Adresse de l'UD CGT 92
Adresse de l'Union Départementale
Aux syndicats et sections syndicales des Hauts de Seine
Avec 300.000 salariés et retraités dans tout le pays,
la grève et les manifestations du 9 AVRIL
nous ouvrent de nouvelles perspectives !
Le 9 Avril a été un succès. Cette journée de grève et de manifestation fournit le tremplin dont nous avions besoin pour atteindre nos objectifs revendicatifs. Nous disposons maintenant de l'élan pour construire un processus de lutte qui monte en puissance jusqu'à faire reculer nos adversaires patronaux et gouvernementaux et commencer ainsi à faire gagner nos revendications.
Regardons maintenant comment amplifier ce succès en utilisant chaque point d'appui créé par notre mobilisation !
Pour aller plus loin dans l'expression de nos revendications, réaliser avec plus de force nos initiatives d'actions, porter plus haut nos ambitions d'alternatives à l'austérité, pour bloquer la politique antisociale de ce gouvernement et du MEDEF.
Des actions significatives et encourageantes
La CE de l'UD, réunie le 14 Avril, a fait le constat réjouissant d'une mobilisation militante en réel progrès dans plusieurs syndicats. Félicitations à tous les syndicats et toutes les sections syndicales qui ont été les artisans de ce succès ! C'est grâce à leurs efforts que nous enregistrons ces progrès :
- plus de diffusions de tracts. De tracts CGT et du tract unitaire départemental. Aux portes des entreprises et dans les endroits stratégiques des zones d'activité.
- plus d'affiches CGT qui ont accentué notre visibilité, qui en avait, et en a toujours besoin face aux censures médiatiques
- plus d'initiatives unitaires. Dans les syndicats et les Unions Locales.
- plus de salariés en grève; Avec des pourcentages en progrès significatif en comparaison des précédents mouvements de grèves. C'est vrai aux Impôts et Finances Publiques, dans l'Education Nationale notamment
- des adhésions et des bases nouvelles réalisées.
Nous avons dénombré une soixantaine de syndicats ou sections syndicales présentes sur la manifestation. Environ une trentaine d'appels à la grève.
Dans ce climat revendicatif, des tabous tombent : la revendication des salaires s'affirme de plus en plus comme le dénominateur commun des colères à l'œuvre dans toutes les entreprises, du public et du privé, que l'on soit fonctionnaire, avec un salaire gelé depuis 2010, salarié précaire payé une misère, ou retraité avec une pension, - Sécu et complémentaire - gelée depuis 2013 !
En matière sociale, ne craignons donc pas le réchauffement climatique ! La banquise des profits et de la spéculation doit fondre pour gagner le dégel des salaires, le déblocage des augmentations !
L'effervescence revendicative actuelle sur les Hauts de Seine nous pousse à persévérer dans la construction des convergences d'actions
La volonté de ne pas se laisser faire et l'envie d'en découdre manifestées par les salariés se retrouvent dans de nombreuses luttes et initiatives CGT :
- pour l'augmentation des salaires tout d'abord. Comme à CARREFOUR MARKET, à GRP PROSEGUR dans le Commerce, à la SNECMA, HISPANO, THALES, dans la métallurgie, dans les EHPAD à KORIAN MEDICA et à la CPAM où une revendication commune CGT et FO pour une augmentation immédiate de 7% est défendue afin de compenser la perte de pouvoir d'achat résultant du blocage de la valeur du point depuis 2010.
A CAP GEMINI. A la Mairie de Boulogne Billancourt, en grève massive les 2 et 9 Avril et en rassemblement devant la mairie pour la satisfaction de leurs revendications.
- pour la défense de l'outil de travail, le maintien de droits et garanties collectives. Comme dans l'hôpital public, où les salariés du CASH s'opposent aux suppressions de 300 emplois et au départ de la pneumologie.
A BEAUJON contre le projet de fusion avec BICHAT qui supprimerait des centaines de lits, dans toute l'AP-HP, pour défendre les crèches d'entreprise menacées de privatisation ce qui entrainerait un triplement du coût pour les agents hospitaliers, pour la défense des milliers de contractuels menacés dans leur emploi. Partout, pour la défense du droit aux congés bonifiés.
- contre les restructurations, qui trouvent dans la politique d'austérité du gouvernement et le discours sur la compétitivité qui l'accompagne, le combustible pour justifier leurs attaques contre l'emploi, les salaires et les droits sociaux. A UNILEVER, à la SNCF, dans les hôpitaux publics, les collectivités territoriales... partout les forces CGT s'activent pour les contester. Les initiatives de lutte engagées ici et là contraignent les employeurs à des reculs, comme à TF1, à l'ADEME, à EDF -DIT, entre autres.
Sans attendre que les directions reviennent à la charge, utilisons ces reculs pour faire valoir nos revendications d'alternatives, car seules nos revendications dessinent un avenir de progrès pour les salariés.
Dans ce contexte d'une véritable effervescence de luttes revendicatives, le travail sur les convergences d'action s'impose impérativement.
