Démocratie syndicale

Publié le par FSC

Déclaration du Front Syndical de Classe

Il y a quelques semaines, le FSC écrivait de même que de nombreux militants et structures CGT : « L'actuelle crise de la CGT doit donc déboucher sur un vaste débat d'orientation, un débat non truqué, un bilan des 20 dernières années et aboutir de manière anticipée sur un congrès extraordinaire afin de repositionner « la Grande Dame » sur ses fondamentaux de classe ! »

Plus que jamais dans une situation périlleuse pour les travailleurs, le retour à une véritable démocratie s'impose ainsi que l'exigence d'un véritable débat sur le bilan des 20 dernières années et les orientations choisies à cette époque : "syndicalisme rassemblé", alliance privilégiée avec la CFDT, inscription dans les négociations et le "dialogue social", entretien de l’illusion d’une possible « Europe sociale », départ de la FSM et adhésion à une CES inféodée à l'Union européenne

C’est pourquoi le FSC soutient particulièrement les efforts de la région métallurgie CGT Nord-Pas de Calais réclamant un congrès extraordinaire préparé démocratiquement en faisant participer les camarades qui dénoncent depuis longtemps les orientations menant à la catastrophe actuelle, en commençant par JP Delannoy, ancien secrétaire de la région CGT et candidat face à B. Thibault lors du 49ème congrès confédéral.

Les manœuvres pour contourner ces exigences se poursuivent cependant : votes au dernier CCN non-conformes aux mandats (santé, UD du Nord), refus d'un congrès extraordinaire, manœuvres de couloir, rôle des conseillers non-élus court-circuitant le rôle des organismes élus...

Signataires de la pétition « Défendons la CGT » nous relevons aussi avant le prochain CCN des 4 et 5 février l'affaiblissement et la déconnexion de la Commission exécutive à partir de laquelle statutairement doit être composé le Bureau confédéral.

Cette situation, faute d'être corrigée démocratiquement rendant transitoires et précaires les équilibres qui résulteront de ce CCN.

C'est pourquoi le 51e congrès dont la préparation figure à l'ordre du jour de la réunion doit effectivement être tenu dans de plus brefs délais que ceux initialement prévus et d'autre part être effectivement préparé de manière extraordinaire, c'est-à-dire en tournant résolument le dos à toute manipulation, encadrement, fabrication d'une ligne pré-déterminée et déconnectée des aspirations des bases de la CGT telles qu'elles ont commencé à se manifester dans les semaines que nous venons de vivre.

Respectant scrupuleusement la souveraineté des syndicats, les délégués étant élus sur la base de mandats impératifs.

Sans écarter un retour sur les aspects statutaires sur le 45e congrès qui en 1995 a abandonné la référence à l'objectif d'une réappropriation collective nécessaire des grands moyens de production et d'échange, coupant ainsi la lutte revendicative quotidienne de la bataille pour la fin de l'exploitation et donc pour la transformation anticapitaliste de la société.

Sans écarter le débat sur la composition sociale des organismes de direction à tous les niveaux et l’effacement marqué ces dernières années de la présence des représentants de la classe ouvrière et des militants des entreprises directement confrontés aux stratégies de casse industrielle.

D’ores et déjà le débat totalement libre, public, largement porté par les organes de presse de la CGT devrait donc s'engager.

C'est la non-prise en compte de tout cela qui ferait perdurer la crise à laquelle la CGT est confrontée et menacerait son unité.

Le Front Syndical de Classe, 29 janvier 2015

Ci-dessous la position de la Région Métallurgie CGT Nord-Pas de Calais au CCN et aux organisations syndicales de France :

LETTRE AU CCN et AUX ORGANISATIONS SYNDICALES DE France

Le 20 janvier 2015

ET MAINTENANT

QUE VONT ILS FAIRE DE NOUVEAU ? ? ?

