Renault : Qui va oser signer cela ?

Publié le par FSC

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Qui va oser signer cela ?

La direction vient une nouvelle fois de rencontrer les organisations syndicales dans le cadre d’un accord « GPEC » ayant pour objectif de se séparer de plus 3000 personnes de plus de 58 ans dans le groupe Renault France.

Comme nous l’avons écrit dernièrement, le Front syndical de classe ne laissera pas casser Renault France au nom de la légitime revendication sur la pénibilité au travail.

Pour mettre en pratique cette stratégie du démantèlement de Renault France,  Ghosn, Pelata ont un appui politique de Sarkozy qui roule à fond pour l’Europe du capital et de la mondialisation capitaliste. Les gesticulations de désaccords de  Xavier Bertrand concernant les départs anticipés chez Renault ne sont que de la fanfaronnade.

La rencontre qui a eu lieu ce mardi 8 décembre 2010 a dévoilé l’ambition de la direction de mettre  les syndicats au seul service de Renault pour ses besoins de restructurations européens et mondiaux  en cassant  Renault France dans le silence le plus absolu.

En effet, la direction veut mettre en place un comité stratégique qui sera composé  du secrétaire du Comité de groupe Renault, du secrétaire du Comité central d’entreprise, des Délégués Syndicaux Centraux et de 2 représentants par organisation syndicale représentative de l’entreprise. 

Ils devront respecter un engagement de confidentialité.

Ce comité se réunira une fois par an en début d’année, à l’issue des processus budgétaire. Et la direction précise : les organisations  et chacun des membres à titre individuel devront signer un document annexe s’engageant à ne communiquer aucun document, ni aucune information données lors des réunions.Avec en finalité des  sanctions éventuelles en cas de non respect de la confidentialité.

Bien sûr, le représentant de la direction invoque que d’autres entreprises agissent de même manière en mettant en pratiquent des accords « GPEC » et Renault n’a rien inventé de ce côté là.

En clair, les syndicats représentatifs élus par les salariés qui signeront un tel accord abandonneront la mission première qui est de défendre et négocier les besoins revendicatifs des salariés, ils seront les instruments de la direction. Ils négocieront des plans de licenciements, fermeture de sites en catimini à l’abri des regards des salariés. Cela s’appelle de la collaboration de classe.

 Le rôle des syndicats est  de défendre l’intérêt des travailleurs et non défendre les intérêts financiers de Renault en Europe dans le monde au détriment de l’industrie et de ses emplois en France.

 

Le Front syndical de classe appelle l’ensemble des syndicats à engager une véritable bataille sur l’emploi en exigeant que chaque départ soit compensé par une embauche.

Publié dans Luttes - actualités

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