DISCOURS DU SECRETAIRE GENERAL DE LA FSM GEORGE MAVRIKOS AU PREMIER CONGRES NATIONAL DE L’USB ITALIE À PESCARA

Publié le par FSC

usbafiche.jpgphotos1.JPGJe vous transmets les salutations fraternelles des 86 millions de membres de la Fédération Syndicale Mondiale qui vivent, travaillent et luttent dans 120 pays à travers le monde.

Nous vous souhaitons unplein succès dans vos résolutions en faveurde la classe ouvrière italienne, des travailleurs d’Europe et du monde.

Je suis particulièrement honoré et heureux de participer au premier Congrès de votre organisation. L’USB (Union Syndicale de Base) est déjà un membreimportant et respectéau sein des organisation de lutte de classe de la FSM.

Chers camarades

Permettez-moi d’ici, depuis l’Italie, d’exprimer notre solidarité avec la classe ouvrière et le peuple de Turquie qui se bat pour la démocratie et les libertés syndicales, qui demande la satisfaction de ses justes revendications.

Nous condamnons la barbarie de la police turque et du gouvernement turc et nous appelons à la satisfaction immédiate des besoins des travailleurs.

Votre Congrès apporte un vent d’espoir pour les travailleurs d’Italie, pour les travailleurs d’Europe, pour les travailleurs du monde entier.

Votre Congrès marque une nouvelle période dans le mouvement de lutte de classeen Europe. Une période où les travailleurs vont donner une nouvelle vie aux syndicats et se retrouver à nouveau en éliminant le réformisme, la direction bureaucratique corrompue qui affaiblit le mouvement syndical en Europe depuis des décennies.

La création de l’USB est une attaque contre la bureaucratie syndicale Italienne, contre le carriérisme syndical Italien.

Les durs efforts couronnés de succès que vous êtes en train de faire au cours des dernières années en Italie, ainsi que les efforts déployés dans divers autres pays, en particulier dans la partie nord de l’Europe prouvent que les gens qui travaillent ont besoin de syndicats contrôlés par des travailleurs et des syndicats ayant un fonctionnement démocratique et une orientation de lutte de classe qui dénoncent la politique de l’Union européenne, du FMI et des gouvernements européens (conservateurs et sociaux-démocrates).

Les travailleurs en Europe ont besoin de syndicats qui uniront la classe ouvrière et les couches populaires afin delutter pour les préoccupations quotidiennes (ou les revendications immédiates) et contre l’impérialisme et l’exploitation capitaliste.

Tel est le message que vous envoyez aujourd’hui à tous les travailleurs en Italie et dans le monde: «Prolétaires de l’Europe : levez-vous. Organisez-vous et luttez pour vos propres intérêts! “

Chers camarades,

Le chemin que vous avez choisi est un chemin difficile, il exige beaucoup de sacrifices et de luttes. Mais pour les travailleursc’est le seul chemin. Nous devons aller plus vite de l’avant avec plus de détermination et de persévérance.

Chacun de vous a une grande responsabilité. Collectivement, nous devons analyser la situation, pour arriver aux bonnes conclusions, pour comprendre nos forces et faiblesses et souligner les grandes orientations pour le mouvement syndical de lutte de classe national et international.

Avec ces conclusions, nous devons aller dans les industries, les secteurs stratégiques de l’économie, les lieux de travail où sont les gens qui travaillent le plus durement, les lieux de travail où les jeunes, les femmes, les travailleurs migrants travaillent. Nous devons faire de notre mieux pour les organiser, les donner de la force, de l’espoir et la conscience de classe.

Il est de notre devoir avec notre exemple militant, avec notre esprit contre les employeurs dans les lieux de travail, avec nos initiatives visant à aller de l’avant.
Dans cette lutte difficile, vous avez des frères du monde entier qui sont de votre côté, qui vous soutiennent, qui exprimeront leur solidarité à vos luttes par tous les moyens possibles. Vos frères dans la famille du syndicalisme de classe de la FSM! Ces syndicats qui font face également aux mêmes difficultés avec vous et organisent des luttes similaires des vôtresdans leurs pays respectifs.

La FSM a une longue expérience. Il y a maintenant 68 ans depuis la création de la FSM, le 3 Octobre 1945 à Paris comme enfant de la victoire anti-fasciste. La FSM a toujours été l’organisation jouant un rôle de premier plan contre les impérialistes et leurs sales attaques contre les peuples du monde. Il n’y a pas un coin du monde où la FSM n’a pas été présent, debout toujours du côté des faibles, toujours du côté du peuple, toujours avec la classe ouvrière, dans les luttes contre  l’exploitation capitaliste.

