Des nouvelles de LUXFER Puy de Dôme

Publié le par FSC

SOURCE : La Montagne

 

Une lourde fumée noire s'élève à nouveau, depuis ce lundi matin 20 janvier, du site de l'entreprise Luxfer à Gerzat, où les salariés et ex-salariés se relaient pour bloquer l'accès aux entreprises "qui viennent détruire les machines".

L'activité a cessé au mois de mai dernier chez Luxfer, à Gerzat, et 126 salariés sur les 136 ont été licenciés. Seuls les dix salariés protégés (représentants du personnel) sont toujours présents dans l'usine, la Direction du travail et de l'emploi (Direccte) ayant refusé leur licenciement, le 19 août, en considérant que le motif économique n'était pas justifié.

Suite à cette décision, que conteste la direction de Luxfer, 111 licenciés vont engager une procédure de contestation devant le conseil de prud'hommes.

"Luxfer ne respecte pas ses obligations d'accompagnement des personnes licenciées"

Dans un contexte de relations extrêmement tendues avec la direction "qui nous a trahis et ne respecte pas les engagements d'accompagnement du personnel qui lui incombent, actés en préfecture ; seulement 15 % de nos collègues ont retrouvé un emploi, et la moitié de ces emplois sont des emplois précaires", un nouveau bras de fer vient de s'engager ce lundi matin.

Des ex-salariés ont rejoint les dix salariés toujours présents, et bloquent l'entrée de l'usine, empêchant le directeur de site intérimaire d'entrer, ainsi que plusieurs entreprises venues pour démanteler les machines. Un démantèlement qui avait débuté la semaine passée par l'intervention d'une première entreprise.

Les représentants du personnel et délégués syndicaux Axel Peronczyk (CGT) et Frédéric Vigier (CFDT) rappellent que "ce démantèlement avait commencé dès le mois d'octobre, mais la direction avait dû arrêter suite à l'intervention de l'inspection du travail, alertée par le comité d'hygiène, sécurité et des conditions de travail.

"Aujourd'hui, pour ne pas respecter ses obligations de revitalisation du bassin de l'emploi, Luxfer décide de faire détruire l'outil de travail, dans une totale illégalité, pour laisser une friche industrielle".

AXEL PERONCZYK ET FRÉDÉRIC VIGIER (délégués syndicaux CGT et CFDT et représentants du personnel)

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