Partout, relions nos revendications professionnelles particulières avec les revendications générales communes à l'ensemble du monde du travail
Relier le revendicatif de la profession avec celui situé au plan interprofessionnel, c'est la clé du succès.
Plusieurs syndicats se sont saisis du 9 Avril pour relier le combat contre la déréglementation, qu'elle soit écrite au futur dans la loi MACRON ou qu'elle soit réalité présente dans le quotidien du travail :
- c'est le cas à EDF - DSP (Direction des Services Partagés) où la CGT, dans l'unité, mène le combat contre le transfert du personnel dans une filiale SYNTHEC; c'est le cas à l'Inspection du Travail –DIRECCTE, aux Finances Publiques où les agents sont confrontés au manque croissant de moyens et à une désorganisation de leurs missions.
À partir de l’appel à la mobilisation adopté par le congrès du « Syndicat Départemental des activités postales et télécommunications », plusieurs dizaines de salariés, venus des bureaux et centres de La Poste et Télécom du département, ont manifesté dans le cortège de l’U.D.
Pour gagner, il s'agit bien de lutter au coude à coude, entre salariés et retraités, il s'agit de s'entraider entre salariés de toutes professions afin de faire sauter le verrou de l'austérité qui partout s'oppose à nos revendications.
Menons les batailles rassembleuses qui s'imposent ! Pour :
- Mettre en échec le MEDEF dans les négociations sur les Retraites complémentaires AGIRC et ARRCO,
- Faire grandir le besoin de luttes sur l'emploi public et le service public,
- Bloquer le projet de Métropole du Grand Paris destructrice des services publics et de l’emploi en utilisant tous les moyens (pétitions, réunions publics, diffusions de tract, et en s’appuyant sur la demande CGT URIF d’un référendum),
- Faire capoter le projet Rebsamen de démolition des droits des IRP, les prérogatives du CHSCT étant particulièrement menacées,
- Remettre au premier plan des priorités revendicatives, l'augmentation générale des salaires et la réduction du temps de travail à 32 H pour embaucher, réduire le chômage, en finir avec la pénibilité des conditions de travail et redonner du sens et de l'utilité sociale au travail.
Se saisir de ces enjeux revendicatifs et aider les salariés à s’en saisir, vont constituer autant de moments fédérateurs pour tous les syndicats et qui vont décupler partout l'impact de nos interventions sur les lieux de travail, rendre la CGT plus attractive aux yeux des salariés.
Toutes les luttes doivent converger vers le refus de la politique du gouvernement aux ordres du MEDEF
La loi MACRON, une loi taillée sur mesure pour les patrons, la loi REBSAMEN en préparation, la loi TOURAINE, la réforme des collèges, la réforme territoriale et le projet de Métropole Grand Paris s'inscrivent tous dans le pacte MEDEF- Hollande de réduction des dépenses publiques et sociales.
L'extrême nocivité des mesures en gestation au travers de tous ces projets de loi confirment que le gouvernement est pleinement engagé dans une politique démentielle d'austérité, qu'il est pleinement complice du grand patronat et des privilégiés de la grande fortune.
La coalition MEDEF - Gouvernement s'est engagée dans une contre révolution libérale en totale contradiction avec les engagements que la majorité gouvernementale avait alors pris en 2012 face aux citoyens.
Il y a une urgence, il faut bloquer ce gouvernement, sa politique d’austérité à laquelle tous les salariés du public comme du privé sont confrontés !
Ne déléguons pas ce qui est de notre responsabilité !
Ensemble, salariés et retraités, lycéens et étudiants, rentrons plus nombreux dans la lutte avec toutes nos revendications pour nos exigences de mieux vivre au travail, notre ambition de vivre libres au travail.
C'est l'action revendicative offensive, c'est l'action syndicale, unie et déterminée sur des objectifs revendicatifs précis et concrets qui nous mènera au succès !
Si pour bloquer ce gouvernement il faut bloquer ce pays, alors le plus tôt sera le mieux, en œuvrant à la mise en évidence des intérêts communs à l’ensemble des salariés et retraités, en travaillant à la convergence interprofessionnelle des diverses luttes professionnelles.
Sur ces bases là, construisons l’unité des salariés qui ont tous intérêt au blocage de la politique gouvernementale.
Construisons la grève générale, en cherchant à généraliser les grèves particulières !
Le 1er Mai, ne peut constituer la seule perspective de poursuite de la lutte, surtout si les manifestations se déroulent en commun avec des organisations qui ne combattent pas l’austérité et sous les seuls mots d’ordre de la CES.
Il est indispensable que l'unité d'action syndicale réalisée pour la grève du 9 Avril se prolonge et soit force de proposition pour de nouveaux appels à la grève en Mai et en Juin et qui permettront de bloquer la politique d'austérité du gouvernement dont seuls profitent le grand patronat, les actionnaires et tous les privilégiés de la fortune défendus par le MEDEF.
L’appel à la grève de la plupart des syndicats de l’Education Nationale le 19 mai contre la réforme des collèges en est une nouvelle étape.
Nanterre, le 28 Avril 2015