Trois personnes tuées par balle à Jénine, selon le ministère de la santé palestinien

Publié le par FSC

 

Des véhicules de l’armée israélienne dans les rues de Jénine, en Cisjordanie, mardi 11 mars 2025. MAJDI MOHAMMED / AP

 

Trois personnes – deux « jeunes hommes », dont l’identité n’est pas encore connue, ainsi qu’une femme de 58 ans – ont été tuées par balle par les forces israéliennes mardi, depuis l’aube, dans le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie, selon le ministère de la santé palestinien cité par l’agence de presse palestinienne WAFa. Selon le dernier bilan du ministère, trente-quatre personnes ont été tuées par les forces israéliennes « depuis le début de l’agression israélienne contre Jénine et son camp » qui dure d’après lui depuis cinquante jours.


De son côté, l’armée israélienne affirme que les forces israéliennes « ont affronté plusieurs terroristes armés qui s’étaient barricadés à l’intérieur d’un bâtiment à Jénine », puis les soldats « ont éliminé deux des terroristes et en ont touché un autre », a-t-elle rapporté dans un communiqué conjoint publié sur Telegram. Une troisième personne armée a été tuée après avoir ouvert le feu sur des soldats à Jénine, a poursuivi l’armée, ajoutant avoir arrêté dix autres « terroristes » dont un cadre du réseau des mouvements armés.

L’Egypte condamne à son tour la décision d’Israël de couper l’électricité à Gaza


L’Egypte, l’un des pays médiateurs entre Israël et le Hamas, a condamné mardi la décision d’Israël de couper l’approvisionnement en électricité de la bande de Gaza, territoire palestinien assiégé et dévasté par quinze mois de guerre. Dans un communiqué, le porte-parole du ministère des affaires étrangères égyptien a dénoncé « une nouvelle violation du droit international humanitaire ». Plus tôt dans la journée, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Jordanie ont condamné cette décision israélienne.


Lundi, Londres et Berlin avaient appelé Israël à lever ces restrictions, tandis que le porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU avait fait savoir que les Nations unies s’inquiétaient « des graves conséquences » pour la population civile à Gaza de l’arrêt de la distribution d’électricité.


Israël a débranché dimanche l’unique ligne électrique qui fonctionnait encore avec Gaza pour accroître la pression sur le Hamas, avant des pourparlers sur la poursuite de la trêve dans ce territoire, entrée en vigueur le 19 janvier.

Quatre morts à Gaza au cours des dernières vingt-quatre heures, selon les autorités palestiniennes


Le ministère de la santé de la bande de Gaza a rapporté mardi que quatre personnes avaient été tuées et quatorze autres blessées par des tirs israéliens au cours des dernières vingt-quatre heures. Il s’agirait de trois frères touchés par une frappe de drone dans le centre de l’enclave lundi et d’une femme tuée par une autre frappe de drone mardi à Rafah, dans le sud du territoire, a indiqué le ministère. Ces morts portent le bilan total des Palestiniens tués pendant la guerre entre Israël et le Hamas à 48 503.

Syrie : Paris salue l’accord avec les Kurdes


La France a salué, mardi, l’accord pour intégrer au sein de l’Etat syrien toutes les institutions relevant des Kurdes, y voyant « une étape positive vers une solution négociée et pacifique pour l’unification de la Syrie » et une « garantie » des droits et intérêts kurdes.


L’accord a été signé lundi par le président par intérim Ahmed Al-Charaa, et le chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, Mazloum Abdi, pour une application prévue d’ici à la fin de l’année.


La France, qui souligne y avoir « contribué en lien avec ses partenaires américains », ajoute qu’elle « poursuivra ses efforts pour faciliter le dialogue entre les autorités syriennes de transition et ses partenaires kurdes du Nord-Est de la Syrie », selon un communiqué du porte-parole du ministère des affaires étrangères français. « La France rappelle son attachement à la mise en œuvre d’un processus de transition politique pacifique, qui représente l’ensemble des composantes de la société syrienne, en vue de la construction d’une Syrie libre, unie, stable, en paix, souveraine et pleinement intégrée à son environnement régional et à la communauté internationale », poursuit Christophe Lemoine.


Le chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot a pour sa part réagi aux violence en Syrie. « La France condamne toutes les exactions contre les civils, quelles que soient les communautés auxquelles ils appartiennent, qui ont été le fait de groupes affiliés au régime de [l’ancien président dictateur] Bachar Al-Assad ou à des groupes terroristes qui se sont rendus responsables des exactions contre les communautés alaouites et chrétiennes ces derniers jours », a-t-il déclaré. « Nous sommes allés en Syrie pour défendre les intérêts des Français et leur sécurité, sécurité contre le terrorisme, sécurité contre la prolifération des armes chimiques. Et nous avons obtenu des résultats après des semaines de démarches », a-t-il estimé, citant l’accord trouvé lundi.


« C’est en Syrie, il y a une dizaine d’années, qu’ont été fomentés des attentats contre le territoire national et c’est la raison pour laquelle la diplomatie française est pleinement mobilisée pour maîtriser ces risques, en commençant par faciliter la médiation entre les Kurdes syriens et le gouvernement transitoire », a-t-il poursuivi. Il a en outre rappelé que les Kurdes de Syrie sont des « alliés fidèles » de la France dans la lutte contre le groupe Etat islamique et ils étaient, « ces derniers mois », « pressés par des puissances étrangères et en situation de vulnérabilité, ce qui aurait pu conduire à fragiliser la sécurité des prisons dans lesquelles sont détenus des dizaines de milliers de combattants de Daesh ».

