salariés de la clinique de l'Ormeau : lutte gagnante !
Source : le site confédéral de la CGT
Les salariés de la clinique de l'Ormeau ont signé ce 9 janvier un protocole de fin de grève qui leur est largement favorable. La lutte paie.
Il aura fallu 64 jours de grève, l'occupation successive du conseil départemental des Hautes-Pyrénées et de l'agence régional de santé (ARS) Occitanie, des barrages filtrants, des salariés en grève renversés et frappés, des lettres ouvertes, des pétitions, des caisses de grève... pour qu'un protocole de fin de conflit mette un terme à la plus longue grève de la région. Finalement, les salariés de la policlinique de l'Ormeau et la CGT ont obtenu beaucoup plus que ce que prévoyait l'accord de fin de grève proposé par le médiateur ministériel, d'abord rejeté par la direction de la policlinique, propriété du groupe Medipole partenaires, puis in fine accepté le 5 janvier. « C'est une augmentation de 3 % qui a été concédée et une prime pérenne de 700 euros pour tous les salariés de l'établissement », se félicite la CGT. Ce protocole comprend : une augmentation significative de la valeur du point intégrant la Rémunération Annuelle Garantie avec un effet rétroactif au 1er janvier 2016, une prime pérenne de 700 euros pour tous les salarié-e-s de l'établissement, des mesures en termes d'amélioration des conditions et d'organisation du travail...
Il aura fallu l'intervention de Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, mais aussi de Matignon, appelé à l'aide par les salariés grévistes, pour que la situation se débloque enfin, tard ce 10 janvier. Au-delà des augmentations salariales, les grévistes ont obtenu des avancées en matière de conditions de travail. Ils souhaitaient que soient conservés certains postes menacés, l'abandon d'un projet relatif aux services d'hospitalisation, la prise en compte des temps de pause en travail effectif. Les grévistes avaient aussi réclamé l'intégration des équipes d'agents de service hospitaliers aux équipes de soins, le remplacement des personnels absents, la mise en place de plannings fixes, le respect de délais minimums en cas de changements d'horaire.
Cette grève, débutée le 8 novembre, est la plus longue enregistrée dans un établissement de santé privé. Elle a touché, au plus fort de la grève, entre 45 et 60 % du personnel. les pertes financières pour la clinique s'élèveraient à environ 4 millions d'euros. Depuis le début du conflit près de 2 500 opérations ont du être reportées. Le courage et la ténacité de nos camarades ont eu raison de la rapacité de leurs dirigeants ! Encore une fois bravo !