Gattaz fils et père : ils nous font le même coup à 30 ans de distance!

Publié le par FSC

Certains, y compris dans le monde syndical découvrent la lune.

Le MEDEF débloquerait, ferait de la provocation, déraperait.

En réalité le MEDEF actuel est fidèle à lui même et ne fait qu'exiger dans le rapport de forces actuel ce qu'il a toujours exigé et s'est efforcé d'imposer aux salariés.

Dans un rapport de forces rendu favorable aux patrons par le pouvoir socialiste.

Outre les cadeaux par milliards déversés sur les entreprises (plus de 200 milliards par an sans compter le CICE et à présent les exonérations prévues par le pacte dit de "responsabilité"), le patronat bénéficie de la valorisation des médias au garde-à-vous et des déclarations d'amour de Valls!

Encouragé, conforté, chouchouté il en redemande en avançant l'idée :

 

    • de revenir partout sur les 35 heures

    • de la suppression de 2 jours fériés

    • d'envisager de travailler le soir et le dimanche par "accord social d'établissement"bien sûr, là où la pression patronal est la plus forte ainsi que la vulnérabilité des travailleurs

    • d'en finir avec le SMIC et donc d'un retour au "SMIC jeune"

    • de "lisser les seuils sociaux" c'est-à-dire en parlant vrai de priver les salariés des petites et moyennes entreprises des acquis sociaux garantis par le code du travail.

...

Tout cela sous le prétexte et la couverture de créer 1 millions d'emplois.

Mais le père de Pierre , Yvon Gattaz nous a déjà fait le coup il y a près de 30 ans.

Afin de faire sauter l'autorisation administrative de licenciement il avait promis la création de centaines de milliers d'emplois.

Dans les années qui suivirent sa suppression effective sous la cohabitation Mitterrand/ Chirac, on sait ce qui en a résulté : de 500.000 à 2 millions de chômeurs supplémentaires!

 

 

Extrait de l'article sur le site du FSC du 8 mars 2013

Adresse : http://www.frontsyndical-classe.org/article-autorisation-administrative-de-licenciement-toute-une-histoire-116003439.html

 

L’autorisation administrative de licenciement a été instituée par la loi du 3 janvier 1975 relative au licenciement économique qui a institué l'autorisation administrative préalable à ce licenciement

Elle imposait la consultation de l’inspection du travail afin de vérifier que chaque licenciement était justifié et ne visait pas à percevoir frauduleusement les 90% du salaire antérieur, versé comme indemnité à tout licencié économique,

Le patronat, Yvon Gattaz en tête à la direction de feu le CNPF, dès 1982 (sous la présidence de François Mitterrand) n’eut de cesse de faire supprimer cette autorisation.

Il eut gain de cause en 1986 où l’assemblée nationale sous la cohabitation Mitterrand/Chirac où effectivement fut supprimée l’autorisation administrative de licenciement.

Ce texte affirmait déjà l’idée que l'absence de flexibilité dans la gestion de l'emploi décourage l'embauche.

Yvon Gattaz se targuait de créer 400. 000 emplois si la loi était adoptée.

On connaît la suite  avec le passage dans les années qui suivent de 500.000 à 2 millions de chômeurs  !

En se reportant aux débats auxquels il a donné lieu à l’assemblée nationale on s’apercevra qu’à l’époque le groupe socialiste a combattu cette suppression en accusant le gouvernement de l’époque de faciliter les licenciements.

Débats au cours desquels un certain jeune député, Michel SAPIN s’illustre par son opposition à la suppression de la loi au nom de la défense des droits des salariés !!

 

 

Pour le le patronat aujourd'hui, à partir d'un rapport des forces qui lui paraît favorable il s'agit de reprendre au peuple les conquis d'un siècle de luttes.

Inutile donc de cultiver les illusions comme l'a encore pratiqué à la fête de l'Huma Thierry Lepaon invoquant l'unité au sommet dans le cadre de la CES.

Ou de feindre comme Laurent Berger la colère quand la CFDT en signant et préparant à tout va avec le MEDEF des accords scélérats, en condamnant la grève courageuse des cheminots en juin a ouvert la voie à des exigences sans fin du patronat.

Car ils n'en ont jamais assez!

Il n'y a rien à attendre des négociations bidon, des conférences sociales et des rendez-vous avec le patronat!

Seule la lutte organisée, construite en vue du TOUS ENSEMBLE en même temps, appuyée sur la volonté unitaire des travailleurs en bas pourra nous permettre de bloquer les contre-réformes et de passer enfin à la contre-offensive du monde du travail.

 

Le Front Syndical de Classe

16 septembre 2014

 

Rappel historique sur l'unité et les rapports avec la social-démocratie (ça date de l'expérience du mouvement ouvrier en 1920) et pourtant c'est toujours d'actualité; n'est-ce pas?:

 

L'union à la base toujours, l'union à la base et au sommet, quelquefois, l'union au sommet seul, jamais"


 

 

 

Gattaz fils et père :  ils nous font le même coup à 30 ans de distance!
Gattaz fils et père :  ils nous font le même coup à 30 ans de distance!
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article