« Israël utilise le blocage de l’aide comme e de guerre » à Gaza, selon le représentant palestinien

Publié le par FSC

Agence France-Presse du lundi 28 avril 2025

 

 

Le représentant de l’Etat de Palestine a affirmé lundi devant la Cour internationale de justice (CIJ) qu’Israël utilisait le blocage de l’aide humanitaire comme « arme de guerre » à Gaza, alors qu’a débuté à La Haye une semaine d’audiences consacrées aux obligations humanitaires d’Israël envers les Palestiniens.
Israël, qui ne participe pas aux audiences de la CIJ, a immédiatement riposté, qualifiant les audiences de « persécution systématique ».


La Cour internationale de justice, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert la semaine d’audiences plus de 50 jours après l’instauration d’un blocus total sur l’aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.
« Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n’ont pas accès à l’eau potable », a déclaré lundi Ammar Hijazi, représentant de l’État de Palestine auprès des organisations internationales, lors de l’ouverture de l’audience.
« Les locaux des Nations unies et d’autres agences internationales sont vides... La faim est ici. L’aide humanitaire est en train d’être utilisée comme une arme de guerre », a-t-il ajouté devant les juges de la CIJ.


S’exprimant à Jérusalem, le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a affirmé que l’affaire « s’inscrit dans le cadre d’une persécution et d’une délégitimation systématiques d’Israël ».
« Ce n’est pas Israël qui devrait être jugé. C’est l’ONU et l’UNRWA » (agence d’aide des Nations unies aux Palestiniens), a-t-il déclaré aux journalistes.
Israël a promulgué une loi interdisant à l’UNRWA d’opérer sur le sol israélien.

La France demande à Israël d’« arrêter le massacre qu’il y a aujourd’hui à Gaza »


La France demande à Israël d’« arrêter le massacre qu’il y a aujourd’hui à Gaza », a déclaré lundi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.
Elle a précisé devant la presse que Paris demandait aussi la libération des otages encore retenus par le Hamas dans le territoire, et une « démilitarisation » du mouvement islamiste palestinien qui le contrôle, ainsi qu’un « renouveau de l’Autorité palestinienne ». Il s’agit, selon elle, « des conditions pour aller vers la reconnaissance » d’un Etat palestinien, qu’Emmanuel Macron a envisagée pour le mois de juin.


Le chef de l’Etat français doit coprésider en juin avec l’Arabie saoudite une conférence internationale aux Nations unies pour relancer la solution à deux Etats, palestinien et israélien. Il a dit espérer à cette occasion « déclencher une série de reconnaissances » d’un Etat palestinien, notamment par la France, mais aussi d’Israël par plusieurs pays du monde arabo-musulman.
« Je pense que les discussions avancent en réalité, évidemment, on n’en fait pas publicité tous les deux matins parce que ce sont des choses extrêmement sensibles, délicates », a dit Sophie Primas au sujet des tractations en vue de ce rendez-vous de juin.

 

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