Macron au Burkina Faso : levée du secret défense sur l'assassinat de Thomas Sankara ? CHICHE !
Depuis des années les divers gouvernements français se sont retranchés derrière le secret défense pour ne pas contribuer à faire la lumière sur les conditions de l'assassinat de Thomas Sankara en 1987 et jeter un voile sur les responsabilités des dirigeants français de l'époque.
Aux dernières nouvelles Emmanuel Macron se serait engagé à lever ce secret.
CHICHE et méfiance !
Après bien des années de silence et de protection des assassins ce serait un changement d'attitude important.
Mais sur ce terrain comme sur tous les autres la vigilance s'impose : cette attitude résulte à n'en pas douter de la lutte obstinée et longue de tous ceux qui exigent la vérité, de l'exigence de l'opinion burkinabé et particulièrement de sa jeunesse.
D'autant qu'Hollande avait lui aussi promis de lever le même secret ... SANS DONNER SUITE !
Sans oublier que cet assassinat comme celui d'autres dirigeants africains intègres, fidèles à leurs peuples comme Lumumba au Congo sont liés à la défense des intérêts impérialistes, à ceux de la FranceAfrique.
Il fallait mettre en place des dirigeants corrompus pour que l'exploitation coloniale puisse se poursuivre !
Nul doute, qu'ici en France la création d'une commission parlementaire pluraliste comme celle demandée par la députée de la France insoumise Mathilde Panot serait de nature à garantir la tenue de l'engagement pris.
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SOURCE : EUROPE 1
Le président français Emmanuel Macron a promis mardi que tous les documents français concernant l'assassinat de l'ancien président burkinabè Thomas Sankara en 1987 seraient "déclassifiés".
A l'exception des documents couverts par le secret défense. "Les archives sont aujourd'hui disponibles et ouvertes à la justice burkinabè, sauf pour les documents classifiés et couverts par le secret défense. J'ai pris un engagement clair et je viens de le dire au président Kaboré : ces documents seront déclassifiés pour la justice burkinabè qui aura accès à tous les documents sur l'affaire Sankara", a déclaré le Président lors d'un point presse à l'issue d'un entretien avec le président brukinabè Roch Marc Christian Kaboré à Ouagadougou.
Des soupçons autour de Blaise Compaoré. La mort de Thomas Sankara, devenue une figure panafricaine, était un sujet tabou pendant les 27 ans de pouvoir de l'ancien président Blaise Compaoré, qui a succédé au "père de la révolution". Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d'Ivoire depuis 2014, est soupçonné d'avoir participé au complot par de nombreux Burkinabè qui y voient aussi la main de la France, ancienne puissance coloniale qui aurait été gênée par la politique anticolonialiste de Sankara.
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Quel rôle la France a-t-elle joué dans l'assassinat de Thomas Sankara ? Le président français Emmanuel Macron en visite à Ouagadougou ce mardi 28 novembre a annoncé la prochaine levée du secret défense. Il promet de donner au Burkina Faso les éléments pour faire la lumière sur cette page de son histoire.
Saura-t-on enfin un jour dans quelles conditions Thomas Sankara est mort en 1987 ? La question était taboue jusqu'à 2014 et la chute de Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso ex-compagnon d'arme de Sankara soupçonné d'être un personnage central de l'affaire. Compaoré exilé en Côte d'Ivoire, la demande de vérité s'est enfin exprimée.
Dès le début de son discours ce 28 novembre à Ouagadougou, le président français Emmanuel Macron a tenu à saluer la mémoire de Sankara.
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AMBIANCE :
Le discours d'Emmanuel Macron au Burkina Faso, ce mardi matin à Ouagadougou, se déroule sous tension. Selon plusieurs médias, l'un des minibus de la délégation française qui se rendait en fin de matinée à l'université Jopseh Ki-Zebo « a été visé par un jet de pierres », a expliqué vers midi au Parisien le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux. Le président n'était pas dans la délégation à ce moment-là, rapporte l'envoyée spéciale du journal français Le Parisien.
Des manifestants ont dressé des barricades et incendié des pneus sur la voie menant à l'université de la capitale burkinabè Ouagadougou-I. Scandant des slogans tel que "À bas l'exploitation de l'Afrique par l'Occident", les manifestants ont bloqué des véhicules se rendant à l'intervention du président français. Ces manifestants faisaient face à des forces anti-émeutes, comme en témoigne ce jeune journaliste burkinabè