Le 5 mars et après ?

Publié le par FSC

logo-FSC.jpg

 

Le 5 mars et après ?

 

Une évidence s’affirme de plus en plus clairement : l’accord signé le 11 janvier dernier est un accord scélérat et minoritaire !

Il s’agit d’une nouvelle déclaration de guerre contre le monde du travail et comme l’indique le syndicat de la magistrature, c’est un nouveau modèle au service de la sécurisation du licenciement pour le patronat, le mettant à l’abri de tout recours juridique des salariés et des organisations syndicales.

Avec une loi appliquant cet accord, la lutte exemplaire des Goodyear d’Amiens faisant condamner 5 plans sociaux n’aurait pu empêcher la fermeture de l’entreprise durant 5 années.

Et c’est précisément cela que patronat et gouvernement socialiste veulent contourner ! Car c’est de cela que les patrons veulent être débarrassés : ils veulent avoir totalement les mains libres pour délocaliser, licencier, restructurer sans être entravés par la loi ou le code du travail !

Ce 5 mars organisé en commun par la CGT et FO non signataires de l’accord (soutenus par la FSU et solidaires) est un premier pas dans la résistance à cette offensive.

 

Mais cela suffira-t-il ?

 

Certes, il peut être utile de peser sur les députés pour empêcher la transcription de cet accord dans la loi ! Thierry Lepaon fait état d’ "un travail auprès des parlementaires" pour "décrypter ce projet de loi", et affirme que les parlementaires "sont sensibles à nos arguments. "

Ne sous-estimons pas l’ampleur du mouvement nécessaire : le gouvernement, François Hollande, le MEDEF comme la droite, ont fait de la signature de cet accord un enjeu "historique" ! Il s'agit aussi pour le gouvernement français d'appliquer les directives européennes de « réformes de marché du travail » pour aggraver la précarité des salariés, à flexibiliser davantage le marché du travail au nom de la compétitivité des entreprises.

Pour les parlementaires et particulièrement les parlementaires socialistes, ne pas transcrire dans la loi le contenu de l’accord du 11 janvier, c’est en fait désavouer les signataires et la politique d'euro-rigueur et de "dialogue social" du gouvernement lui-même !

Aucune illusion donc et le danger est bien sûr immense que soient adoptées des modifications secondaires qui ne remettent pas en cause la logique essentielle de cet accord !

Pour les travailleurs, l’essentiel sur cette question comme sur l’ensemble des revendications réside dans la capacité d’action et de résistance. Il n'y a pas d'accommodement possible entre les intérêts populaires et la politique unique menée, au nom de la « dette » ou de l'Euro, pour le profit maximum des grands groupes capitalistes.

L’essentiel réside donc dans l’ampleur du mouvement que nous allons être capables de développer !

C’est pourquoi nous renouvelons - au-delà de cette journée du 5 mars - la proposition d’organiser un immense rassemblement national devant l’Assemblée, le jour où cette question viendra en débat, vraisemblablement au mois d’avril !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article