Au Liban, le maire de Nabatiyeh tué dans des frappes israéliennes sur le sud du pays

Publié le par FSC

Huffington Post :

Ville importante du Liban, comptant près de 80 000 habitants, Nabatiyeh a été visée par onze frappes de l’État hébreu qui ont notamment visé des bâtiments de la municipalité.

De la fumée dans le ciel de Nabatiyeh, au Liban, après des frappes israéliennes ce mercredi 16 octobre.
ABBAS FAKIH / AFP
 
De la fumée dans le ciel de Nabatiyeh, au Liban, après des frappes israéliennes ce mercredi 16 octobre.

INTERNATIONAL - « Un massacre ». Le maire Ahmad Kahil a été déclaré mort ce mercredi 16 octobre dans une série de frappes aériennes attribuées à l’armée israélienne dans la ville de Nabatiyeh, importante commune méridionale du sud du Liban.

Ahmad Kahil et plusieurs autres personnes ont été tués dans ces frappes qui ont visé deux bâtiments de la municipalité, ainsi qu’un centre médical adjacent. En réaction, la gouverneure de la région éponyme Howaida Turk a parlé d’« une ceinture de feu » autour de la ville, dans une déclaration à l’AFP.

 

Peu après, c’est le Premier ministre libanais en personne, Najib Mikati, qui a dénoncé une frappe israélienne « délibérée » sur « le Conseil municipal réuni » à Nabatiyeh. Il a d’ailleurs condamné cette « nouvelle agression israélienne contre des civils ».

 

Onze frappes sur la ville

À ce stade, le bilan provisoire de ces bombardements est de 16 morts et 52 blessés, selon le ministère de la Santé. Un lourd bilan, quelques jours seulement après de précédentes frappes israéliennes qui avaient réduit en cendre le cœur commercial de la ville.

Au moment des frappes de mercredi, le maire Ahmad Kahil se trouvait dans la municipalité avec plusieurs autres responsables pour une réunion du comité de crise local. « Deux médecins » du centre de santé voisin ont également été tués, selon le responsable des secours du Hezbollah. La Défense civile libanaise a de son côté annoncé la mort d’un de ses membres qui se trouvait dans le complexe administratif.

Selon le Premier ministre libanais, Ahmad Kahil et les responsables présents au moment des bombardements menaient « une réunion du Conseil municipal qui étudiait la situation humanitaire et des services dans la ville ».

Selon Howaida Turk, l’aviation israélienne en guerre ouverte avec le Hezbollah depuis près d’un mois au Liban, a mené « onze frappes sur Nabatiyeh et ses environs ». Cette ville étant considérée comme un bastion du Hezbollah et de son allié le mouvement Amal.

« Violations du droit humanitaire »

L’agence de presse officielle ANI a ajouté qu’un immeuble abritant une bibliothèque et un centre commercial avait également été visé mercredi. De quoi provoquer une nouvelle réaction outrée de l’ONU. Jeanine Hennis-Plasschaert, la coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban a appelé à « protéger les civils et les infrastructures ».

« Cette attaque fait suite à d’autres événements durant lesquels des civils et des infrastructures civiles ont été visés à travers le Liban (...) les violations du droit humanitaire international sont absolument inacceptables », a-t-elle dénoncé dans un communiqué.

De son côté, l’armée israélienne a dit avoir frappé « des dizaines de cibles du Hezbollah » à Nabatiyeh, comprenant « des sites d’infrastructures », « des centres de commandement » ainsi que « des sites de stockage d’armes, intégrées par le Hezbolla

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