La Colombie rompt ses relations diplomatiques avec Israël

Publié le par FSC

Roland RICHA
Avec l'Afp du 02 mai 2024

 

« Demain (jeudi 02 mai), les relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël seront rompues parce qu’il a un gouvernement, un président génocidaire », a déclaré mercredi le président colombien, lors d’un discours prononcé devant plusieurs milliers de partisans à Bogota à l’occasion du 1er-Mai.

 

Le président de la Colombie Gustavo Petro a annoncé mercredi 1er mai la rupture des liens diplomatiques avec Israël, qualifiant le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de « génocidaire » dans sa conduite de la guerre à Gaza.
M. Petro avait vivement critiqué, à plusieurs reprises, la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza.


« Demain (jeudi 02 mai), les relations diplomatiques avec l’Etat d’Israël seront rompues parce qu’il a un gouvernement, un président génocidaire », a déclaré mercredi le président colombien, lors d’un discours prononcé devant plusieurs milliers de partisans à Bogota à l’occasion du 1er-Mai.
« On ne peut pas revenir aux époques de génocide, d’extermination d’un peuple entier », a déclaré le président colombien. « Si la Palestine meurt, l’humanité meurt », a-t-il lancé, déclenchant les vivats de la foule.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz a aussitôt réagi en qualifiant Gustavo Petro d’« antisémite ».


« Nous apprécions grandement la position du président colombien Gustavo Petro (...) que nous considérons comme une victoire pour les sacrifices de notre peuple et sa cause qui est juste », a déclaré pour sa part dans un communiqué la direction du Hamas, en appelant d’autres pays d’Amérique latine à « rompre » leurs relations avec Israël.


La Bolivie, gouvernée par un président de gauche, et le Belize, un petit État d’Amérique centrale, avaient déjà mis fin à leurs relations diplomatiques avec Israël en raison de son offensive dans la bande de Gaza.
Et l’Afrique du Sud, depuis longtemps fervente défenseure de la cause palestinienne, avait rappelé tous ses diplomates d’Israël au début du mois de novembre.
M. Petro avait le 20 février accusé Israël de commettre un « génocide » des Palestiniens dans la bande de Gaza, exprimant alors sa « pleine solidarité » avec son homologue brésilien Luiz Inacio Lula Da Silva, plongé dans une crise diplomatique pour avoir dressé une comparaison entre l’offensive israélienne et l’extermination des Juifs par les nazis.


Le Brésil et la Colombie soutiennent la procédure historique intentée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de Justice (CIJ) à La Haye pour violation présumée de la Convention sur le génocide de 1948.
« On ne peut pas être complice d’assassins », s’est félicitée Sandra Gutierrez, une enseignante de 38 ans, présente sur la place Bolivar de Bogota où Gustavo Petro a fait son annonce.

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