BORDEAUX : 250 personnes ont manifesté contre la réforme des collèges en dénonçant un « tri social »

Publié le par FSC

SOURCE : Sud Ouest

Bordeaux : 250 personnes ont manifesté contre la réforme des collèges en dénonçant un « tri social »
Les manifestants ont répondu à l’appel des syndicats de l’Éducation nationale et des deux principales fédérations de parents d’élèves. © Crédit photo : Ch. L.

 

250 manifestants, à l’appel de syndicats enseignants et d’associations de parents d’élèves, sont allés de la place Stalingrad au parvis des Droits de l’homme samedi 6 avril, pour protester contre le « Choc des savoirs »

 

« On est en train de saper l’Éducation nationale. C’est un service public. C’est à nous. Il faut le défendre » Un argument largement entendu ce samedi 6 avril place Stalingrad à Bordeaux. Près de 250 personnes - dont beaucoup de familles - s’y sont retrouvées pour manifester contre le « Choc des savoirs » que le premier ministre, Gabriel Attal, veut mettre en œuvre dans les collèges à partir de la rentrée 2024. En créant en particulier des groupes de niveau, ce qui cristallise le ressentiment de la communauté enseignante.

 

Ce rassemblement était organisé à l’appel d’une large intersyndicale (CGT, FO, CFDT, Sud, FSU) mais aussi des deux principales associations de parents d’élèves : FCPE et Peep. « Et même s’il ne participe pas à ce mouvement, le corps d’inspection lui-même s’oppose à cette mesure, assure Guillaume, enseignant et militant CGT. Le gouvernement engage cette mesure sans aucun soutien. »

Pour Julie, accompagnante de trois élèves en situation de handicap, et militante Sud, le « tri pédagogique » que le gouvernement veut instaurer aboutit à un « tri social » : « On va stigmatiser les groupes de niveau les plus bas, en y mettant les élèves en difficulté, et ceux dont la langue maternelle n’est pas le français.

Ils ne seront plus en compagnie des enfants qui, jusqu’ici, tirent les classes vers le haut. Et leurs professeurs vont perdre la liberté d’adapter leurs outils pédagogiques à leurs différents profils. On va priver des élèves fragilisés de méthodes qui marchent avec eux. »

Dans la durée

La manifestation de ce samedi était la sixième initiée par les syndicats, mais c’était la première à avoir lieu un week-end, « et la première à réunir autant de monde ». Le cortège est allé de la place Stalingrad jusqu’au parvis des Droits de l’homme, à côté du tribunal judiciaire. « Juste un peu plus d’une heure de manifestation afin de garder le temps de discuter une fois arrivés sur place, explique Guillaume. L’idée, c’est d’inscrire notre mobilisation dans la durée, en y associant aussi les professeurs des écoles et ceux des lycées. Eux aussi sont concernés par cette réforme. »

 

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