Hôpital de NIORT : Avis de décès des services psychiatriques !

Publié le par FSC

SOURCE : La Nouvelle République

Niort : situation de crise à la psychiatrie de l’hôpital

Après un appel à la grève fin août, les syndicats et les agents des services psy du centre hospitalier invitent à une veillée funèbre lundi.

 

La grande famille de la psychiatrie, le syndicat CGT, le syndicat FO ont la douleur de vous faire part du décès de l’ensemble des services de la psychiatrie du centre hospitalier de Niort. 
L’avis d’obsèques et la nécrologie ainsi rédigés par les représentants syndicaux de l’hôpital invitent à une veillée « dans la crypte du hall administratif », le lundi 10 septembre, à partir de 14 h, « pour une durée illimitée ». Les soignants de l’hôpital, les patients ainsi que la population pourront alors se recueillir.
“ Cet été, nous avons vécu le pire ”Le tract ainsi rédigé, s’il peut paraître provocateur, traduit pourtant une réelle situation de crise dans les services de psychiatrie de l’hôpital de Niort. Sandrine Fournier, secrétaire générale de la CGT, et Alain Rochette, secrétaire de Force ouvrière pour l’établissement, en assument totalement le contenu. D’autant qu’il est le reflet d’une assemblée générale avec le personnel où les agents ont exprimé leur volonté de dire stop. « Cet été, nous avons vécu le pire, commentent les deux représentants, pourtant nous avions déjà alerté la direction en amont, le conseil de surveillance ou le CHSCT pour les informer que les conditions de travail devenaient intenables, malgré toute la bonne volonté des agents. »
“ La psychiatrie est vraiment le parent pauvre de l’hôpital ”« La psychiatrie en crise, tous dans l’action », « L’hôpital déclaré zone sinistrée », les précédents tracts signés par l’intersyndicale (la CFDT a depuis quitté le mouvement) avaient déjà informé la direction fin août d’un état des lieux préoccupant. L’appel à la grève fin août et les différentes réunions de négociations n’ont pu aboutir, selon les élus syndicaux, à des réponses satisfaisantes. Et leurs mots se veulent symboliques d’une situation pour le moins compliquée : « Point de non-retour », « catastrophe sanitaire », « des patients qui font les frais de soins inadaptés malgré toute la bonne volonté des agents ». Et pour résumer le propos : « La psychiatrie est vraiment le parent pauvre de l’hôpital ».
Pour illustrer cette situation, les raisons du mécontentement ont été listées sur un tract : des effectifs dans certaines unités sous le seuil du minimum de sécurité, certains services en sur-occupation, la mise en danger des patients et des agents et en retour « l’absence de réponse administrative à la hauteur de l’enjeu ».
Retour à l’effectif minimum de sécuritéDepuis le début du mouvement, les syndicalistes, porteurs de la parole des agents, n’ont pas changé de mot d’ordre. Ils demandent l’ouverture de réelles négociations, car les premières réponses apportées par la direction n’ont pu satisfaire leurs revendications. Elles restent inchangées : le retour immédiat à l’effectif minimum de sécurité, le passage immédiat des CDD en CDI après trois mois de période d’essai, le remplacement des arrêts de travail et celui à 100 % des arrêts maladie par recrutement extérieur et non par mobilité interne, ou l’arrêt temporaire des ambulances spéciales (des agents pris dans les effectifs pour aller chercher des patients à leur domicile en vue d’une hospitalisation en psychiatrie).
Ce sont ces doléances qu’ils continueront de porter lundi dans le hall administratif. En espérant qu’elles ne soient pas suivies des condoléances initialement évoquées dans leur faire-part revendic

atif.
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