Le bloc bourgeois à l’assaut du mouvement des gilets jaunes !

Publié le par FSC

Et oui il s'agit bien d'un bloc politico-économique ET ... médiatique qui réagit à l’événement en fonction de ses intérêts !
 
Autrement dit - les choses n'ayant pas changé quant à ces fondamentaux- sur le terrain du combat d'idées, comme le disait à son époque Paul NIZAN, les "chiens de garde" lacèrent à pleine dents la chaire des "gueux" qui osent s'en prendre aux intérêts et à la domination de leurs maîtres!
 
********************
 
 
SOURCE : http://in-girum-imus.blogg.org/le-bloc-bourgeois-a-l-assaut-du-mouvement-des-gilets-jaunes-a159765206
 

Manifestement les bourgeois ont eu très peur, les voilà donc maintenant qu’ils passent leur temps dans l’injure et la falsification outrancière. Faute d’une capacité intellectuelle pour analyser ce que sont et ce que veulent les gilets jaunes, ils mentent et profèrent des injures, démontrant s’il en était besoin en même temps la stupidité de ceux qui font profession de penser et leur méchanceté dès qu’ils se sentent menacés. Je suis très en colère contre cette caste ignoble et donneuse de leçon qui monopolise la parole à longueur de temps pour endoctriner les populations et tenter de nous faire partager la haine qu’ils ont des pauvres. Et ensuite on se demande pourquoi des journalistes se font agresser, pourquoi des hommes politiques se font injurier dans la rue et jusque chez eux. Dans une guerre sociale, il faut choisir son camp, et celle-ci qui a démarré avec le mouvement des gilets jaunes va être très longue et très dure.  

Le bloc bourgeois à l’assaut du mouvement des gilets jaunes

Voilà d’abord Thomas Legrand, un crétin diplômé qui se commet sur des tas de supports et principalement sur France Inter où il fait l’éditorialiste. Éditorialiste c’est un curieux métier, on vous dit ce qu’il faut penser, et donc on suppose que l’éditorialiste est plus informé et plus fin analyste que vous. N’ayant rien compris à ce qui se passe dans le pays depuis quatre mois, cet idiot du village suppose que ce sont les discours des gilets jaunes qui sont incohérents. J’emprunte ce qui suis à Acrimed, parce que je n’écoute jamais la radio, ni la télévision, mais je fais confiance à Acrimed[1].

« Leurs propos sont absolument débiles. C’est-à-dire qu’ils sont incommentables. Moi je me penche sur leurs textes, sur ce qu’ils disent, et là il ne s’agit pas d’orthographe, il s’agit du contenu : c’est débile. Ça n’a ni queue ni tête, ils ne finissent pas leur phrase et ça n’a aucun sens, c’est passablement conspirationniste, donc ils sont totalement critiquables, ils sont même méprisables. On devrait arrêter de les inviter, ceux-là en tout cas. »

L’idiot est doublé d’un menteur. Il fait d’abord semblant de ne pas comprendre que les gilets jaunes non seulement sont cohérents, mais qu’en outre ils savent très bien organiser leurs revendications. Je l’ai montré dès le début du mouvement que ce qui unissait les gilets jaunes par-delà leurs différences c’était quelques revendications très précises qui vont dans le sens de plus d’égalité et d’une plus grande maitrise des citoyens sur leur destiné[2]. Que ce sinistre connard ne vienne pas se plaindre si des gilets jaunes l’injurient et lui mette une torgnole, il l’aura bien mérité. L’idée – si on peut appeler ça une idée dans la tête d’un cerveau creux doublé d’un ignorant – est que les gilets jaunes ne sachant pas s’exprimer, qu’ils laissent les professionnels le faire, c’est-à-dire les journalistes lèche-culs comme lui et les politiciens de métiers qui font de la politique pour gagner le plus confortablement possible leur misérable existence. On voit bien à quoi sert ce domestique, à justifier l’ordre libéral qui écrase ceux d’en bas. Vous me direz c’est son métier, et donc il faut bien qu’il dise quelque chose, et ayant par nature l’échine extrêmement souple, il se penche du côté du pouvoir et de ses débris. 

Le bloc bourgeois à l’assaut du mouvement des gilets jaunes 

Voici maintenant le même genre de crétin, mais version « homme » politique, donc avec le sourire en plus. Gaspar Gantzer est énarque, et non content de supporter cette tare, il a été conseiller du malheureux François Hollande. Vu le succès de ce quinquennat, ce jeune idiot – en jeune, c’est vite dit, parce qu’il perd ses cheveux encore plus vite que Macron – devrait se retirer de la scène politique, ou faire une cure de silence pendant plusieurs années. Mais non, il ne peut pas s’empêcher de l’ouvrir. Non seulement il a fait l’ENA, mais en plus il en a rajouté dans le formatage imbécile en faisant Sciences Po. Fils de médecins, il s’est inscrit au PS, renforçant le côté bobo de ce misérable parti en décomposition maintenant plus qu’avancée. On lui prête la tentation de se présenter pour se faire élire maire de Paris : on voit que ce poste attire tous les gandins, de Villani à Griveaux en passant par Gantzer, comme si Paris n’avait pas eu assez de malheurs ! Mais tout ça on s’en foutrait un peu si ce crétin à qui on ne demande rien, ne donnait pas son avis sur les gilets jaunes. Voilà ce qu’il a dit le 18 février dernier sur Cnews, chaîne d’information en continu où on est toujours à court de bouffon pour amuser le tapis[3]. On remarquera que dans sa grandeur d’âme il reconnait tout de même le droit aux gilets jaunes de manifester, même si on sent que cela lui fait mal au cœur que de devoir l’admettre.

