Whirlpool : Macron attendu de pied ferme par les ouvriers de l'usine d'Amiens bloquée

Publié le par FSC

Prudent, évoquant des questions de sécurité le chouchou des médias ne se rendra cependant pas devant l'usine.

Il se contentera de rencontrer des délégués des salariés à la Chambre de commerce et d'industrie.

Surtout le champion de la "mondialisation heureuse " n'est nullement décidé à mettre en cause le pouvoir de délocalisation de l'entreprise américaine car c'est la loi des patrons qui doit primer pour le candidat du CAC 40.

Seules les luttes, la convergence des luttes et la construction d'une véritable alternative populaire pourront mettre fin à de telles pratiques!

ASSEZ DE BLA BLA

 

 

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SOURCE : Le Figaro

Il l'avait promis, il le fera. Emmanuel Macron se rendra ce mercredi à Amiens, sa ville d'origine, pour s'entretenir avec l'intersyndicale de l'Établissement Whirlpool, avant son meeting à Arras en fin de journée. Le rendez-vous est fixé à midi, à la chambre de commerce et d'industrie de la ville. Le 6 avril dernier, lors de l'Émission politique diffusée sur France 2, le candidat d'En Marche! arrivé le 23 avril dernier en tête du premier tour, s'était engagé devant le candidat Front de gauche aux législatives François Ruffin à rencontrer les ouvriers de l'usine dont la production de sèche-linge doit être délocalisée en Pologne.

Reste à savoir quel accueil ceux-ci vont lui réserver. D'autant que, depuis lundi, une soixantaine de salariés maintiennent un piquet de grève et bloquent l'entrée poids lourd du site promis à la fermeture. «Je ne sais pas comment les gens vont réagir», s'interrogeait lundi Frédéric Chanterelle au micro de l'un de nos confrères de Radio France. Pour ce salarié délégué CFDT: «on n'attend pas le sprint final pour venir récolter les voix de gens qui sont dans le désarroi depuis trois mois.» Il prévenait également: «Ici, la plupart des ouvriers ont voté Marine Le Pen.» Autant dire que la rencontre entre le candidat d'En Marche et les employés de Whilpool risque de se faire dans un climat tendu.

Au-delà du désir de montrer leur détermination au candidat à la présidence de la République, l'action des ouvriers a une forte valeur symbolique dans cette région des Hauts-de-France déjà frappée par de nombreuses fermetures de sites industriels. «Voilà trois mois jour pour jour que les négociations du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) ont débuté et, depuis, que du blabla... C'est pourquoi nous sommes là.», a expliqué lundi à l'AFP Frédéric Chanterelle. «Depuis la manifestation à La Défense du 18 avril dernier, nous n'avons eu aucun contact avec la direction». Il a précisé que cette grève «se poursuivra jusqu'à de nouvelles négociations avec la direction: on les avait prévenus, ils ne nous ont pas écoutés. Arrêtons de tourner en rond désormais!»

Emmanuel Macron favorable à un plan de reprise

L'Intersyndicale du site d'Amiens accuse notamment la direction de délocaliser uniquement pour des profits: «Whirlpool, c'est 800 millions de dollars de bénéfice, 21 milliards de chiffre d'affaires (...) mais ils fabriquent des chômeurs en France. Nous en appelons à la solidarité des Amiénois et à toute la France». Contactée par l'AFP, la direction de Whirlpool a pour sa part indiqué «comprendre l'émotion des salariés» mais appelle «à ce que la grève prenne fin afin qu'un dialogue social apaisé et constructif puisse reprendre», indiquant ne pas vouloir s'exprimer sur l'activité de l'usine.

Le site d'Amiens emploie 290 personnes, ainsi que 250 intérimaires presque en permanence. La principale entreprise sous-traitante, Pima, emploie quant à elle une centaine de personnes. Le 18 avril dernier, lors d'un déplacement dans les Yvelines, Emmanuel Macron a assuré qu'il «veillerait personnellement, s'il était président de la République, a ce qu'il y ait bien un repreneur du site d'Amiens». En cas de victoire du candidat centriste, ce plan de reprise devrait compléter le plan de soutien à Amiens promis par le premier ministre Bernard Cazeneuve le 16 mars dernier. Il prévoit le déploiement de 220 millions d'investissements d'État destinés principalement au financement d'une ligne ferroviaire et au financement de 900 formations supplémentaires. La préfecture doit également recevoir ce vendredi les salariés, dans le cadre d'une «commission de suivi» et pour évoquer les pistes de reprise

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