Des militants CGT bloquent l'hypermarché Auchan à La Défense et dénoncent un plan social de 2.400 suppressions de postes

Publié le par FSC

L'hypermarché Auchan de La Défense, quartier d'affaires à l'ouest de Paris, est bloqué depuis ce jeudi matin par des militants CGT qui s'opposent à un plan social prévoyant 2.400 suppressions de postes.

L''accès à l'hypermarché Auchan de La Défense, quartier d'affaires à l'ouest de Paris, est bloqué depuis ce jeudi matin par deux cents militants environ (selon la préfecture des Hauts-de-Seine) de la CGT Commerce et services. Ils s'opposent à un plan social qui prévoie 2.400 suppressions de postes et envisagent de rester sur place pour "24 heures minimum, jusqu'à demain (vendredi) 10h"  ont-ils déclaré à l'AFP. "On veut que le groupe Mulliez", propriétaire d'Auchan, "arrête ses licenciements", a dénoncé le secrétaire général de la fédération, Amar Lagha.

La CGT Commerce et services demande également l'abrogation de la réforme des retraites de 2023, plutôt que sa suspension annoncée par Sébastien Lecornu, répondant à une demande du PS qui le menaçait de censure.

De son côté, la direction d'Auchan a dénoncé auprès de l'AFP "une action illégale", car elle n'est pas l'œuvre de salariés élus d'Auchan. "J'invite Auchan à saisir la justice", a rétorqué Amar Lagha. "Il y a énormément de travailleurs d'Auchan qui sont là", a-t-il affirmé.

Le plan social prévoyant près de 2.400 suppressions d'emplois chez Auchan a été invalidé fin septembre par le tribunal administratif de Lille, mais le distributeur appartenant à la famille Mulliez a annoncé faire appel. Cette décision, si elle devenait définitive, ouvrirait a minima la voie à des indemnisations supplémentaires devant les prud'hommes pour les salariés qui les saisiraient, alors que trois quarts de ceux concernés par les suppressions de postes ont déjà quitté l'entreprise.

La CGT demande à ce que la situation de l'ensemble des entreprises de la famille Mulliez, dont certaines, comme Decathlon ou Kiabi, présentant une excellente santé économique, soit prise en compte lors d'un plan social. Un argument repris par le jugement du tribunal de Lille. "On ne peut pas faire un plan social alors que Decathlon engrange 1 milliard de bénéfice (787 millions d'euros en 2024)", dénonce l'un des employé de logistique à Auchan depuis trente ans et syndiqué CGT.

La CGT Commerce et services, qui appelait à un mouvement de grève nationale dans le secteur ce jeudi, a évoqué des actions dans d'autres supermarchés, dont un magasin Carrefour à Montélimar (Drôme), un Aldi à Paris et un Super U à Bihorel (Seine-Maritime).

 

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