« Ils ont le droit de manifester malheureusement, même s’ils sont cons, je suis désolé de le dire. C’est sûr que si on faisait des tests de QI avant les manifestations, il n’y aurait pas grand monde » 

Ce petit merdeux qui se disait « socialiste » – mais on ne sait plus ce que veulent dire les mots employés par cette engeance – commet plusieurs fautes en une seule phrase. La première est de prétendre qu’il possède une connaissance supérieure qui lui permet de décider qui est con et qui ne l’est pas. Ce qui manque énormément de recul. La seconde est qu’évidemment, alors qu’il se voudrait devenir dans le futur un homme politique rassembleur, il suit la voie étroite inaugurée par Macron de cracher sur tout le monde, pensant que les gilets jaunes disparaitront du jour au lendemain et donc qu’il lui restera un noyau dur pour se faire élire. Ce type de profil ENA + Sciences Po illustre ce que Todd appelle « la crétinisation des élites »[4]. Jamais les hommes politiques ne sont aller aussi loin dans le mépris ouvertement proclamé du peuple, avant on n’osait pas, même si on le pensait.  

Le bloc bourgeois à l’assaut du mouvement des gilets jaunes

Dans cette conjuration des imbéciles, voici maintenant le grossier personnage. Celui-là a franchit un cap dans la bassesse. François Berléand déjà acteur assez médiocre pour ce que j’en connais, mais ce n’est pas le sujet, vient nous faire part sur le plateau de RTL de ses aigreurs d’estomac. Je recopie sa diatribe telle qu’elle est rapportée par LesInrocks[5]

« Depuis le début, ils me font chier !". Le comédien François Berléand était samedi l'invité de l'émission On refait la télé sur RTL, et il n'a pas fait dans la demi-mesure pour évoquer les Gilets Jaunes : « C'est du grand n'importe quoi. On ne s’écoute plus. Le gouvernement donne 10 milliards d’euros et c’est pas assez. On fait des états généraux en France, on donne la parole à tout le monde. […] Ceux qui ne veulent pas disent : « Ça ne va pas marcher. » Attendons au moins… ». L'acteur explique pourtant avoir soutenu le mouvement au début :  « Au rond-point, la première fois, on signe, on dit : 'On est avec vous'. Je comprenais les revendications », mais pour lui le mouvement n'a que trop duré, et évoque notamment un épisode vécu à Bordeaux en novembre dernier : « quand on sort de Bordeaux et qu’on voit une file de 10 kilomètres de camion… […] Tout ça parce qu’il y avait 20 Gilets jaunes qui faisaient chier, quoi. Comment ça se fait que 20 personnes peuvent emmerder autant de monde ? C’est pas possible. A un moment donné, il y a la liberté de circuler, de travailler ».

C’était le 10 février dernier. La fin de cette charge est évidemment la marque des gens de droite : manifestez autant que vous voulez, mais ne perturber pas le droit de travailler et de circuler. On remarque que lui qui ne sait rien sur rien et encore moins sur le reste il considère que Macron dans sa grande bonté « a donné » 10 milliards d’euros – chiffre pourtant incertain et confirmé nulle part – et donc que ces 10 milliards c’est bien assez pour ces gueux. Ces largesses auraient dû selon lui faire cesser le mouvement. Mais ces salauds de pauvres, tu leur donne le doigt ils te mangent la main et puis le bras. C’est bien connu. Mais qu’est-ce qu’il en sait du rattrapage nécessaire du pouvoir d’achat pour les petits salaires et les petites pensions ? Comment peut-il les évaluer ? Le sous-entendu est clair : il faut leur donner du bâton à ces gilets jaunes qui réclament plus qu’ils ne méritent.

  Le bloc bourgeois à l’assaut du mouvement des gilets jaunes

Le positionnement énervé du malheureux Berléand rappelle que le 7 décembre 2018, soit plus de deux mois avant, une palanquée de peoples avaient lancé la même revendication[6] : « Le moment est venu de parler, de s’écouter, de se comprendre. Nous disons solennellement : cela doit s’arrêter et le dialogue doit prendre le relais… En empêchant les commerçants de travailler, les habitants de circuler, en exerçant une contrainte sur le reste de la population, la liberté a été bafouée ». Ces gros bourgeois à gros revenus parmi lesquels on comptait l’inévitable BHL, macronien de choc, le penseur Hanouna, le fin lettré Stéphane Bern, Thierry Lhermitte, Michel Boujenah, Bruno Masure, Guillaume Durand, Pierre Lescure, directeur médiocre d’un Festival de Cannes de plus en plus médiocre, ou encore la miss France Sonia Rolland, prétendaient comprendre la situation, ils demandaient un retour à la normale, le droit de travailler – comme s’ils pouvaient savoir ce que c’est que de travailler. Mais plus encore ils faisaient comme si c’était ces salauds de gilets jaunes qui empêchaient tout dialogue, alors qu’à cette époque, Macron et son collaborateur Philippe disaient qu’il n’était pas question de changer de cap. Le mouvement dure depuis 4 mois, et cet ignoble BHL, toujours incapable de comprendre quoi que ce soit, avait annoncé le 17 novembre que ce mouvement était un échec massif, alors même qu’au mois de février encore le soutien des Français était très largement majoritaire et Macron très largement minoritaire. 

