Ukraine : la FSM au côté du Dombass, pour la fin du conflit et la protection du peuple
La Fédération syndicale mondiale représentant 90 millions de travailleurs issues de 126 pays dénonce les événements qui se déroulent à Donetsk avec un impact dramatique des milliers de personnes dans la ville.
Nous dénonçons les politiques anti-ouvrières et antidémocratique du gouvernement de Kiev, ce dernier est une marionnette sous la direction des Etats-Unis, de l'OTAN et de leurs alliés.
La confrontation entre l'Union Européenne et les Etats-Unis contre la Russie touche des gens ordinaires, ils subissent les conséquences de ce conflit.
L'annonce du gouvernement américain, exprimant sa volonté d'envoyer du matériel militaire supplémentaire, pour soutenir le gouvernement réactionnaire de Kiev, contribue à la mort de dizaines de civils, cette annonce est très inquiétante.
La FSM demande la fin du conflit et la protection du peuple.
Nous exprimons notre solidarité internationaliste pour les travailleurs qui vivent dans l'Est de l'Ukraine, nous apportons notre soutien au peuple ukrainien et nous réaffirmons que nous restons activement aux côtés des personnes qui vivent dans cette région.
La Fédération syndicale mondiale soutien fermement le droit du peuple à décider, librement, sans invasion impérialiste, de son présent et de son avenir.
L'organisation locale du FPU, dans un congrès local extraordinaire, avait décidé de condamner les positions de la maison mère et de devenir officiellement la Fédération syndicale de la République populaire de Lugansk. C'est Oleg Akimov (un ancien du Parti des régions) qui dirige le syndicat de Lugansk de puis juin 2014, il avait présenté sa candidature en LNR face à l'actuel Président, Igor Plotnitsky (63,8%) et était arrivé second avec 15,15% des voix.
La FSM s'engage pour la paix dans le Donbass aux côtés des syndicats de Lugansk
La Fédération syndicale mondiale (FSM) a pris l'initiative d'inviter les syndicats de Lugansk à deux événements majeurs pour la vie de la FSM. C'est Oleg Akimov qui relaye cette invitation et exprime l'envie de son syndicat de travailler pour la paix dans le Donbass et pour les droits des travailleurs.
La FSM a aussi invité les syndicats de Lugansk à la conférence internationale des syndicats des 1er et 2 juin à Bruxelles. "Il y a des syndicats, et des représentants du Parlement européen qui discuteront des questions d'actualité qui nous concernent. Ils parleront de l'embargo, du blocus et des sanctions imposées par les États-Unis, l'OTAN et l'Union européenne, qui détruisent les droits des travailleurs" déclare le dirigeant syndical de Lugansk.
"Pour nous, il est important que le meurtre de civils et la destruction des infrastructures industrielles par les troupes ukrainiennes soient stoppées" déclare le chef des syndicats de Lugansk, Oleg Akimov. Cette relation entre la FSM et le syndicat de la LNR ouvre une reconnaissance internationale de la République populaire de Lugansk.
Et hier Jean-Michel Aphatie dans le Journal de Canal plus appelle à armer davantage le gouvernement de Kiev!
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Face à la situation dramatique à Donetsk où les enfants sont en première ligne, Giovanna Barberis, représentante de l'UNICEF en Ukraine depuis août dernier, pousse un cri d'alarme, et appelle à l'aide internationale.
C'est au rythme des bombes que les enfants de Donetsk se lèvent chaque matin et s'endorment - mal - chaque nuit. Dans les caves humides où beaucoup se sont réfugiés avec leurs familles et leurs animaux de compagnie, les murs décrépis tremblent et s'effritent à chaque bombardement... C'est avec des mots simples qu'ils nous décrivent leur enfer. A chaque "grand boum qui fait mal au ventre", l'électricité saute, les chiens aboient, leurs visages, sales, se crispent. Jusqu'à trente par jour dans certains quartiers proches des positions de l'armée ukrainienne... En août, les enfants étaient à l'abri, côté Ouest ou au bord des stations balnéaires de la mer d'Azov. Beaucoup sont revenus pour leur rentrée scolaire en octobre... Mais les écoles sont restées fermées, certaines sont en ruine, entièrement détruites par les obus.
Désormais, mille gosses vivent dans l'obscurité des sous-sols, entassés dans des petites pièces. Ils sont agités, nerveux, même irritables. Beaucoup toussent. Ils courent dans le labyrinthe des couloirs poussiéreux. Une petite fille fait ses exercices de mathématique sur un lit de camp sommaire. Une autre apprend à lire avec une adolescente. Elles ont la peau diaphane. Cela fait six mois qu'elles n'ont pas joué dehors. Leur quartier, Petrovsky, a été bombardé dix sept fois dimanche, cinq fois lundi... Une jeune femme nous montre un obus, qui n'a pas explosé, encastré dans le béton sur le toit de l'immeuble.
Dans les autres quartiers périphériques de la ville, ce sont les mêmes histoires dramatiques que l'on entend. Les mêmes larmes. Les mêmes peurs.
"Cinq milles personnes sont mortes depuis le début du conflit. Dont de nombreux enfants"
Paris Match : La situation à Donetsk s'est elle dégradée depuis l'été dernier ?
Giovanna Barberis : Oui, elle s'est gravement détériorée depuis cet été. Jamais nous n'aurions imaginé une situation aussi catastrophique. Nous sommes dans un Etat en guerre. Après quelques semaines de trêve, les combats ont repris entre l'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses à l'Est du pays. Ils sont de plus en plus violents, offensifs, meurtriers. Presque 1 million de personnes se sont enfuies de l'Est, dont environ 130 000 enfants. Le reste vit, survit du moins, sous les bombes. Cinq milles personnes sont mortes depuis le début du conflit. Dont de nombreux enfants. En tout, 1,7 millions sont affectés par la guerre. A Donetsk, des familles sont à la rue, ou dorment dans des maisons éventrées, régulièrement pilonnées. Environ mille enfants ont été forcés de se cacher dans une douzaine d'abris sous terre et y vivent depuis juillet dernier...