Opération Svoboda de Reporters Sans Frontières

Publié le par FSC

On apprend donc que RSF lance un bouquet satélitaire dénommé Svoboda pour s'adresser en russe aux opinions russes, des " territoires occupés de l'Ukraine ainsi que des pays baltes afin de " contrer la propagande russe "

 

Etrange quand même la dénomination de l'opération dudit bouquet satélitaire de RSF donc  intitulé Svoboda ?
 
De manière sans doute primaire on en vient à faire le rapprochement ne serait-ce que sémantique avec un parti nationaliste ukrainien existant, Svoboda, officiellement dénommé Union panukrainienne « Liberté » dont La fiche Wikipédia indique :
 
Le parti est renommé « Union panukrainienne « Liberté » » avec l'arrivée à sa tête d'Oleh Tyahnybok, en février 2004. Dans une optique de respectabilité, ce dernier décide également d'abandonner le Wolfsangel au profit d'un symbole évoquant le trident ukrainien. De même c'est à cette époque qu'il annonce « dissoudre » l'organisation Patriotes d'Ukraine. Il se distingue néanmoins par ses appels à la lutte armée « contre les Moskali [Moscovites] et les youpins ». Il fait également partie des meneurs de la révolution orange15.
 
Svoboda a officiellement rompu son association avec les Patriotes d'Ukraine en 2007 en annonçant que si Oleh Tyahnybok et le Parti social national étaient liés à l’organisation, leurs buts étaient désormais différents16, ceux-ci restent informellement liés17,18,19.
 
Pour autant, le parti continue de se réclamer de l'Organisation des nationalistes ukrainiens, dont la branche armée, l'armée insurrectionnelle ukrainienne, collabora activement avec les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale et massacra les juifs de Galicie. En 2009, le parti a signé un accord de coopération avec le Front national20Le parti a été membre du Front national européen[réf. souhaitée] et observateur au sein de l'Alliance européenne des mouvements nationaux (AEMN) entre 2009 et 201420,21.
22.
 
...
 
SOURCE :
La référence mérite quelques explications non ?
Eh en dehors de l'évocation de la générosité de donateurs anonymes on aimerait bien savoir qui finance cette opération contre la propagande russe qui doit sans doute necessiter un certain nombre de moyens dont un dispositif technique peut-être pas à la portée de n'importe qui ?
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La communication de RSF :
 

Nous vous avions parlé il y a quelques mois, de ce projet absolument sans précédent de bouquet satellitaire Svoboda, “liberté” en russe. Depuis hier, il est accessible ! Neuf chaînes de télévision et radio russophones indépendantes sont désormais diffusées par ce moyen technologique à destination de la Russie, des territoires occupés de l'Ukraine et des pays baltes. 

C’est une immense avancée dans la lutte que nous menons contre la propagande russe : 4,5 millions de foyers au sein de la Fédération de Russie et environ 800 000 dans les territoires occupés de l’Ukraine pourront pour la première fois, accéder à une information libre, fiable et indépendante, depuis leur télévision, sans aucun équipement supplémentaire. 

Le bouquet satellitaire Svoboda témoigne de l’engagement inébranlable de RSF en faveur du droit d’accès à une information fiable. Nous devons accroître l’audience des médias indépendants russes, actuellement consultés par 6 à 9 % de la population adulte, afin de donner aux populations russophones les outils dont elles ont besoin pour préserver leur liberté d’opinion.

C’est grâce à votre générosité que Reporters sans frontières peut mener des actions de grande ampleur comme celle-ci. C’est grâce à vous, chers amis, que nous avons réussi à transformer une idée, pour le moins insolite, en solution concrète, efficace et porteuse d’espoir. Je vous remercie de votre soutien.

 

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L
Bonjour, Je lis avec amusement l'article que vous consacrez au bouquet Svoboda lancé par RSF. Le Comité Denis Diderot, que j'ai créé en mars 2022 avec Jim Phillipoff est à l'origine de ce projet et je puis vous assurer que ni l'OTAN ni la CIA ne sont impliquées. Par ailleurs, vous semblez ignorer que le mot "Svoboda", dans les langues slaves, signifie "Liberté". Faudrait-il abandonner ce beau sous prétexte qu'il est usurpé par un groupe d'extrême-droite ukrainien. Vous utilisez le terme "Front". Est-ce que cela signifie que vous avez un rapport quelconque avec le Front national ? Sur le fonds de la question, si vous ne voyez pas qu'il n'y a plus de liberté de la presse en Russie, et que la Russie de Poutine n'a rien à voir avec le projet syndical que vous défendez, c'est vraiment dommage. Je vous invite à analyser le rôle qu'une entreprise capitaliste française, Eutelsat Group, dans laquelle l'Etat français, à travers la BPI, et le gouvernement britannique, figurent parmi les principaux actionnaires, jouent dans cette étouffement de la liberté de la presse en Russie. Eutelsat a accepté que ses clients russes suppriment la diffusion de 8 chaînes internationales d'information (dont 6 six de service public) mais continue à diffuser les chaînes de l'Armée russe, y compris dans les territoires annexés de l'Ukraine. Le capitalisme français est donc complice de la dictature poutinienne. Le 24 février dernier, les syndicats ont défilé dans la manifestation de soutien à l'Ukraine. Il ne se sont pas trompés.
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P
Vouloir contrer la propagande russe dans les pays baltes est ridicule et dérisoire car depuis leur indépendance ces pays ne cessent de diffuser à longueur de journée de la propagande anti russe et anti communiste... Attention parfois, abondance de bien nuit... Aurait pu dire le grand Raymond Devos....
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L
Les Etats baltes ne sont pas la priorité du bouquet Svoboda., le projet visant plutôt les populations russophones des pays où la liberté de la presse n'existe pas. Les chaînes de Svoboda sont des chaînes d'information et non des chaînes de propagande. A ce titre, elles intéresseront probablement les minorités russophones des Etats baltes.