TRIPATOUILLAGE

Le CCN du mardi 13 janvier est à l’image d'une montagne qui a accouché d'une souris !

En effet, des décisions importantes sur les questions de fond comme l'identité de la CGT et ses conceptions de classe avec la tenue d'un Congrès extraordinaire avant les congés qui était exigé par de nombreux syndicats, n'ont pas été retenues.

En aucun cas, on ne peut influencer des votes ; alors que la Fédération de la Santé et l'Union Départementale du Nord étaient mandatées pour voter CONTRE, il est scandaleux qu'ils n'aient pas respecté les positions démocratiques de leurs Fédération et Union Départementale respective.

Les affinités entre dirigeants ne peuvent en aucun cas intervenir et influencer un tel vote !

Cela confirme l'indispensabilité de tenir un Congrès -extraordinaire avant les Congés pour abolir entre autre ce genre de pratiques et définir de nouveaux modes de fonctionnement.

On comprend donc l'importance de ce mode de scrutin des 2/3 (soit 66 70), ce qui permet de préserver l'unité de la Confédération dans les décisions importantes conformément à l' esprit des fondateurs des statuts de la CGT.

SITUATION UBUESQUE

La dérive de la Confédération continue. Après B. Thibault, la candidate N. Prigent refoulée, ensuite Lepaon, on essaie de passer au forceps avec P. Martinez.

P. Martinez est partout l'Homme de la continuité puisqu'il a voté pour toutes les orientations confédérales depuis plus de 20 ans ! Or ce sont les orientations qui sont responsables de cette dérive que nous connaissons.

Vouloir continuer à régler en vase clos les problèmes, et surtout en évitant de faire des vagues, alors qu'un congrès extraordinaire permettrait de tirer les enseignements de l’orientation actuelle et de la changer.

Depuis maintenant une vingtaine d'années, nous sommes en échec dans toutes les grandes luttes engagées. La dernière en date et la plus significative étant celle de 2010 sur les retraites.

L'INGERENCE DE LA CES

Tapie dans l'ombre, la Confédération Européenne des Syndicats (CES) voudrait que la situation au sein de la CGT soit vite réglée et surtout que la CGT n'aille pas vers un Congrès extraordinaire qui remettrait en cause l'orientation actuelle de la CGT. En effet la stratégie du syndicalisme rassemblé, cause de 20 années d'échecs, est bien l'œuvre de la CES et de son ingérence dans les décisions des organisations syndicales et surtout de la CGT. Le problème est que nos dirigeants actuels se refusent de tirer le bilan et les enseignements d'une orientation complètement déconnectée de la base.

Pire, ce refus de débattre de cette orientation entraîne ce genre de situation actuelle. On gère et on décide en vase clos et quand cela ne suffit pas, on « TRIPATOUILLE

MAIS QUE L'ON NE S'Y TROMPE PAS !

Ne pas répondre à l'attente de la classe ouvrière en tournant le dos à son identité de classe et à ses fondamentaux et aux enjeux actuels ne fera que retarder les échéances.

Mais la chute sera d' autant plus dure si on ne prend pas les décisions URGENTES MAINTENANT !

NOUS EXIGEONS

Plus que jamais un Congrès extraordinaire avec la mise en place d'une direction collégiale de plus ou moins une trentaine de membres qui n'ont aucune autre ambition que celle de préparer un Congrès extraordinaire et surtout de ne pas postuler à la CE Confédérale. C'est dans ce cadre que la Région Métallurgie CGT du Nord Pas de Calais a mandaté le camarade Jean Pierre DELANNOY pour faire partie de cette Direction collégiale.

Ce Congrès devra tirer les enseignements des échecs dus à l'orientation et à la stratégie du syndicalisme rassemblé et de ses dérives, et proposer une orientation en conformité avec l'identité et les fondamentaux de la CGT depuis sa création qui en firent sa particularité et sa force, en répondant aux attentes de la base. Il nous faut sortir de la spirale de l'échec.

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