Le bloc bourgeois à l’assaut du mouvement des gilets jaunes

Le bloc bourgeois à l’assaut du mouvement des gilets jaunes

Les gilets jaunes sont des génies, ils ont fait sortir le diable de sa boîte. Tout le monde y va de sa dinguerie et donc pourquoi pas les curetons. Voilà Matthieu Ricard, moine bouddhiste, fils du très libéral « penseur » Jean-François Revel, qui vient nous expliquer que les gilets jaunes sont des dangereux individualistes. Ce pauvre garçon, déjà affublé d’un père semi-idiot, le voilà qui se met à parler de ce qu’il ne connait pas[7]« C'est plutôt une crise du 'superflu' quand, par exemple, on n'a pas assez d'argent pour changer de voiture... tous les trois ans. Et que dire des immenses files d'attente pendant les soldes. J'étais récemment à New York, et des dizaines de personnes attendaient devant un magasin. Quand j'ai demandé ce qui se passait, on m'a répondu que dans deux heures des foulards en soie d'une grande marque allaient être mis en vente pour 300$ au lieu de 600 ! […] n'y aurait-il pas un peu d'individualisme dans tout ça, d'enfants gâtés qui veulent toujours plus » Voilà à quoi le moine bouddhiste ramène la crise des gilets jaunes. Il est difficile d’être plus idiot, car si on discute de la société de consommation, il faut partir des inégalités, et donc les plus condamnables dans la consommation du superflu ce ne peut pas être ceux qui gagnent le moins ! Mais cela échappe au cerveau encombré de ce malheureux. Résumer la crise des gilets jaunes à des réactions d’enfants gâtés est terriblement stupide.

Ce que nous voyons là dans cette mobilisation globale d’une caste singulière, c’est une campagne de matraquage permanente pour dénigrer les gilets jaunes, pour les humilier, les rabaisser. Les radios et les télévisions invitent évidemment des personnalités qui pourront servir des éléments de langage macron-compatibles. De temps à autres on verra quelques soutiens des gilets jaunes histoire de défendre le pluralisme démocratique. Mais ces soutiens n’insultent pas Macron et sa bande, ils conservent une certaine retenue que leurs ennemis ne possèdent pas. Dans la dernière phase, celle de la seconde moitié du mois de février, on mobilisera l’antisémitisme supposé des gilets jaunes, comme si l’ensemble de ce mouvement avait des comptes à rendre en la matière ! Mais si on a mis autant de moyens pour vilipender les gilets jaunes, c’est bien que ceux-ci font très peur. Que reproche le bloc bourgeois aux gilets jaunes ? Essentiellement de l’empêcher de faire des affaires, de nuire au commerce, bref d’empêcher les riches de jouir tranquillement de leurs biens.

[1] https://www.acrimed.org/Thomas-Legrand-France-Inter-se-lache-sur-les?fbclid=IwAR3KZ5wnFk4ut8fUnpDxVuz746DdB5WhpmFz6gsXquyxZ4-eVE4Ehsr3iKQ

[2] http://in-girum-imus.blogg.org/les-revendications-principales-des-gilets-jaunes-a154295420

[3] http://www.francesoir.fr/politique-france/pour-gaspard-gantzer-les-gilets-jaunes-sont-des-cons

[4] https://www.les-crises.fr/emmanuel-todd-la-cretinisation-des-mieux-eduques-est-extraordinaire-par-sonya-faure-et-cecile-daumas/

[5] https://www.lesinrocks.com/inrocks.tv/depuis-le-debut-ils-font-chier-francois-berleand-se-lache-sur-les-gilets-jaunes/

[6] https://lemediapourtous.fr/bhl-hanouna-bern-et-lhermitte-demandent-aux-gilets-jaunes-de-sarreter-dans-une-tribune/

[7] https://www.lci.fr/psycho/n-y-aurait-il-pas-un-peu-d-individualisme-dans-tout-ca-les-lecons-du-moine-bouddhiste-matthieu-ricard-sur-la-crise-des-gilets-jaunes-2110943.html?fbclid=IwAR0b7qV6bd8-P6eV-KaZzJdurs9yZqkehGJwJGzXph013HCNeNZB0C-17vE


 

 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
D
Bravo et merci pour cette analyse exceptionnellement précise de la situation qui se pérennise encore aujourd’hui pour les gilets jaunes.
Répondre