DURALEX La Chapelle-Saint-Mesmin : MOBILISATION devant le tribunal d'Orléans

Publié le par FSC

SOURCE : https://www.larep.fr/chapelle-saint-mesmin-45380/actualites/face-aux-difficultes-financieres-de-duralex-la-cgt-appelle-a-la-mobilisation_13606565/

 

La verrerie de La Chapelle-Saint-Mesmin, productrice du célèbre verre incassable, doit régler des difficultés financières.

La CGT Duralex ainsi que la fédération loirétaine du parti communiste appellent à une mobilisation, mercredi 17 juillet, à 8h15, devant le tribunal d'Orléans.

Dans un communiqué, ils précisent que "les salariés doivent faire face à de nouvelles difficultés de l'entreprise qui se trouve proche de la cessation de paiement, organisée par la direction..." La mobilisation a pour objet la contestation de "cette nouvelle menace de fermeture et la mauvaise gestion de l'entreprise". FO, en revanche, n'est pas solidaire du mouvement (lire plus bas).


Duralex fabrique près de 100 millions d'articles en verre par an, à La Chapelle-Saint-Mesmin, vendus à 82% à l'export.

Duralex, 70 ans gravés au fond du verre

Antoine Ioannidès, le président de Duralex depuis 2008, ne conteste pas les difficultés financières mais souligne que le rendez-vous de mercredi, au tribunal de commerce d'Orléans, a justement pour objectif de les soulager. Il ne s'agit pas d'ouvrir une procédure, mais d'homologuer un accord. Notamment avec des banquiers. En attendant que les négociations, avec deux ou trois investisseurs privés, aboutissent, pour renforcer les fonds propres.

"Mais nous ne braderons pas et l'entreprise restera là", commente le dirigeant d'origine grecque, qui revient sur les difficultés récentes : "Nous avons changé le four. Nos fournisseurs allemands ont travaillé en deux mois. En revanche, l'industriel français, qui devait terminer le racleur en même temps, a mis un an. Les huissiers sont venus plusieurs fois. Nous avons constitué un énorme dossier. Nous demandons 2,2 millions d'euros, minimum, à son assurance. Mais cela prendra du temps."

Un avenir à consolider

Le dirigeant explique que, pour cette raison, depuis le changement du four à l'été 2017, seule 20% de la production a été assurée, afin de maintenir le verre en fusion. Il parle de "sinistre industriel", qui commence tout juste à être rattrapé.

Antoine Ioannidès garde cependant espoir, pensant atteindre un chiffre d'affaires de 38 à 40 millions d'euros au prochain exercice (contre 30,5 millions en 2016).

Le dernier a été exécuté sur dix-huit mois, portant l'activité à 57 millions d'euros, avec des dettes à 41,7 millions d'euros et un résultat net déficitaire de 1,82 million d'euros.

Le PDG souligne aussi que durant cette période difficile, l'effectif de 250 personnes a été maintenu, tout comme les salaires et les primes. L'entreprise a d'ailleurs toujours 30 à 40 postes à pourvoir.

L'entreprise, née en 1939, a déjà subi de nombreux aléas dans le passé. Elle a déposé son bilan en 2005, a fermé un site, dans la Loire en 2007, et a été placée en liquidation judiciaire en 2008, avant sa reprise par Antoine Ioannidès et ses associés.

 

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