CHINE : les accusations de génocide dans le Xinjiang sont injustifiées

Publié le par FSC

Il faut dénoncer les mensonges de l'empire et de sa presse servile d'abord par souci de la vérité et parce que l'on veut entraîner les peuples, nous entraîner dans une confrontation guerrière dont le motif essentiel est la perte d'hégémonie US et occidentale!

Cette offensive allant de paire avec l'offensive sociale contre le monde du travail et ses conquis !

____________________________________________

SOURCE : A contre temps

 On aurait tort de croire que le Treizième Amendement a proscrit ou aboli l'esclavage aux États-Unis après la guerre de Sécession. Selon le Treizième Amendement : "Il n'existera sur le territoire des États-Unis ou autre lieu soumis à leur juridiction ni esclavage ni servitude involontaire, sauf pour punir un crime, dont un individu aura été dûment reconnu coupable". Le Treizième amendement n'a pas aboli l'esclavage, il l'a limité à ceux qui sont reconnus coupables d'un crime. 

Paul Wrigt in Daniel Burton-Rose, Le goulag américain. Le travail forcé aux Etats-Unis, 1998, p. 5.

 

Tous les mots et phrases mis en gras dans les citations ou dans l'article partagé plus bas le sont de mon fait...

Par Michel Aymerich

Récemment, le 20 avril dernier, deux intellectuels étasuniens de renom, Jeffrey D. Sachs et William Schabas, publiaient un article que je publie plus bas. Gaston MONATTE, dans Le Grand Soir, le présente ainsi :

«Dans un article publié dans un média qui est une référence internationale en matière de politique étrangère, deux intellectuels étasuniens notoires demandent à leur gouvernement de ne pas poursuivre la campagne «contre productive» sur le prétendu génocide des Ouïghours.

Après un article allant dans le même sens, publié par le Washington Post et après les avis d’avocats du Département d’Etat pour qui le mot «génocide» n’est pas «prouvable», il se pourrait bien que le point fort de la campagne mondiale antichinoise, relayée en France par des médias quasi unanimes, soit sur le point d’être supplantée par d’autres bobards. [1] »

Si «le plus gros mensonge du siècle [2]» relatif au « prétendu génocide des Ouïghours » est abandonné, cela signifiera un recul tactique dans la stratégie globale d'intox anti-Chine...

Soyons, donc, attentifs et cessons d'adopter principalement une position défensive. Maxime VIVAS fait remarquer : «Ils nous font courir […] Nous courons, sur des claquements de langue des affabulateurs : ils veulent qu'on cavale derrière le leurre qu'ils ont lancé. Et c'est ce que je suis en train de faire sur le Xinjiang. Avec vous [...]. Nous sommes piégés, vous et moi. J'écris, vous lisez sur des mensonges antichinois et non sur des vérités dont nous avons besoin en tant que consommateurs d'informations et en tant que citoyens [...] [3] ».

Il a parfaitement raison. Nous avons besoin d'être informés « en tant que consommateurs d'informations et en tant que citoyens ». Mais nous autres, militants, nous voulons et devons de surcroît changer ce monde devenu pour beaucoup insupportable. C'est la raison pour laquelle nous devons prendre au mot Karl Marx qui écrivait « Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe c'est de le transformer [4]».

Et c'est pourquoi nous devons cesser «d'adopter principalement une position défensive » et la transformer en position systématiquement offensive. Certes, à chaque occasion que les affabulateurs et les désinformateurs nous offrent, mais plus largement il s'agit de les amener à courir jusqu'à ce qu'ils s'essoufflent et déclarent forfait ! Nous disposons pour ce faire de l'immensité des faits réels vécus par les opprimés et exploités ou que tout un chacun peut observer de par le monde qui subit les méfaits et crimes innombrables de la domination du capitalisme-impérialiste principal que sont les États-désunis d'Amérique et de ceux de ses alliés et subordonnés !

Ainsi pour rétablir les vérités cachées derrière l'écran des mensonges induits par la campagne multiforme de désinformation anti-Chine (et donc anti-Parti communiste chinois), rappelons systématiquement, entre autres méfaits inhérents à la société injuste nord-américaine, ceci :

Loïc Wacquant publiait en 2001:

