Gaza : après l’appel de Madonna, que peut faire le Pape face à un génocide ?

La pop star Madonna a enjoint le Pape Léon XIV à se rendre à Gaza.© Filippo MONTEFORTE / AFP

Dans un post Instagram du 11 août, la chanteuse américaine implore le Pape de se rendre à Gaza. Mais que peut vraiment faire le souverain pontife ?
Le lundi 11 août, la superstar mondiale Madonna a prié le pape Leon XIV d’intervenir à Gaza « avant qu’il ne soit trop tard », sur le réseau social Instagram. Dans une lettre adressée au souverain pontife, mentionné sous le nom de @pontifex, elle exhorte ce dernier de « se rendre à Gaza » pour y « apporter sa lumière ».

Alors que, selon l’OCHA, le chiffre des décès liés à la faim est en hausse et que plus de 18 500 enfants ont été tués par les bombardements israéliens, parmi les 61 000 morts depuis le 7 octobre, Madonna insiste l’urgence de la situation. « Nous avons besoin que les portes humanitaires soient grandes ouvertes pour sauver ces enfants innocents. Il n’y a plus de temps à perdre », a-t-elle déclaré dans son message, qui a fait plus de 200 000 likes en à peine 24 heures.

Le François, un Pape soutien des Palestiniens

Alors que les tentatives pour percer le blocus israélien se multiplient, notamment avec l’annonce de la Global Sumud Flotilla, qu’adviendrait-il d’une visite du pape ? « C’est le seul d’entre nous qui ne peut pas se voir refuser l’entrée », plaide la chanteuse américaine. Depuis le début du conflit, la plus haute autorité catholique ne s’est pas rendue dans la bande de Gaza.

Le prédécesseur argentin de Léon XIV était connu pour ses prises de position en faveur des Palestiniens. Jusqu’à son décès en avril 2025, le pape François passait chaque soir un coup de fil aux chrétiens gazaouis. Il avait également déclaré en 2023, après l’assassinat de deux femmes chrétiennes dans une paroisse à Gaza, « ce n’est pas une guerre, c’est du terrorisme ».
L’actuel chef de l’Église catholique a également demandé la paix à Gaza par les mots. Il avait appelé à un cessez-le-feu après le bombardement de Sainte-Famille, la seule église catholique dans la bande assiégée, qui avait fait trois morts en juillet dernier.

Alors que le patriarche de Jérusalem s’était rendu dans l’enclave après ce drame, les appels à la venue du pape se sont multipliés sur X, comme celui du journaliste d’AJ + Mohammad Alsaafin : « Le pape doit se rendre à Gaza et faire rentrer de l’aide. Les mots ne sauveront pas un enfant affamé ».

Face au génocide qui se poursuit, la présidence de la Conférence des évêques de France se rendra en Terre sainte du 16 au 20 août afin de « manifester le soutien de notre Église dans une période extrêmement douloureuse et incertaine, marquée par la redoutable tragédie humanitaire à Gaza et l’interminable attente de la libération des otages israéliens. »