Le maire socialiste de Foix contre la CGT : Nous ne quitterons pas les locaux!

Cet été, la CGT a été mise en demeure de quitter ses locaux fuxéens, avant le 7 septembre. Le syndicat refuse tant qu'une solution au conflit qui l'oppose au maire ne sera pas trouvée.

«Nous ne quitterons pas les locaux à moins d'obtenir des conditions de relogement en terme équivalent». Voilà, le maire prévenu. Hier, la CGT dans son ensemble a décidé d'entrer en conflit avec la mairie de Foix.

Le feuilleton dure déjà depuis plusieurs semaines. La mairie a vendu le local où est accueillie la CGT à un promoteur privé. En contrepartie, elle a proposé au syndicat de le reloger à la maison des associations. Seul problème, les locaux sont petits et non accessibles à tous.

La CGT estime qu'elle ne pourra pas remplir sa mission et refuse donc de quitter ses locaux tant qu'une meilleure solution ne sera pas trouvée. Mais le maire campe sur ses positions, estimant devoir traiter toutes les associations fuxéennes à la même enseigne.

Dans cette logique, cet été, il a envoyé une lettre recommandée à la CGT la mettant en demeure de quitter les locaux avant le 7 septembre. Un employé municipal est également venu chercher les clés du local. Peine perdue. La CGT refuse de quitter les locaux.

Au contraire, elle organise la riposte. Et l'affaire est montée jusqu'à la direction parisienne. Pour le syndicat, cette affaire est «le symbole d'une atteinte à la liberté syndicale». Philippe Martinez, le secrétaire général du syndicat est donc intervenu auprès du ministre de l'Intérieur. Les représentants ariégeois ont ensuite été reçus à la préfecture mercredi. «Nous avons demandé que la préfecture remplisse son rôle de médiation», souligne Didier Mézin, le responsable départemental, qui rappelle que c'est le maire de Foix, qui «refuse tout dialogue» avec le syndicat depuis le 3 juillet. Jour où il a refusé de recevoir une responsable nationale.

Le leader de la centrale, Philippe Martinez, viendra le 3 octobre prochain en Ariège.

Dans le même temps, les initiatives vont se multiplier sur le département pour faire monter la pression et informer les Ariégeois du dossier. «C'est le maire qui nous a méprisés et peu écoutés», rappelle Didier Mézin. «Jusqu'à preuve du contraire, sur ce dossier, la seule à faire des contrepropositions, c'est la CGT», ajoute-t-il. Car le syndicat veut une médiation pour réussir à sortir de ce conflit stérile. «Ces choix contre la CGT sont surprenants et incompréhensibles pour quelqu'un qui se dit porté par des valeurs humanistes», regrette Didier Mézin.