A Hénin-Beaumont, la CGT dénonce des «pressions» de la mairie RN sur le théâtre de l’Escapade

Publié le par FSC

Libération :

Un collectif demande ce vendredi 27 septembre le maintien du financement du théâtre de l’Escapade et une convention face à la volonté de «main mise» du Rassemblement national sur ce lieu culturel.

 

Un collectif de travailleurs des compagnies programmées au théâtre de l’Escapade à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), soutenu par la CGT spectacle, a appelé ce vendredi 27 septembre à se mobiliser pour «la sauvegarde» de ce lieu. «Après des mois de pressions de la part de la municipalité Rassemblement National» et «le départ de plusieurs salariés durant l’été», les «travailleurs des compagnies programmées ne peuvent que constater l’impossibilité technique et artistique de s’y produire», a déploré la CGT spectacle dans un communiqué.

 

e sénateur du Pas-de-Calais et chef de la majorité RN au conseil municipal, Christopher Szczurek, se défend de toute pression. Mercredi, ces travailleurs, constitués en collectif soutenu par la CGT Spectacle et le Syndicat national des arts vivants (Synavi), ont pris la parole lors du lancement de la saison culturelle, à Hénin-Beaumont, ville dirigée par Steeve Briois (RN) depuis 2014.

«Mettre la main sur ce lieu»

Outre «le maintien du financement du lieu», le collectif demande «une convention qui garantit la liberté de l’association dans la gestion artistique» et «la reprise de la direction artistique» par le directeur actuel Jean-Yves Coffre «avec la garantie qu’il puisse mener à bien sa mission».

En janvier, le président de l’association l’Escapade a «signé une nouvelle convention avec le maire, sans l’aval du conseil d’administration et du directeur», qui «prévoit notamment la possibilité de réaffecter le lieu à un usage culturel sous gestion municipale ou d’utiliser la salle aux dépens de la programmation artistique», rapporte le syndicat. «Dans l’incapacité d’exercer sa mission», le directeur est en arrêt depuis août, selon la même source.

Pour la CGT spectacle il s’agit «d’une volonté politique de la mairie», pour «mettre la main sur ce lieu de culture indépendant». Christopher Szczurek a confirmé la signature d’une convention qui permet à la municipalité de «bénéficier des locaux […] en sollicitant l’association quand elle ne les occupe pas».

«On n’a jamais rien imposé», a assuré l’élu, ajoutant que la subvention a toujours été reconduite depuis 2014, environ 300 000 euros. «On n’a jamais émis d’avis sur la programmation. En tout cas, on n’a jamais fait, déprogrammer un artiste qui ne convenait pas», a fait valoir le sénateur.

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