VENEZUELA : l'impératif de solidarité !

Publié le par FSC

La situation au Vénezuela fait l'objet d'un affrontement aigü national et international !

La réalité de ce qui se passe là-bas se présente elle-même de manière totalement contradictoire.

Les grands médias internationaux contrôlés directement par l'oligarchie et les puissances d'argent sont résolument aux côtés de l'opposition au gouvernement légal de Maduro.

Les puissances impérialistes, Etats-unis de Trump en tête, ces derniers ayant l'outrecuidance arrogante de considérer le Vénezuela comme une question de sécurité nationale 

Un devoir d'information s'impose par conséquent à tous ceux qui se réclament du monde du travail et de l'émancipation des peuples.

Voir à ce propos sur grand Soir :

https://www.legrandsoir.info/venezuela-ruptures-du-storytelling.html

 

 

L'objectif des forces réactionnaires et fascisantes  : renverser ce gouvernement par tous les moyens - y compris violents- et en finir avec la période ouverte par l'élection de Chavez qui a vu les couches les plus défavorisées du pays intervenir massivement sur la scène politique et bénéficier d'une politique sociale largement à leur service.

Ce n'est donc évidemment pas le moment de faire chorus avec le déferlement d'accusations, de contre-vérités et de mise en cause d'un processus - fut-il marqué par des erreurs et des contradictions- comme s'y laissent aller les Caroline Fourest, Marianne, Ensemble ... et au plan syndical Laurent Berger.

Avec les Unions départementales CGT des Bouches du Rhône et de Paris c'est le mouvement populaire vénézuélien que nous soutenons, victime d'une tentative caractérisée de renversement violent comme en son temps le gouvernement populaire légal du président Allende fut dramatiquement victime!


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Lorsque le vent souffle en sens contraire, commencer à lâcher un peu, c’est souvent capituler beaucoup. « Ensemble ! » vient de publier ce 4 août un communiqué effarant, à charge quasi totale, contre le président Maduro et son gouvernement bolivarien. On dirait ce texte repris aux médias « chiens de garde ».

Le déséquilibre de ce communiqué ne peut qu’inquiéter. Il ne s’agit même pas d’un renvoi dos-à-dos, mais d’une accusation en règle contre l’une des parties qui serait la principale responsable de la « répression des opposants », des « violences contre les manifestants », etc. Les manifestations de l’opposition donnent lieu aujourd’hui à de véritables émeutes, fomentées par des groupes violents. Les images tournent en rond dans les médias et réseaux sociaux, le plus souvent attribuées aux chavistes, alors qu’il s’agit de « guarimbas », sortes d’insurrections urbaines. La gravité de la crise, les affrontements, créés par la droite et l’extrême-droite, sont mis, essentiellement, sur le dos du Président Maduro. L’élection d’une Constituante, présentée comme une « pseudo-constituante », ne condamne pas l’Etat de droit, et ne fait pas du Venezuela une dictature. La possibilité de convoquer des élections constituantes, qualifiées par « Ensemble ! » de « farce électorale », de « nouveau coup de force », est inscrite dans l’actuelle Constitution.

Cela nous chagrine qu’« Ensemble ! » s’érige en donneuse de leçons au chavisme, même si ce dernier a commis et commet des erreurs. Pas un mot sur le bilan démocratique et social depuis 1999 (les Missions sociales, éducatives, sanitaires, les Communes Socialistes, les Conseils Communaux ...). Certes, la mort de Chavez peut avoir désaxé certains aspects du processus de libération ; mais le projet global reste le même, entravé, saboté par la droite et l’extrême-droite nationales, revanchardes, prêtes à tout pour récupérer quelques privilèges perdus.

Quant au « caudillisme » en Amérique latine, c’est une vieille antienne, usée jusqu’à la corde. Le Venezuela n’a pas l’exclusivité du « caudillisme », ni de la rhétorique ultra-gauche.

Nous avons mené tant de combats, noué tant d’amitiés, avec les camarades d’ « Ensemble ! » que de voir leur organisation se tirer une balle dans le pied, emboîter le pas aux Etats-Unis et à l’Union Européenne, nous peine profondément. Le Venezuela fait d’abord face à une guerre non déclarée de l’impérialisme nord-américain. Derrière la crise, même si ce n’en est pas la seule cause, la main des Etats-Unis est de plus en plus visible. Ne nous trompons pas d’adversaire, camarades. Ceci dit en toute fraternité. Se tromper de cible principale peut affaiblir notre combat commun en France. « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie, mais beaucoup y ramène » (Jean Jaurès). La solidarité ne saurait être aveugle, certes, mais la conditionner à des contingences nationales, c’est lâcher beaucoup, face à nos adversaires de classe, là-bas comme ici.

Jean Ortiz
PS du GS : ce texte a mystérieusement disparu dimanche matin du blog de Jean Ortiz sur l’Humantié.fr où il avait été publié, avant de réapparaître, tout aussi mystérieusement.
EN COMPLEMENT : Le communiqué d’Ensemble : https://www.ensemble-fdg.org/content/communique-de-ensemble-venezuela

Le Parti communiste français est emballé. Dans un communiqué digne d'un Télex de Moscou de jadis, il félicite le président Maduro pour l'élection de sa Constituante, entachée de vices et de morts. Rien n'a pourtant été respecté. La Constitution exigeait l'organisation préalable d'un référendum, elle a été piétinée. Des dizaines de manifestants sont morts. Plusieurs figures de l'opposition ont été éliminées. Oui, vraiment, c'est une réussite. En tout cas, le Parti communiste le pense et l'écrit sans réserve, ni pensée pour les morts.

Ah si, pardon, il y a quand même quelques lignes pour s'inquiéter d'un « climat de violence accru par l'opposition ». Il est précisé qu'elle est « appuyée par l'administration américaine ». Le vintage stalinien est à la mode… La palme revient à l'Union CGT des Bouches-du-Rhône, qui accuse carrément le « grand patronat » et les « forces réactionnaires » de vouloir « déstabiliser » le « processus révolutionnaire » en utilisant des « milices fascistes financées par le grand capital et des officines de gouvernements étrangers ». ...

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M
Caroline Fourest, toujours à la pointe de la réaction. Si Macron suit Trump, le nouveau patron du Ku Klux klan pour un nouveau coup d'état comme du temps de Pnochet, c'est sans doute aussi parce qu'un code du travail très protecteur a été adopté en 2012. Odieuse dictature ! Les licenciements sont interdits, il y a une durée légale et maximale du temps de travail, le travail de nuit des femmes est interdit dans l'industrie, certainement au grand dam de la sainte Union européenne. On n'est pas avec Maduro. On est avec les millions de vénézuéliens ; et si Maduro prend une mesure qui va dans le bon sens, on le soutient, évidemment ! Jacques Moisan Instit retraité Nantes
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