9 mars : ce qui se passe côté étudiant

Publié le par FSC

9 mars : ce qui se passe côté étudiant

Sur le site de l'UNEF

Pourquoi tant de mépris ? Quelques déclarations du gouvernement contre les jeunes

 

Etre jeune en 2016, ce n’est pas seulement subir la précarité des études et de l’insertion professionnelle. Il faudrait également accepter le mépris du gouvernement et son refus de nous entendre. Commentaires sur quelques déclarations de cette semaine.

Emmanuel Macron : « il faut que les jeunes comprennent que ce projet de loi est bon pour eux ». On comprend mieux pourquoi le gouvernement a repoussé de deux semaines la présentation du projet de loi en conseil des ministres. Discuter du fond du texte avec les jeunes ? Certainement pas ! La conviction du gouvernement c’est que les 1 million de signataires de la pétition n’ont rien compris au projet de loi Travail. L’UNEF souhaite bon courage au Ministre de l’économie pour expliquer aux jeunes en quoi la précarisation du marché du travail est une bonne chose pour eux.

Myriam El Khomri : « les inquiétudes des jeunes sont absurdes ». Ceux qui nous rabâchent les oreilles à longueur de journée avec l’inquiétude des employeurs à embaucher- il faut croire que les stages, les CDD et la période d’essai du CDI ne suffisent pas à les rassurer – sont beaucoup moins à l’écoute des inquiétudes des jeunes face à la précarité. L’UNEF rappelle à la Ministre du travail que les jeunes ne sont pas seulement « inquiets » mais aussi et surtout convaincus que son projet de loi est dangereux pour leur avenir.

Thibault Lanxade (vice-président du MEDEF) : « Il y a beaucoup d’intoxications. On voit bien que des cellules dormantes sont réactivées ». On comprend que le Medef aurait préféré que la jeunesse reste endormie pendant les débats sur le projet de Loi Travail, ce n’est malheureusement pas le cas. On peut aussi s’étonner de l’utilisation d’un vocabulaire – « cellule dormante » – emprunté à la lutte anti-terroriste… Ne doutant pas de l’honnêteté intellectuelle du Medef et sa volonté d’apporter des arguments constructifs au débat, il ne peut s’agir que d’une maladresse.

Une concertation, mais sans les jeunes…

Dans le cadre du report du projet de loi, le gouvernement organise la semaine prochaine une nouvelle concertation avec l’ensemble des syndicats professionnels mais fait le choix délibéré de fermer la porte aux organisations de jeunesse. « Priorité à la jeunesse » mais apparemment pas à la consultation des jeunes.

L’UNEF a pourtant des arguments à présenter au Premier Ministre et à la Ministre du travail pour le retrait du projet de loi Travail et la mise en place d’une véritable politique d’emploi des jeunes.

Le choix du gouvernement de refuser d’écouter les jeunes ne fait que nous conforter dans l’idée que la mobilisation est indispensable pour faire entendre notre voix. L’UNEF réaffirme son appel à une journée d’action le mercredi 9 mars, première étape de ce qui doit être un mois de mobilisation aux côtés des salariés.

Samedi, 5 Mars
 
_________________________
Autre source : Sud Eduction département des Deux-Sèvres
 

Face au projet de « loi Travail », dès le 9 mars, organisons la riposte.

Rendez-vous à Niort, à partir de 11h place du Donjon !

samedi 5 mars 2016

Voir en ligne : A lire sur www.sudeducation79.org

 

Le 9 mars, le conseil des ministres devait examiner le projet de loi présenté par la Ministre du Travail. Ce texte constitue une attaque sans précédent contre le code du Travail et la protection qu’il offre aux salarié-e-s. Bien que concernant d’abord les salarié-e-s du privé, cette loi ne tarderait pas à avoir des conséquences dans les trois fonctions publiques. Nos conditions de travail se dégradent de plus en plus, les collègues en situation de souffrance au travail et de burn-out sont de plus en plus nombreux dans l’Éducation nationale, Nous ne pouvons l’accepter !

Si cette loi est adoptée elle marquera un recul social d’ampleur depuis les cent dernières années de luttes des travailleurs-euses pour conquérir des droits.
En outre, ce projet, en son article 6, prévoit de modifier le cadre légal des élèves de la voie professionnelle qui font des stages en entreprise dans le cadre de leur formation. Elle ferait passer le temps de travail des stagiaires à 10 heures par jour et jusqu’à 40 heures par semaines. Nous refusons de voir nos élèves exploité-e-s de la sorte.

Devant l’ampleur de l’attaque, la mobilisation se précise. Après le succès de la pétition « Loi Travail : non merci ! », de nombreuses manifestations se préparent pour le 9 mars, à l’initiative notamment des organisations de la jeunesse (dont Solidaires étudiant-e-s).

Même si, dans l’espoir de couper court à la mobilisation, le gouvernement a repoussé de 15 jours la présentation du projet de loi en conseil des ministres, le 9 mars doit être une étape importante dans la construction du rapport de forces. Dans une période de mobilisations déjà programmées (SNCF, RATP, La Poste, fonction publique...), il s’agit de construire la convergence des luttes, dans un vaste mouvement interprofessionnel pour obtenir le retrait total du projet.

Dans ce cadre SUD éducation 79 s’associe pleinement aux appels à mobilisation le 9 mars.

Un préavis de grève national couvre l’ensemble des personnels de l’éducation et, plus largement, de toute la fonction publique.

SUD éducation 79 appelle à la mobilisation le 9 mars, en participant à la grève, aux rassemblements, manifestations, AG et initiatives locales.

Il n’y a rien à négocier, rien à aménager !

Non à la « Loi Travail » ! Retrait du projet !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article