COMMUNIQUE DE LA FEDERATION DES CHEMINOTS CGT : LA CGT N'A PAS DE LECONS DE SOLIDARITE A RECEVOIR

Dans la suite des propos tenus lundi 19 avril 2010 par le Président de la SNCF dans les médias, un certain nombre de Ministres se répandent à leur tour ce matin pour fustiger le manque de solidarité des cheminots, alors que l’éruption volcanique paralysait l’espace aérien français.
La Fédération CGT des Cheminots dénonce cet acharnement de circonstance qui s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie d’opposition des uns et des autres, pratiquée au quotidien par le Gouvernement Sarkozy et sa majorité présidentielle.
La Fédération CGT des Cheminots et les cheminots n’ont pas de leçons à recevoir d’un Gouvernement et ses porte-voix (MM. Estrosi et Bussereau) qui s’acharnent au quotidien contre les luttes sociales, pour affaiblir les solidarités au profit de la minorité de Français la plus aisée de ce pays.
Des chômeurs en fin de droits, en passant par les retraites, les déremboursements et autres franchises médicales, la casse des services publics, sans parler du fameux bouclier fiscal, le Gouvernement ne détient pas une once de crédibilité quand il appelle à la solidarité. Solidarité bien ordonnée commence d’abord par soi-même.
Comme le dit M. Estrosi, le nuage était une situation exceptionnelle. La crise financière aussi et pourtant, le Gouvernement a préféré l’utiliser pour accentuer encore la fracture sociale en privilégiant la protection des intérêts financiers, des capitaux privés, des banques, plutôt que les services publics, l’emploi, la politique industrielle et les salaires, seuls moteurs capables de répondre aux attentes de tous les citoyens et de relancer la consommation et donc la croissance.
De plus, la CGT rappelle la responsabilité entière de la Direction SNCF dans la durée du conflit à la SNCF. Si le Président de la SNCF avait voulu réellement négocier avant la grève, il aurait pu l’éviter en maintenant la réunion prévue le 31 mars 2010. S’il avait voulu négocier plus rapidement pendant le conflit, il en aurait réduit la durée.
En outre, l’arrivée du nuage volcanique n’a pas provoqué de réactions supplémentaires de la part de l’entreprise pour accélérer les négociations et permettre une sortie de grève plus rapide.
Au contraire, la Direction, avec le consentement du Gouvernement, avait semble-t-il choisi de laisser se dérouler les négociations à petite vitesse pour culpabiliser publiquement les cheminots.
La Fédération CGT des Cheminots dénonce cette attitude partisane, dangereuse et appelle Gouvernement et Direction de la SNCF à un peu plus de sérénité et de respect.
Les revendications portées dans ce conflit par la CGT et les cheminots sur l’emploi, l’avenir du service public et du fret et les salaires, portent le sceau de la solidarité.
Alors si la SNCF et le Gouvernement veulent faire de la solidarité qu’ils répondent aux revendications !
Montreuil, le 21 avril 2010 – 18h00