Un communiqué des Jeunes Communistes du Nord : QUI VA ALLER MOURIR EN UKRAINE ? et des affiches qui font polémique

UNE AFFICHE QUI FAIT POLÉMIQUE ...

LA DÉPUTÉE "RENAISSANCE" PARLE

"D'INCITATION À LA HAINE" DANS UN COMMUNIQUÉ SUR X

Haro sur les va-t-en-guerre

« Va-t-elle aller faire la guerre ? » : la députée Spillebout dénonce des affiches des jeunes communistes lillois

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Ce dimanche 14 avril, la députée Renaissance du Nord Violette Spillebout a dénoncé une campagne d'affichage de la section lilloise des jeunes communistes contre les soutiens à l'accord de sécurité entre Paris et Kiev. Selon l'élue, cette campagne visant notamment Raphaël Glucksmann « appelle à la haine ».

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« Qui va aller mourir en Ukraine ? » C'est la question posée par les jeunes communistes du Nord dans une récente campagne d'affichage que l'on retrouve actuellement dans les rues de Lille. En creux, il s'agit de cibler certains soutiens politiques à l'accord de sécurité entre Paris et Kiev. Mais les affiches placardées dans la capitale des Flandres samedi se montrent insultantes et n'ont pas tardé à provoquer l'ire de la locale de l'étape, la députée Renaissance Violette Spillebout.

Ce dimanche 14 avril, l'élue du Nord a relayé une de ces affiches sur X en publiant un communiqué afin de dénoncer « le ciblage et l'incitation à la haine des affiches des Jeunes communistes du Nord ». Et pour cause, leurs affiches mettent en avant les noms et visages de personnalités politiques ayant apporté leur soutien à la stratégie française d'aide à l'Ukraine… dont la macroniste. « Choquée par ces affiches me ciblant ainsi que Raphaël Glucksmannavec des propos haineux et injurieux », a déclaré la porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale

Violette Spillebout a également choisi de partager sur le réseau social l'affiche concernant le candidat du Parti socialiste aux élections européennes. On peut y lire que Raphaël Glucksmann – « un sacré salaud (sic) » – « veut envoyer les enfants d'ouvriers à la guerre ». « Ne lui demandez pas ce qu'il faisait en Géorgie entre 2009 et 2012 », retrouve-t-on également sur l'outil de campagne des jeunes communistes, qui s'interrogent : « Va-t-il aller faire la guerre ? » Sur le post de la macroniste, on peut aussi découvrir l'affiche la ciblant personnellement : « Violette Spillebout, députée Renaissance, a voté pour le soutien inconditionnel à l'Ukraine » – sans autre adresse particulière.

Face à cette campagne appelant « à la haine » selon l'élue, Violette Spillebout affirme avoir « immédiatement averti Fabien Roussel » dont elle connaît « le respect républicain » – secrétaire national du Parti communiste français (PCF) et lui-même élu dans son bastion du Nord. « Ce dernier m’a indiqué ne pas cautionner de telles pratiques et les faire cesser », a assuré la députée macroniste. Celle qui a récemment déclaré être candidate pour décrocher la mairie de Lille en 2026 a assuré à l'AFP ne pas vouloir porter plainte pour l'heure.

« Nos partis dans toute campagne sont responsables de la qualité du débat et je m’élève contre toute attaque envers les élus », avance la parlementaire sur X. Rapporteuse à l'Assemblée du texte pour mieux protéger les élus contre les violences à leur encontre, la députée avait été la cible d'une action de murage de son domicile par des opposants à la réforme des retraites en mars 2023, scandant « Tout le monde déteste Violette Spillebout ».

« Je confirme tout mon soutien aux engagements portés par le Président de la République pour la défense de l’Ukraine et des Ukrainiens », précise la députée à la fin de son communiqué.

Raphaël Glucksmann (Place publique), Éric Ciotti (LR), Victor Catteau (RN)… Ces affiches ciblent « les élus qui ont engagé la France dans une escalade guerrière », a expliqué le secrétaire fédéral des jeunes communistes du Nord Noam Peter auprès de l'AFP.

Et d'ajouter : « Nous souhaitions mettre en exergue que ceux qui décident la guerre ne sont pas ceux qui la font. Ce n'est pas une campagne de haine, c'est une campagne de choc. »

De son côté, le Parti communiste français (PCF) a condamné cette campagne d'affichage par la voix du coordinateur du comité exécutif national du parti Igor Zamichiei, la qualifiant d'« inadmissible et insultante » auprès de l'AFP. « Ce n'est pas notre façon de faire de la politique. »