CHER : assemblé commune CGT - Gilets jaunes

Assemblée citoyenne du mouvement contestataire des "gilets jaunes" et de la CGT, ce vendredi soir, à la salle Nelson-Mandela de Saint-Germain-du-Puy.
« Il faut se rassembler pour agir », « nous devons exprimer ce que l’on souhaite faire ensemble », « évitons de nous diviser », « il faut se réunir pour trouver de nouveaux modes d’actions ». Le mot d’ordre de l’assemblée citoyenne co-organisée par les « gilets jaunes » et la CGT, ce vendredi soir, à la salle Nelson-Mandela de Saint-Germain-du-Puy, était le rassemblement.
Un premier rendez-vous commun entre le mouvement contestataire et l’organisation syndicale, représentée par son secrétaire départemental Sébastien Martineau.
Installées en arc de cercle, les personnes ont pris la parole sur les sujets qui leur tiennent à cœur, les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien, leurs revendications : la santé, le pouvoir d’achat, les droits de l’Homme.
En retrait depuis le rassemblement national du 12 janvier à Bourges, François Vidier, un temps relais des « gilets jaunes » dans le Cher, approuve le fait de sortir des ronds-points pour organiser des débats. « La première bataille, c’est celle de l’opinion publique, et on est en train de la perdre. Ce genre d’événements séduit davantage les plus modérés. Ça peut faire avancer les choses, faire émerger des idées. »
Parmi les cent cinquante personnes présentes, des représentants de la Ligue des droits de l’Homme, enclins à prouver, articles de 1789 à l’appui, que les dernières décisions de l’État sont anticonstitutionnelles, mais aussi des élus, comme Irène Félix (PS), qui siège à Bourges et au département, Marie-Christine Baudouin (PCF), maire de Saint-Germain-du-Puy, ou Yannick Bedin (France insoumise).
Le candidat aux Européennes et conseiller municipal à Bourges veut croire qu’une « convergence est possible entre leurs revendications et celles des Insoumis, face aux urgences sociales et démocratiques ». Rejetant le grand débat national qui « pose en préalable de ne pas toucher à la répartition des richesses », Yannick Bedin souhaite que « le rapport de force gagne de l’ampleur ».
« Les mêmes revendications »
Et puis, et surtout, il y avait des Berrichons, qui n’avaient que leur prénom et leur ville comme signe distinctif, et qui étaient là en tant que citoyen, leur « seul point commun ». « Nous avons tous les mêmes revendications mais des façons différentes de les exprimer » : hausse du pouvoir d’achat, augmentation des salaires et des minima sociaux, services publics gratuits…
Pour l’obtenir, pas de solutions concrètes si ce n’est, comme le propose Julien, de Bourges, « consommer local, favoriser les circuits courts pour arrêter d’engraisser les grands groupes », et puis continuer à « s’unir car c’est la première fois qu’un mouvement nous permet d’agir ensemble ».