La main mise des oligarques sur l'information s'aggrave!

Publié le par FSC

SOURCE : 20 minutes

 

La reprise de l’école de journalisme ESJ Paris par des propriétaires conservateurs comme Bolloré et Dassault fait réagir

CONTRÔLE DES MÉDIAS ?Dans un communiqué, l’Ecole supérieure du journalisme de Paris a annoncé vendredi être reprise par des investisseurs détenteurs de médias via des groupes aux mains de conservateurs, comme Dassault ou Bolloré

 
L'Ecole supérieure du journalisme (ESJ) Paris, créée en 1899, a annoncé être reprise par des investisseurs détenteurs de médias via des groupes aux mains de conservateurs.

L'Ecole supérieure du journalisme (ESJ) Paris, créée en 1899, a annoncé être reprise par des investisseurs détenteurs de médias via des groupes aux mains de conservateurs.  - Hans Lucas via AFP

 

Dans un communiqué, l’Ecole supérieure de journalisme (ESJ) Paris, créée en 1899, a annoncé vendredi avoir été reprise par des propriétaires conservateurs, comme Bolloré et Dassault. Une annonce qui a fait réagir dans le milieu.

Parmi les « entreprises françaises qui ont accepté de participer au renforcement de l’ESJ », Koodenvoi (Habert Dassault finance, le groupe Dassault est propriétaire du Figaro), La Compagnie de l’Odet (qui chapeaute le capital du groupe Bolloré, qui a dans son giron Canal+ et Prisma médias) et CMA Média, propriété de Rodolphe Saadé (La Provence, BFM, RMC…). La Financière Agache (propriété de Bernard Arnault, qui possède aussi Le Parisien et les Echos) et Bayard presse (La Croix, Phosphore) font aussi partie des repreneurs.

La présidence de l’établissement est confiée à Vianney d’Alançon (présent dans les repreneurs via sa structure, Financière de La Lance), entrepreneur catholique derrière Rocher Mistral, sorte de Puy du Fou provençal, au château de La Barben (Bouches-du-Rhône). Depuis 2006, la présidence était assurée par Guillaume Jobin

 

es réactions à la suite de l’annonce de la reprise

L’ESJ Paris ne fait pas partie des 14 écoles reconnues par la profession, contrairement à l’ESJ de Lille, avec qui elle n’a pas de rapport. Mais sa reprise par ces propriétaires conservateurs inquiète tout de même.

À la suite du partage du communiqué, de nombreuses personnes ont réagi sur les réseaux sociaux. « L’ESJ Paris ne fait pas partie des 14 écoles reconnues. Il n’empêche : que Bolloré, Arnault, Saadé et Dassault veuillent se mêler de la formation des journalistes devraient tous nous inquiéter. Les écoles doivent rester indépendantes des actionnaires qui détiennent les médias », écrit Alexis Levrier, historien de la presse et des médias, sur X (ex-Twitter).

Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart, a, lui aussi, fait un commentaire : « Déjà maîtres des médias privés, nos oligarques prennent possession de la plus vieille école de journalisme. »

L’ESJ Paris entend désormais, selon son communiqué, « notamment renforcer sa position de référence dans le domaine de l’enseignement journalistique, en particulier en économie ». Elle se targue d’être « la première école de journalisme au monde ouverte aux femmes et aux étudiants étrangers ».

 
 
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