En finir avec le "syndicalisme rassemblé" et les illusions sur le "dialogue social"!
Or depuis les gestes de la direction confédérale de la CGT et de Thierry Lepaon se multiplient en direction des dirigeants de la CFDT et de Laurent Berger le nouveau secrétaire général :
en avril participation commune aux journées de Nantes organisées par le "Nouvel Observateur" avec échange d’amabilités
après ce débat qualifié "d’apaisé", le mercredi 15 mai, devant le club Réalités du dialogue social (RDS), qui réunit des syndicalistes et des patrons Laurent Berger "a donc annoncé qu'il allait rompre le pain avec son homologue de la CGT " et " a fait savoir qu'il ne communiquerait pas sur ce déjeuner" prévu le 17 mai. Au débat à RDS assistaient Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, Pascal Pavageau, membre du bureau confédéral de FO , et Maurad Rabhi, secrétaire général de la Fédération textile habillement de la CGT
le 17 mai déjeuner donc au siège de la CFDT
Dans sa dernière conférence de presse François Hollande, en matière de retraite a défini l’orientation : "Quand on vit plus longtemps, on doit travailler un peu plus longtemps" souscrivant là aussi aux exigences du MEDEF et des forces réactionnaires.
A quoi bon donc donner l’illusion qu’une négociation doit avoir lieu et qu’il faut la préparer unitairement avec la CFDT ?
C’est qu’en fait l’appartenance commune à la CES commande de s’entendre pour accompagner la crise du système sans que les travailleurs puissent remettre réellement en cause ni les politiques d’austérité appliquées, ni le système qui les promeut.
En matière de retraites l’Union européenne prône la capitalisation, les réformes successives y conduisant immanquablement si n’y était mis un terme et la mise en œuvre de tout autres orientations.
En vrai, dans le combat qui s’engage, c’est le rapport de force avec le pouvoir, le MEDEF et les forces réactionnaires et du consensus austéritaire qui sera déterminant !
Il n’y a rien à attendre de la conférence sociale de la fin juin comme il n’y avait rien à attendre de l’entrevue Thibault/Ayrault avant le vote de la loi concernant la flexibilité du travail contrairement à ce qu’avait prétendu Bernard Thibault.
Et c’est Henri Krasucki qui avait raison en affirmant "Le recul social ça ne se négocie pas, ça se combat ! " et en citant Nehru dans un de ces ouvrages qui face aux occupants anglais disait :" Combien pesez-vous ? Cela seul compte : la force que vous représentez. "
La voie de la résistance et de la nécessaire contre-offensive ce n’est pas celle de l’unité au sommet sur un contenu de collaboration de classe mais la recherche de l’unité à la base dans les entreprises, dans les administrations, dans les universités, dans les régions sur des bases de classe et la recherche d’un rapport de forces propice aux travailleurs qui ne devra rien au dialogue social bidon !
Les forces du consensus sont à l’œuvre afin de faire accepter aux salariés les politiques d’austérité !
Il faut les combattre et exposer publiquement ce qui entrave la construction d’une authentique mobilisation pour que triomphent la véritable justice sociale et la lutte pour une politique alternative !
Le Front Syndical de Classe
Fin mai 2013