Pacte Hollande-Gattaz : la triplette CFDT-CFTC-CGC approuve

Publié le par FSC

Hier nous avons posé la question de savoir si le petit raidissement de Laurent Berger sur France Inter aux propositions du MEDEF était une mise en scène avant ralliement et signature.

On a la réponse aujourd'hui, sans surprise il est vrai !

Les 3 signent un texte en prétendant que le patronat a fait un geste alors que chacun sait qu'il n'en est rien et que l'engagement à avoir des négociations dans les branches n'engage à rien en matière de création d'emploi.

La messe est donc dite : seule l'action de masse peut contraindre patronat et gouvernement à prendre en compte les intérêts des travailleurs.

La préparation du 18 mars est donc la priorité des priorités ; du 18 mars et de ses suites.

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Par ailleurs le schéma qui revient sans cesse, la signature de la CFDT, de la CFTC et de la CGC permettant à Sapin et au pouvoir socialiste de se réclamer de l'appui des syndicats au nom d'un vote majoritaire au terme du test de représentativité pose la question de la réalité et de la vérité de ces résultats sous contrôle du ministère du travail … et plus probablement encore sous contrôle dans les entreprises de la main patronale !

Car le constat est là : les syndicats signataires ont tout juste la majorité nécessaire pour que leur signature permette de valider l'accord et de le transférer au parlement, tandis que les syndicats plus contestataires disons, ratent de peu les 50 % pour pouvoir s'opposer légalement aux dits accords.

Du sur mesure on vous dit !

Car si on se rapporte aux dernières élections prud'hommales (2008-2009) qui sont une mesure plus juste et plus indépendante de l'intervention patronale on a les résultats suivants :

  • CGT   : 33,98%
  • CFDT : 21,81%
  • FO      : 15,81%
  • CFTC  : 8,69 %
  • CGC    : 8,20%

Ce qui donne :

CGT+FO : 33,98+15,81 = 49,79 %

CFDT-CFTC-CGC : 21,81+8,20+6,25 = 36,26 %

Donc un bloc signataire des accords sociaux très nettement minoritaire.

On comprend alors pourquoi aussi, le ministre Sapin ne veut plus d'élections aux prud'hommes.!

 

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Article de presse :

A l'issue d'une ultime séance de négociations, un terrain d'entente, a été trouvé sur les contreparties à apporter au pacte, ce jeudi. Il ne comporte pas d'engagements chiffrés.

Le patronat (Medef, UPA, CGPME) et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC) ont abouti mercredi à un accord sur les contreparties du pacte de responsabilité, a annoncé le Medef à l’issue d’une nouvelle séance de négociation. Le texte doit être soumis aux instances dirigeantes de ces organisations. La CGT et Force ouvrière ont émis, elles, un avis négatif sur le projet présenté par le patronat.

«Il n’y a pas d’engagements chiffrés» sur les créations d’emplois attendues des entreprises en échange de 30 milliards de baisses de cotisations promises par le gouvernement, a expliqué le chef de la délégation du Medef Jean-François Pilliard. Mais «le texte détaille de façon rigoureuse les dispositifs qui seront en place au niveau des branches (professionnelles) pour aller vers des objectifs» en matière d’emplois, a-t-il indiqué.

La négociatrice de la CFDT Véronique Descacq s’est dite satisfaite des «engagements» obtenus. «La CFDT est restée intransigeante sur ses demandes d’engagements chiffrés en matière d’emplois, de classification et d’investissements», a-t-elle assuré.

Le gouvernement, qui considère le pacte comme son arme ultime contre le chômage, avait demandé aux partenaires sociaux de parvenir à un accord d’ici à la fin mars sur les contreparties. «La bataille du pacte, c’est la bataille de la croissance. Redonner des marges de manoeuvre aux entreprises, ce n’est pas faire des cadeaux aux entreprises», a récemment assuré le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.

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