Israël a bombardé le siège de la télévision d'État iranienne

 Ce lundi 16 juin en fin d’après-midi, Israël a bombardé le siège de la télévision d’État iranienne. Dans un message sur X en farsi, accompagné d’une carte signalant en rouge la zone à évacuer, l’armée israélienne a appelé les habitants d’une zone d’un arrondissement du nord-est de Téhéran à évacuer. Quelques heures plus tôt, elle avait pris pour cible un hôpital dans l’ouest de l’Iran, Téhéran dénonce un « crime de guerre ».
L’escalade meurtrière se poursuit. Ce lundi 16 juin en fin d’après-midi, Israël a bombardé le siège de la télévision d’État iranienne, poussant la journaliste en pleine retransmission en direct à fuir le plateau de télévision. Après cette attaque Israël a promis de « frapper le dictateur iranien partout ».
Quelques heures plus tôt, plusieurs médias iraniens ont rapporté qu’un hôpital de l’ouest de l’Iran avait subi d’importants dégâts à la suite d’une attaque israélienne ce lundi dans la région. « L’hôpital Farabi a (..) été durement endommagé », a indiqué l’agence de presse Tasnim.

Elle rapporte également une autre attaque dans l’ouest du pays contre une caserne de pompiers « de la municipalité de Musiyan », dans la province occidentale d’Ilam. Les médias iraniens révèlent aussi un bombardement visant un atelier à proximité de l’hôpital Farabi, causant des dommages importants.
L’agence de presse Fars a diffusé une vidéo de l’hôpital montrant des vitres brisées, des plafonds effondrés et d’importants dégâts dans les chambres des patients.

« Crime de guerre »

L’Iran a accusé Israël d’avoir délibérément pris pour cible l’hôpital et qualifie l’attaque israélienne de « crime de guerre ». « S’en prendre à des hôpitaux, en plus des attaques contre des zones résidentielles, constitue une violation flagrante du droit international et un crime de guerre », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Esmaïl Baghaï.

C’est le quatrième jour de conflit déclenché par l’armée israélienne visant des sites stratégiques iraniens avec pour principal objectif d’empêcher Téhéran de se doter de l’arme nucléaire. Téhéran a répondu à cette attaque en lançant « plus de 100 drones vers Israël », a annoncé le porte-parole de l’armée israélienne, le général de brigade Effie Defrin.
Ce lundi, l’Iran riposte à l’offensive israélienne en lançant des missiles sur plusieurs grandes villes d’Israël. D’après le bureau du Premier ministre israélien, les bombardements iraniens ont fait 24 morts, bilan alourdi à ce jour de onze morts.

Les frappes israéliennes sur Téhéran ont fait au moins 224 morts et plus d’un millier de blessés en Iran depuis vendredi, selon le dernier bilan officiel du ministère de la Santé iranien. « Plus de 90 % » des victimes sont des civils », a écrit dimanche sur X le porte-parole du ministère de la Santé, Hossein Kermanpour.
Samedi, Israël menaçait de « brûler » Téhéran. Lundi, à la mi-journée, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou revendiquait « le contrôle du ciel de Téhéran ». « Nous frappons des cibles du régime, contrairement au régime iranien, qui cible les civils », a-t-il ajouté face à la presse américaine dont CNN. Un peu plus tard, dans un message sur X en farsi, accompagné d’une carte signalant en rouge la zone à évacuer, l’armée israélienne appelait, les habitants d’une zone d’un arrondissement du nord-est de Téhéran à évacuer.