Grève générale en Grèce

Publié le par FSC

Grève générale en Grèce à l'appel de l'ensemble des organisations syndicales cependant divisées entre GSEE du privé et Adedy du secteur public dont les directions sont proches du parti socialiste au pouvoir et pratiquent un syndicalisme d'accompagnement de la crise et  le  front syndical  PAME proche du KKE appelant à agir sous le mot d'ordre "Aucun sacrifice pour la ploutocratie"!

En 2009 d'ailleurs GSEE et Adedy ne s'étaient pas joints à l'appel à la grève contre les premières mesures d'austérité imposées aux travailleurs du PAME et du rassemblement de la gauche radicale SYRIZA.
C'est la deuxième grève depuis le début de l'année, et la neuvième depuis le début de la crise!
Les travailleurs grecs du public et du privé ont déjà du subir de graves agressions contre l'emploi, les salaires et les retraites.

Avec les effets auxquels on pouvait s'attendre : stagnation économique, inflation, précarité aggravée!
Les graves mesures d'austérité ... nourrissant et aggravant  la  crise et la dette dans un pays confronté à la spéculation des marchés financiers!
Fuite en avant ...
Le gouvernement socialiste prévoit un durcissement de la cure d'austérité, assorti d'une intensification des privatisations, annoncés mi-avril par le gouvernement, un plan qui est actuellement évalué et discuté avec les représentants des bailleurs de fonds du pays, Commission Européenne, Fonds monétaire international et Banque centrale européenne (ladite Troika).

Extrait des Echos
"Sous la pression croissante des marchés, qui jugent de plus en plus probable un défaut de la Grèce, le Premier ministre, Georges Papandréou, a repoussé une fois de plus vendredi un tel scénario. La voie de la restructuration de la dette publique «  est celle de l'isolement, de la faillite et de l'appauvrissement », a-t-il déclaré à l'occasion d'un Conseil des ministres consacré à l'adoption des grandes lignes du plan budgétaire 2012-2015. «  La Grèce résoudra ses problèmes en profondeur, a-t-il dit, pendant la réunion, exceptionnellement retransmise à la télévision, non pas en restructurant la dette, mais en restructurant le pays.

Le document publié détaille le plan de privatisation de 50 milliards d'euros auquel s'est engagé le gouvernement Papandréou. L'Etat va réduire sa participation au capital de l'opérateur national d'électricité, DEI, de 51 % à 34 %. Il va «  réduire sa participation » de 20 % dans l'opérateur téléphonique OTE, dont l'actionnaire principal est Deutsche Telekom, et privatiser partiellement TrainOSE, la société d'exploitation des chemins de fer. Il ne conservera qu'une minorité de blocage de 34 % dans la compagnie de gaz Depa et réduira sa part dans la Banque postale. Les casinos, la loterie, les usines d'armement, les ports et aéroports sont également concernés par cette vague de vente d'actifs. La concession de l'aéroport d'Athènes, gérée par le groupe allemand Hochtief, sera étendue. Enfin, un premier portefeuille de terrains sera proposé à la location à des investisseurs internationaux. Au total, ces cessions doivent rapporter entre 15 milliards d'euros d'ici à 2013, dont 2 à 4 milliards dès cette année et 50 milliards d'ici à 2015. Ces recettes iront directement réduire le montant de la dette, infléchissant la courbe inquiétante de l'endettement du pays. Sans ces ajustements, la dette devrait atteindre 152 % cette année et 157 % l'an prochain."

Tel est donc bien l'enjeu ... pour le peuple grec ... et pour les peuples d'Europe:

Restructurer (ou refuser de payer) la dette OU restructurer le pays; c'est-à-dire faire payer la crise des banques et des marchés financiers aux peuples.

S'incliner devant les"propositions" d'ajustements structurels du FMI, de la Banque mondiale ... et de l'Union européenne OU s'engager dans la résistance à cette politique qui ne peut mener qu'à la catastrophe économique ... et à la montée de l'extrême droite ... SI ne se construit pas précisément une résistance progressiste et révolutionnaire à cette véritable folie!

 

G. Rodriguez, FSC

Publié dans International

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