« De fait, en l’espace de quatre courtes décennies, la composition ethnique de la population carcérale des États-Unis s’est inversée, passant de 70 % de Blancs au milieu du siècle à 70 % de Noirs et Latinos aujourd’hui, bien que la distribution ethnique de la criminalité n’ait pas subi de modification de fond durant cette période (LaFree et al. 1992, Sampson et Lauritzen, 1997). Deuxièmement, le taux d’incarcération des Afro-Américains s’est envolé pour atteindre des niveaux astronomiques sans équivalent dans aucune autre société, pas même en Union Soviétique à l’apogée du Goulag ou en Afrique du Sud au plus fort des violents affrontements qui marquèrent l’agonie du régime d’apartheid. Ainsi, à la mi-1999, près de 800 000 Noirs étaient sous les verrous dans les pénitenciers fédéraux, les prisons d’État et les maisons d’arrêt des comtés, chiffre qui représente un homme noir sur 21 (4,6 %) et 11,3 % des hommes âgés de 20 à 34 ans (soit un sur neuf). À quoi s’ajoute l’embastillement de 68 000 femmes noires, soit un effectif supérieur au total de la population carcérale de n’importe quel grand pays d’Europe occidentale (Beck, 2000) » [5]

 

 

« Pour percevoir la position stratégique qui revient à l’appareil pénal au sein du système des instruments de (re)production de l’ordre ethnoracial aux États-Unis dans la phase de réaction qui fait réplique aux avancées du mouvement de revendication noir des années 1960, il est impératif d’adopter une perspective historique de longue durée afin de replacer la prison dans le lignage multiséculaire des institutions qui, à chaque époque, prennent en charge le travail de « race making », soit la fabrication et l’imposition de la « ligne de couleur » qui clive en profondeur les structures sociales et mentales du pays. Pour aller vite, les États-Unis ont, au fil de quatre siècles, recouru non pas à une mais à plusieurs « institutions particulières » [1] afin de définir, confiner et contrôler les Afro-Américains, comme indiqué dans le tableau 1 ci-dessous. [CI-DESSUS. M.A.]»

17 ans plus tard, un article du 4 mai 2018 décrit la situation suivante :

« L’incarcération de masse aux États-Unis est un obstacle qui se lève dans la quête de la justice et de la liberté pour tous menée par les mouvements comme Black Lives Matter. Des prisons privées réussissent, avec l’aide de l’État fédéral, à transformer la misère humaine en profit. Et comme on le sait depuis longtemps, ce “business de la prison” affecte tout particulièrement les Afro-Américains. En effet, sur 2,3 millions de détenu·e·s aux États-Unis en 2017, 37 % sont des personnes noires. […] Pour citer Les prisons sont-elles obsolètes ? d’Angela Davis : 'L’incarcération est la réincarnation de l’esclavage'. On continue à appliquer la méthode de Willie Lynch qui expliquait comment dominer mentalement l’homme noir pour que les esclaves restent des esclaves.

C’est ce qu’est la prison aujourd’hui aux États-Unis. On les met de force dans un système qui ne pourra jamais leur profiter. Pourquoi y a-t-il plus d’hommes noirs en prison que n’importe quelle autre ethnie ? Pourquoi l’homme noir est-il plus sévèrement puni que l’homme blanc ? On parle d’abolition de l’esclavage, mais il perdure de nos jours, sous les traits de l’incarcération.

Il faut comprendre que les prisons n’ont jamais été pensées pour 'corriger le comportement', mais plutôt pour le contraire, et pour faire de l’argent.[6] »

 

Alors ? Eh bien résolument NON aux bobards repris en chœur par les bobos, la gôche du système capitaliste-impérialiste [7], la droite et l'extrême-droite fascisante sur les Ouïghours et la situation dans la province chinoise du Xinjiang et OUI aux projecteurs puissants sur les causes et effets de l'emprisonnement massif aux États-Désunis d'Amérique, comme OUI aux projecteurs puissants sur les causes et effets des répressions et guerres innombrables menées tant à l'intérieur (voir les répressions qui s'apparentent à des guerres menées contre les communistes américains, les Black Panthers, etc. ) qu'à l'extérieur de l'empire...

Notes :

[1] https://www.legrandsoir.info/ouighours-un-pave-made-in-usa-dans-la-mare.html?fbclid=IwAR3fWyrTRNYkDneF2GTIxQMmZkqoUJwMKwXQbuBiihwCmPzTfZpHEhWwMs8

[2] https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2021/03/l-epoque-ou-la-diplomatie-chinoise-etait-contrainte-de-faire-profil-bas-est-revolue.html

[3] https://a-contre-air-du-temps.over-blog.com/2021/01/ouighours-aujourd-hui-tibet-hier-cia-ned-medias-organiques-de-droite-et-de-gauche-tartufes-affabulateurs-etc.nous-font-courir.html

[4] https://www.marxists.org/francais/marx/works/1845/00/kmfe18450001.htm

[5] https://www.cairn.info/revue-actes-de-la-recherche-en-sciences-sociales-2001-4-page-31.htm

[6] https://www.prison-insider.com/articles/etats-unis-l-incarceration-de-masse-des-hommes-noirs-denoncee-dans-une-serie-photo

 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article