Union sacrée avec le MEDEF et MACRON NON !
Une déclaration commune de 5 confédérations et des organisations patronales vient d'être publié sur le site confédéral de la CFDT à l'adresse :
La direction confédérale de la CGT ne doit pas valider la signature de cette déclaration!
A l'heure où le pouvoir macronien et les patrons exercent chantage et promesses pour contraindre les salariés à travailler dans les secteurs non-indispensables à la vie de la nation sans assurer leur sécurité l'appel à l'union sacrée et à un dialogue social si cher au jaune Laurent BERGER constituerait une véritable trahison.
Alors que cette exigence du pouvoir est en totale contradiction avec les exigences du confinement pour venir à bout de la pandémie, preuve que ce qui prévaut dans ses décisions c'est la défense des marchés financiers et du profit!
Par ailleurs, la discussion actuelle à l'assemblée nationale sur l'examen du projet de loi sur l'état d'urgence sanitaire montrant que la majorité macronienne s'oppose à tout amendement au texte qui propose dans le contexte actuel soit d'interdire les licenciements soit même de les encadrer!
La direction confédérale de la CGT ne doit pas valider la signature de cet appel et dans l'organisation doit monter fortement cette exigence.
Ce qui a déjà commencé comme l'illustre la déclaration suivante :
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LES ORGANISATIONS CONSTITUTIVES DE LA CGT SE DISSOCIENT ET CONDAMNENT LA « DÉCLARATION COMMUNE » DES CONFÉDÉRATIONS SYNDICALES ET PATRONALES DU 19 MARS 2020
Hier soir, les 5 confédérations syndicales et les 3 patronales ont
validé un texte commun que nous ne reproduirons pas puisqu’il est
disponible par exemple, sur le site de certaines confédérations.
Nous retenons que les signataires :
« entendent affirmer le rôle essentiel du dialogue social » :
L’heure serait au dialogue social, pendant que les patrons sont prêts à faire mourir des travailleurs plutôt qu’à renoncer à leurs marges ?
« mettre en œuvre tous les moyens indispensables à la protection de la santé et de la sécurité des salariés devant travailler. » :
Ce qui ne dit rien sur, donc valide, le maintien des activités non strictement indispensables à la lutte contre la pandémie et la vie quotidienne.
« saluent l’engagement (..) des salariés indispensables à la continuité d’approvisionnement. » :
A l’approvisionnement en pneus militaires ? en gazole alors que les stocks stratégiques sont pleins ? En rouge à lèvres ? etc.
Cette déclaration est un coup de poignard dans le dos des militants, des travailleurs qui se battent pied à pied contre les employeurs sans scrupules, pour arrêter des activités non indispensables et pour mettre à l’abri les salariéschez eux.
On parle de la vie des travailleurs, non pas de
quelques uns, mais des milliers ! La parole des patrons,comme celle des politiques, Macron compris, est complètement discréditée par leur acharnement à poursuivre
les activités de toutes les entreprises.
C’est la même chose avec les signataires de ce texte. Tous se retrouvent dans l’union sacrée convoquée par Macron, alors que ceux qui trinquent, ce sont les salariés et leurs familles ! La seule parole crédible est celle des gens de terrain, les médecins,
infirmières, urgentistes : Tous et toutes disent qu’il faut absolument stopper toutes les activités mettant les personnes en contact les unes avec les autres, et qu’ensuite, il faut n’autoriser que celles strictement indispensables.
La réalité de terrain, c’est qu’en règle générale, les patrons obligent les gens à travailler bien avant de se préoccuper, au coût minimum, de mettre en place les mesures nécessaires pour protéger les travailleurs. Pendant ce temps, les marges continuent de tomber mais le virus, lui, peut se transmettre en une seule minute ! Il y a donc urgence à stopper tout ce qui n’est pas nécessaire. Le coup d’état d’urgence sanitaire ouvre un régime d’exception pour les employeurs où tout est permis pour eux. Le rôle de la CGT dans la période est de se
trouver auprès des travailleurs, et non signataire d’une déclaration en collaboration avec ceux qui nous font face.
Les organisations qui s’expriment par cette adresse publique invitent toutes les organisations de la CGT, du syndicat à la confédération, à condamner cette « position commune » qui rend complice ses signataires des drames humains consécutifs à la crise sanitaire en cours, et à exiger le retrait de sa validation parla CGT.
Premières organisations : UD 13, FNIC, UD 94, UD 82, UD 18, SERVICES PUBLICS, UD 59, UD 04 Membres de la direction confédérale : B. Amar, M. Blanco, P. Bonnet, B. Talbot,