La meilleure nouvelle du jour c'est de COLOMBIE qu'elle vient

Publié le par FSC

SOURCE : Histoire et société

Gustavo Petro, premier président de gauche de Colombie
 

 

Bulletin 13, avec 98,22 % des tableaux comptés

Gustavo Petro : 50,51 %

Rodolfo Hernández : 47,22 %

Vote blanc : 2,25 %

Pour qui connait la Colombie, on sait que tout commence et que cela sera dur, mais l’espérance est née et cela correspond à l’élan libérateur.

Le leader du Pacte historique obtient 50,69% des voix avec 94,57% des bulletins dépouillés, Rodolfo Hernández est à 47,04%

Gustavo Petro sera le prochain président de la Colombie. Sa victoire porte la gauche au pouvoir pour la première fois dans l’histoire du pays. Le candidat du Pacte historique l’a emporté avec 50,50% des voix, contre 47,16% pour l’homme d’affaires Rodolfo Hernández, avec 97% comptés. Ce triomphe représente un changement jamais vu dans l’histoire de la Colombie.

Francia Márquez sera la prochaine vice-présidente, la première Afro-Américaine à occuper le deuxième poste le plus important du pays. Petro accède à la présidence lors de sa troisième tentative, cette fois contre Rodolfo Hernández, un homme d’affaires de Bucaramanga qui a fait irruption au second tour des élections par surprise, et dont la campagne a été marquée par des déclarations sexistes et controversées.

Le tandem  Gustavo Petro et Francia Márquez a dépassé 50% des voix au second tour présidentiel, selon les résultats du greffe. Le programme du Pacte historique dirigé par Petro – qui se définit comme « progressiste » de gauche dans un pays très traditionnel et de droite – soulève la nécessité de réformes profondes dans des domaines aussi divers que le modèle économique et le fonctionnement des forces armées. Voici un bilan de ses principales propositions.

 

Changement de modèle économique : stimuler la production agricole et réforme agraire

Le programme de Petro et Márquez propose un changement radical en matière économique qui favorise la production agricole.

Une clé dans ce cadre est la mise en œuvre d’une réforme agraire qui s’attaque à l’inégalité de propriété et d’utilisation des terres, garantissant le droit à la terre des familles rurales (avec les femmes comme priorité) et la limitation de la propriété, entre autres mesures.

Son objectif est de décourager les latifundia.

Petro a insisté dans des déclarations précédentes, comme on peut le voir dans cette vidéo, sur le fait qu’ils n’exproprieront pas mais se démocratiseront. « Je n’ai jamais prononcé le mot expropriation », a-t-il déclaré lors d’un débat houleux avec « Fico » Gutierrez, l’un de ses adversaires au premier tour. En avril, Petro et Márquez ont signé un document dans lequel ils promettaient de ne pas exproprier.

2. Engagement envers le respect du territoire et changement dans la matrice énergétique

Le programme détaille les mesures de protection des écosystèmes et des ressources naturelles, avec une mention élargie de l’eau, une ressource qui, disent-ils, devrait être l’axe de la planification du territoire.

Dans ce contexte, il convient de rappeler que la Colombie est, comme l’a rapporté le ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation, l’un des pays les plus diversifiés au monde: elle se classe au deuxième rang en termes de biodiversité.

Parallèlement à ces propositions vient celui de faire passer la matrice du pétrole et du charbon aux énergies renouvelables.

Petro et Márquez veulent mettre fin à l’extractivisme et affirment qu’ils interdiront l’exploration et l’exploitation de gisements non conventionnels, arrêteront les projets pilotes de fracturation hydraulique et le développement de gisements offshore, ne donneront pas de nouvelles licences pour l’exploration d’hydrocarbures ou ne permettront pas de grandes mines à ciel ouvert.

(Márquez a remporté le prix Goldman 2018, quelque chose comme un « prix Nobel pour l’environnement ».)

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