Aujourd’hui, la coordination du mouvement syndical au niveau international et le renforcement de la ligne de lutte de classe au sein du mouvement syndical est très important, réaliste et nécessaire.

Aujourd’hui, il est impossible de ne pas comprendre que d’un côté il y a des marchés pleins de marchandises d’une énorme richesse produite par les travailleurs, de la richesse dans les mains de quelques-uns, le développement rapide de la science et de la technologie qui pourrait fournir des solutions aux problèmes des peuples, de l’autre côté il y a la destruction des forces productives: les usines ferment, le chômage est à la hausse extrême, il y a la pauvreté, la misère, la faim, le travail et les problèmes sociaux qui augmentent.
Aujourd’hui, il est impossible de ne pas voir qu’il y a possibilité pour la prospérité de nos sociétés, mais en même temps la misère se développe. Quelles ensont les causes?

Le fait que le capitalisme est mort et qu’il essaie de survivre sur le dos des masses populaires. C’est la raison de l’augmentation de l’agression impérialiste et des guerres pour les ressources naturelles et le contrôle de leurs destinations. Les capitalistes tentent de se remettre de la crise et de revenir aux taux antérieurs de rentabilité au détriment des travailleurs et des pauvres.

Dans ces conditions catastrophiques pour les travailleurs, le mouvement syndical en particulier en Europe doit construire un mur de résistance et devrait organiser la réponse militante du peuple contre cette politique.

Pendant des années, avant le nouveau cycle de crise financière capitaliste, les syndicats réformistes jaunes ont joué un rôle de sape et d’affaiblissementdu caractère de massedu mouvement syndical de la classe ouvrière appelant à l’implication et la «coopération» des syndicats avec les employeurs, les gouvernements, le Fonds monétaire international. Ils n’ont pas participé à des initiatives militantes (grèves, manifestations, etc.), ils ont transformé les syndicats en structures bureaucratiques, en prenant le côté des employeurs contre toute expression militante à la baseissue des usines, des entreprises, des lieux de travail. Ils ont signé de nombreux accords / contrats, non seulement en deçà des besoins réels de la classe ouvrière, mais aussi en dessous du niveau de l’inflation, et par conséquent, ils ont contribué à intensifier davantage l’exploitation des travailleurs.

Ils ont diffusé le fatalisme pour faire accepter par exemple la réduction des salairesou de la durée du travail afin d’éviter la perte de l’emploi. Ainsi, lorsque la crise financière capitaliste a commencé une partie importante des travailleurs qui ont suivi ces dirigeants syndicalistes ont été incapables de réagir à l’attaque du capital contre leurs droits. Ces syndicats jaunes ont continué à suivre la ligne de collaboration de classe.

Les travailleurs vont dire: “oui nous sommes d’accord, mais que proposez-vous?”

La crise capitaliste internationale est une grande opportunité pour les travailleurs de comprendre leurs forces pour organiser leur propre lutte, de mettre en avant leurs propres priorités et leurs propres besoins, pour leur développement économique et social.
Nous devons comprendre et être certain aujourd’hui, que pour le bénéfice des travailleurs, nous devons promouvoirun autre mode de production. Afin, d’organiser des luttes pour un autre mode de développement qui satisfasse les besoins des peuples. C’est une occasion pour la socialisation des moyens de production, pour la planification centraliséede la production et pour réaliser le contrôle social des travailleurs.

Ceci ne peut être atteint que par un front populaire dirigé par la classe ouvrière qui unira les travailleurs, les paysans pauvres et les travailleurs indépendants à entrer en conflit avec les monopoles, les impérialistes et leurs mécanismes dans chaque pays et région.
Pour organiser des luttes coordonnées au niveau régional, au niveau sectoriel et au niveau international. Pour dissoudre les illusions et en même temps d’être idéologiquement, politiquement et de manière organisationnelle, préparé pour la lutte des classes difficiles.

C’est notre façon d’avancer. Cela est nécessaire. C’est réaliste!

C’est notre tâche. Et nous serons victorieux!

Je souhaite plein de succès pour votre congrès fondateur. Et nous remercions la directionde l’USB Italie qui s’est engagéeà accueillir début 2014 la réunion annuelle du Conseil présidentiel de la FSM; d’importants dirigeants syndicaux de 40 pays du monde auront la chance de rencontrer l’USB de plus près ainsi que ses luttes.

Restez forts!
Je vous remercie.

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