Les retraités et Macron : Prendre aux uns pour donner à la voyoucratie du capital !

Publié le par FSC

SOURCE  : le site de Danielle BLEITRACH, Histoire et société

Macron interpellé ce jeudi à Châlons-en-Champagne

 

En déplacement à Châlons-en-Champagne jeudi, Emmanuel Macron a été interpellé par un retraité inquiet au sujet de son pouvoir d’achat et de l’augmentation de la CSG. S’en est suivi un échange au cours duquel le chef de l’Etat a tenté de convaincre son interlocuteur du bien-fondé de ses réformes:

« Je sais que je demande des efforts aux plus âgés, que parfois certains râlent, ça ne me rend pas forcément populaire mais je l’assume », a répondu le chef de l’Etat. « Mais si on ne produit pas, on ne peut pas redistribuer ».

  •  Nous sommes dirigés par un voyou. Cette affirmation n’a rien d’un insulte gratuite,  c’est un constat de l’existence d’un lien entre la politique et les valeurs d’une société, entre la classe dominante et ses délinquants.

​​​​​​​

  • Ce que fait un chef de l’Etat et même un chef de parti  a qu’il le veuille ou non une dimension éthique qui détermine celles de l’ensemble de la société. D’abord parce qu’il prend aux vieux pour donner aux nantis en affirmant  que cela « ruissellera » sur les salariés. Ce dont bénéficient les salariés  n’a rien à voir avec le pactole réservé au capital, ni au poids que représente la ponction sur le budget d’un retraité et ce dont il est contraint de se priver. Il y a dans cette morgue technocratique une arrogance assumée au nom de la richesse devenue méritocratie.

​​​​​​​

  • Le choix  assumé de prendre aux plus âgés donne toute latitude au petit  voyou qui  pique leur fric aux vieux parce qu’ils ont du mal à se défendre.  En quoi le  comportement de Macron, assumé avec cynisme,  est-il différent de celui de la petite frappe qui fauche le sac des vieilles dames, les jette au sol parce qu’elles sont fragiles et qu’il ne risque rien en s’attaquant à elles.. ?

On découvre l’ampleur du harcèlement que subissent les femmes, il ne s’agit pas d’amour et même pas de sexualité, il s’agit de rapport de pouvoir, de  l’humiliation qui accompagne l’exercice de ce pouvoir, totalement identique aux tournantes imposées dans les escaliers par des petits caïds et ceux qu’ils entraînent, à la violence des prisons. Ce sont  au-delà des individus les institutions qui sont gangrenées. La privatisation est toujours accompagnée ou précédée d’une phase de management où on détruit les valeurs collectives, là aussi Macron assume sans complexe.

​​​​​​​

  • C’est pour cela que le fascisme qui ne veut réprimer que les petits voyous pour mieux donner le pouvoir aux grands voyous n’est pas infâme parce qu’il est antisémite ou raciste mais est raciste et antisémite parc qu’il est infâme, pour donner le pouvoir à la voyoucratie celle du capital.

​​​​​​​

  • Il y a toujours eu chez les communistes une dimension éthique. Quand on interroge les habitants de l’ex-URSS c’est celle qu’il mettent en avant et qui justifie leur nostalgie  par rapport à de l’expérience qu’ils ont faite et qu’ils continuent à faire du capitalisme . Nous pensons que la critique de certains films russes porte sur le pouvoir en ce qu’il demeure soviétique, c’est loin d’être le cas, c’est aussi souvent la corruption par des voyous de toute une société actuellement jugée à partir de ce qui a été et qui n’a pas résisté par sa propre corruption.
    Ces valeurs du militant au ministre ouvrier, comme Ambroise Croizat,  sont l’abnégation, le dévouement dont on doit faire preuve par rapport aux plus faibles, la protection qu’on doit leur assurer, cela créera des institutions spécifiques au monde communiste qui manifestent cette solidarité. En outre, les communistes sont des prolétaires mais pas des voyous, jamais vulgaires, même s’ils ne s’en laissent pas compter, mais rêvant de culture et devenus communistes non seulement pour se défendre, défendre les faibles, mais pour comprendre, pour apprendre. Là aussi ces exigences ont déterminés des institutions originales.

​​​​​​​

  • Est-ce un hasard si aujourd’hui, l’UE et Macron s’en prennent à ce qui a été créé à la Libération sous l’influence d’un autre rapport de forces international et national. la sécurité sociale qu’ils veulent démanteler a été installée dans une France en ruine, imposée à un patronat qui avait collaboré avec l’ennemi, par des résistants issus de la classe ouvrière et des intellectuels patriotes anti-fascistes. Cette offensive est de l’ordre de la revanche de classe autant que du pillage des biens des plus pauvres, elle s’accompagne d’ailleurs d’une offensive idéologique qui n’a rien de gratuit comme la promotion des intellectuels collaborateurs et  cela va avec la lutte contre le communisme en Europe pour mieux faire monter les fascistes et accroître les dangers de guerre..

​​​​​​​

  • Il y a chez Macron ce qui est le plus insupportable dans le cynisme du capital et qui va de l' élite » supposée jusqu’à la délinquance, la loi du plus fort et la stupidité bestiale comme justification de tout.

 

Danielle Bleitrach

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article