Les frappes israéliennes se poursuivent à Gaza malgré l’appel de l’ONU à un « cessez-le-feu immédiat »

Publié le par FSC

RICHA Roland
Avec l'Afp du 26 mars 2024

 

       Un Palestinien inspecte le site d’une frappe israélienne sur une maison à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 mars 2024. MOHAMMED SALEM / REUTERS

Tôt mardi 26 mars, le ministère local de la santé a fait état de 70 tués dans la nuit, dont 13 dans des frappes aériennes près de Rafah, ville à la pointe sud de Gaza où s’entassent 1,5 million de Palestiniens.


Sur le terrain, la situation demeure critique pour les 2,4 millions d’habitants de l’étroite bande de terre, soumise à un blocus total et menacée de famine, selon l’ONU et des organisations internationales. Au moins deux grands hôpitaux sont visés par des opérations de l’armée israélienne, une semaine après le début de l’intervention contre l’hôpital Al-Shifa de la ville de Gaza, le plus grand du territoire.
Cet hôpital et ses environs ont été visés lundi par des tirs d’artillerie, tout comme les abords de l’hôpital Al-Amal, de Khan Younès. Le Croissant-Rouge palestinien a annoncé dans la nuit avoir évacué 27 membres de son personnel d’Al-Amal, après le départ dimanche de déplacés qui y avaient trouvé refuge.


La résolution pour un cessez-le-feu a été adoptée par 14 voix pour et une abstention : celle des Etats-Unis. Allié historique d’Israël, Washington s’était jusque-là opposé au terme « cessez-le-feu » dans les résolutions de l’ONU, bloquant trois textes en ce sens. « Il s’agit d’un net recul par rapport à la position constante des Etats-Unis au Conseil de sécurité depuis le début de la guerre », a déclaré le bureau de Benyamin Nétanyahou. Dès l’adoption du texte, Israël a annulé la visite d’une délégation attendue à Washington, déclarant que l’abstention américaine « nuisait » à la fois à son effort de guerre et à ses efforts pour libérer les otages retenus à Gaza.
Le Hamas a, de son côté, « salué l’appel du Conseil de sécurité de l’ONU à un cessez-le-feu immédiat » et accusé Israël de « l’échec » des pourparlers – sous l’égide du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis – pour une trêve de plusieurs semaines doublée de la libération d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens.

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