Au moins un mort dans une attaque de drone israélien dans le sud du Liban


Un drone israélien a servi mardi à mener une frappe aérienne contre un véhicule dans la région de Nabatiyé. Selon la radio militaire israélienne, le bombardement visait un « membre du Hezbollah qui travaillait dans la défense aérienne », « un cadre dans l’unité de défense aérienne du Hezbollah », selon L’Orient-Le Jour.
D’autres attaques de drone ont été rapportées dans la ville de Froun, dans le district de Bint Jbeil, dans le sud du Liban.

L’armée israélienne confirme un bombardement sur la bande de Gaza qui a fait quatre morts


Quatre personnes ont été tuées, mardi, par une frappe aérienne israélienne sur la ville de Gaza, a annoncé la défense civile du territoire palestinien. Les quatre hommes âgés d’une vingtaine d’années, parmi lesquels deux frères, faisaient partie d’un groupe dans le quartier de Netzarim, dans le sud de Gaza, a précisé le porte-parole de la défense civile.


L’armée israélienne a confirmé que l’aviation avait mené une frappe, disant qu’elle avait visé plusieurs individus se livrant à des « activités suspectes » et qui « représentaient une menace » pour les troupes au sol.


Malgré la trêve, l’armée israélienne a mené ces derniers jours des frappes sur le territoire dévasté par quinze mois de guerre, contre ce qu’elle identifie comme « des combattants enfouissant des engins explosifs » près des militaires.
Cette frappe intervient alors que des délégations d’Israël et du Hamas sont à Doha pour des négociations indirectes sur la poursuite du cessez-le-feu.

La commission d’enquête mandatée pour travailler sur les violences dans l’ouest du pays « déterminée » à empêcher les représailles extrajudiciaires


La commission d’enquête mandatée par la présidence syrienne pour travailler sur les violences meurtrières dans l’ouest du pays, s’est dite « déterminée » à empêcher les représailles extrajudiciaires. « La nouvelle Syrie est déterminée à garantir la justice, à faire prévaloir l’Etat de droit, à protéger les droits et libertés de ses citoyens, empêcher toutes représailles extrajudiciaires et à garantir l’absence d’impunité », a déclaré, lors d’une conférence de presse à Damas, le porte-parole de la commission, Yasser Al-Farhan.

La Russie « en contact » avec d’autres pays après les violences en Syrie


La Russie, alliée du pouvoir syrien déchu, a dit mardi être « en contact avec d’autres pays » après les récentes violences en Syrie qui ont coûté la vie à plus d’un millier de civils, selon un bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). « Nous souhaitons une Syrie unie, prospère et amicale », a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors d’un briefing auquel participait l’Agence France-Presse (AFP), mettant en garde contre les « conséquences néfastes » de ces violences « pour l’ensemble de la région ».


La Russie dispose en Syrie d’une base aérienne à Hmeimim et d’une installation navale à Tartous, le long de la mer Méditerranée, cruciales pour ses opérations militaires dans la région. Moscou tente depuis décembre de nouer des contacts avec la nouvelle administration à Damas, après la chute du régime Al-Assad, dans l’espoir de garder le contrôle et l’utilisation de ses infrastructures.

L’ONU appelle à faire cesser « les souffrances » des populations dans l’ouest de la Syrie


« Les habitants des zones côtières de la Syrie continuent de souffrir et cela doit cesser », a réclamé mardi Thameen Al-Kheetan, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits humains (HCDH) lors d’un briefing régulier de l’ONU à Genève. Le HCDH a donné le chiffre vérifié de 111 civils morts, mais reconnaît que le bilan réel est certainement « significativement plus élevé ». M. Al-Kheetan ne s’est pas prononcé sur le bilan donné par d’autres organisations, notamment celui de l’Observatoire syrien des droits de l’homme qui a fait état de plus de 1 000 civils tués. Ces écarts sont communs, le HCDH suivant une procédure de vérification très stricte qui prend beaucoup de temps.


« Dans un certain nombre de cas extrêmement troublants, des familles entières – des femmes, des enfants et des personnes hors d’état de combattre – ont été tuées, avec des villes et des villages ciblés majoritairement alaouites », a rapporté le porte-parole. « Selon de nombreux témoignages recueillis par notre bureau, les auteurs ont fait des descentes dans les maisons, demandant aux résidents s’ils étaient alaouites ou sunnites avant de les tuer ou de les épargner en fonction de leur réponse. »


« Pour s’assurer que de telles violations et abus atroces ne se reproduisent pas, il est impératif que le processus de vérification et d’intégration des factions armées dans les structures militaires de la Syrie » respecte le droit international et qu’« il aborde pleinement la responsabilité de tous ceux impliqués dans les violations passées ou récentes des droits humains en Syrie », a souligné M. Al-Kheetan. Le HCDH dénonce également les pillages qui ont suivi et souligne le rôle joué par les discours haineux en ligne et hors ligne ainsi que la diffusion « très importante » de désinformations.

 

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