soutien populaire au mouvement se confirme.

RENDEZ-VOUS DONC ce samedi et les

14-15 et 16 janvier comme y appelle

l'intersyndicale !

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Témoignage à chaud issu du site de Daniel BLEITRACH

Sur la 2 hier au soir :

Après l’énorme manif de Marseille, un défilé d’une taille impressionnante mais surtout avec une densité telle que nous avancions au pas, alors que toute la largeur du cours Lieutaud (une belle avenue) était occupée par cette foule… Beaucoup de jeunes…  et comme vous tous j’ai découvert que les médias répétaient que la mobilisation était en baisse… ou alors Marseille est un cas particulier ou ces gens-là mentent effrontément…

Le soir, j’ai écouté le débat sur la 2 et puis le débat sur le débat.

Soyons clairs, le débat était organisé pour nous vendre la réforme, pour isoler le méchant, Philippe Martinez, intransigeant alors qu’il fallait se parler, s’entendre entre Français, blablabla…

Mais non seulement l’enseignante tenait bon comme la non syndiquée de la RATP, mais les réponses tardait à venir sur les questions précises que posaient les autres…

Les ministres en gros expliquaient qu‘on avait mal compris et peu à peu on se disait que l’on avait bien compris, mais qu’on n’en voulait pas en l’état et qu’ils devaient remballer leurs clous. Il est vrai qu’il y avait un gars particulièrement efficace, un taiseux, couvreur sur les toits… « Est-ce que vous croyez que même si je m’en vais à soixante ans je pourrai faire mon métier jusque-là! »  Et quand le ministre a tenté de lui vanter une reconversion, en trois mots il a démonté le discours… Ce qui était étonnant c’est que les intervenants que l’on tentait de canaliser vers la seule retraite pivot et contre les régimes spéciaux « injustes » de la SNCF, finissaient par ne plus très bien comprendre pourquoi on faisait tout ce bordel et qui y trouvait réellement avantage… Philippe Martinez avec beaucoup de perspicacité intervenait peu mais chaque fois assénait quelques faits qui déstabilisaient les arguments du ministre sans insister sur ce qui l’opposait à son collègue réformiste. 

Pourtant une place incroyable dans les reportages avait été accordée à la France profonde qui n’en pouvait plus des grèves. Par exemple, le temps consacré à l’époux de la maire d’un secteur parisien passé à la République en marche. Avant que les réseaux sociaux s’en mêlent, il s’était présenté comme un restaurateur bougnat venant nous faire pleurer sur le coût de la grève pour lui petit entrepreneur si bon pour son personnel, non seulement le reportage mais lui avait plus de temps sur le plateau que Philippe Martinez, la CGT. Après nous avons eu droit à un village de la Nièvre dans lequel tout le monde y compris le cheminot était pour la retraite à point. Il n’y avait guère que la question du pivot qui posait problème.

Oui mais voilà malgré cette mise en scène le sondage final auprès des téléspectateurs montrait que les deux ministres n’avaient pas convaincu, mais qu’en revanche l’idée que l’on demandait à chacun de signer un chèque en blanc alors que personne ne paraissait gagner quoi que ce soit à l’affaire faisait son chemin comme depuis plus d’un mois il le fait dans l’esprit des Français. Les Français sont un peuple épris de clarté, le couvreur qui était plutôt un taiseux a lancé la flèche finale: « si c’était si bien que ça, ça serait moins emberlificoté » ou quelque chose d’équivalent.

Effectivement, Il y a des moments où le langage des technocrates rappelle celui de l’escholier limousin chez Rabelais qui prétendait parler latin, et qui en lui frottait les oreilles finissait par dire en patois des choses très triviales. Pendant des heures, y compris dans le débat qui a suivi, on a entendu parler de « l’âge pivot », puis « du point d’équilibre » et à la fin quelqu’un dit ça veut dire « travailler plus longtemps ». Le fond étant lâché, aussitôt une tête à claque, économiste, ultra-libéral explique que Macron ne peut pas lâcher là-dessus non seulement à cause des économies mais surtout à cause de sa « volonté de valoriser le travail »… Et tout à l’avenant, il fallait trouver le mot abscons destiné à créer l’enfumage…

Ce qui me frappe autour de moi correspond bien à l’émission, chacun fait ses comptes et s’aperçoit que tout ça n’est pas clair et que sous prétexte d’en finir avec les régimes spéciaux – dont en pleine incohérence le ministre n’a pas craint de dire qu’ils représentaient 1% des retraites-et pensaient que Macron, ce banquier, ce président des riches n’étaient pas de ceux à qui l’on fait spontanément confiance.

Question qui avait participé aux manifestations pour prétendre comme Gisbert reprenant simplement l’intoxication médiatique que celle-ci était en baisse?

Tout cela n’est pas sérieux ou alors il y a un loup, type les sociétés d’assurance ou les fonds de pension en embuscade pour expliquer que des gens qui ont l’air de bien connaitre leurs dossiers soient incapables de répondre à des questions simples concernant des cas concrets…

Étonnez-vous après cela que non seulement samedi soit encore un jour de mobilisation, mais que le 14-15 et 16 on annonce de nouvelles mobilisations, dans le sondage au sortir de la discussion, les Français eux aussi à 71 % pensaient que ça allait continuer…

Danielle Bleitrach

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