FRANCOIS HOLLANDE, LE CAMARADE DES PATRONS
Cette expression empruntée aux syndicalistes Allemands qui caractérisaient l’activité de SCHRODER lorsque celui-ci était chancelier devient valable en France pour caractériser l’activité de l’hôte de L’Elysée. L’heure est en effet aux aimables salutations entre celui qui est appelé à devenir le président du MEDEF et F.HOLLANDE.
Pierre GATTAZ considère que le gouvernement "va dans le bon sens".Il affirme sa foi dans le dialogue social. Il s’est engagé à nommer vice président du MEDEF son ex challenger P ; BERNASCONI jugé « hollando-compatible » négociateur avec les syndicalistes réformistes du grand accord de janvier qui est devenu la loi ANI tant louée par le gouvernement socialiste.
Le président de la République lui fait assauts de bonnes intentions envers les chefs d’entreprises. Vendredi il a reçu à l’Elysée une délégation du MEDEF conduite par Laurence Parisot afin que l’organisation patronale régule, elle-même les salaires des PDG pour leur leur épargner la loi annoncée. F. HOLLANDE ne découvre pas P. GATTAZ.
En décembre il visitait l’une de ses usines RADIALL sous traitante de l’aéronautique. Il a aussi décoré le Père Yvon* lui remettant début avril l’insigne de grand croix de la légion d’honneur. Pierre GATTAZ croit beaucoup à la concertation entre partenaires sociaux.
Devenu président du MEDEF il entend créer un pôle »social » qui serait présidé par JF PILLIARD ( UIMM ) président de l’assurance chômage. Déjà un bloc réformiste s’est constitué après la première conférence sociale qui s’était concrétisée par l’accord sur la flexibilité du travail MEDEF CFDT CFTC.
Le pouvoir et le MEDEF se sont entendus pour organiser la représentativité majoritaire de ce bloc réformiste devenu un point d’appui décisif pour le pouvoir socialiste. La prochaine conférence sociale se tiendra les 20 et 21 juin, à son ordre du jour l’emploi et les retraites.
Déjà le secrétaire général de la CFDT se dit ouvert à un effort des retraités et à un allongement de la durée des cotisations. Il est sur la même longueur d’onde que le gouvernement et le MEDEF. Sans doute qu’à l’issue de la conférence sociale les médias nous bassinerons »Il n’y a pas d’autres solutions que d’accepter c’est un accord équilibré et juste »
Ce sera au monde du travail et de la création de dire NON, CETTE FOIS CI VOUS NE PASSEREZ PAS, cette fois ci nous n’écouterons pas les sirènes de la capitulation et de la soumission. Nous irons jusqu’au bout jusqu'à la victoire
*Yvon GATTAZ ancien patron des patrons, président du CNPF qu’il dirigea de 1981 à 1986. Il fut l’un des principaux opposants au gouvernement de Pierre MAUROY.
En 2010 il considérait les syndicats "inutiles et nuisibles" lire la suite dans le JDD du 16 juin
Et que dit entre autre le JDD du 16 juin ?
ceci :
A priori favori pour succéder à Laurence Parisot à la tête du Medef, Pierre Gattaz, qui prône un Medef "de combat", tend la main à l'exécutif : "Je me fiche de la couleur du gouvernement. Je lui dis : vous allez dans la bonne direction mais allez-y plus vite et plus fort. Et faites-nous confiance, nous pouvons accompagner les réformes."
Contrairement à plusieurs de ses ministres, Hollande apprécie le patron de la PME Radiall ; il a décoré en avril son père, Yvon Gattaz, ancien patron des patrons.
Quand un socialiste décore un anti syndicaliste compulsif comme Gattaz, c'est que le socialiste, comme l'hôtel du nord sur le canal St Martin, n'est plus que l'oripeau d'un décor de film évoquant une archive lointaine. Si le doute persistait jusqu'alors, il faut que les syndicalistes naïfs et plus largement les salariés ouvrent les yeux et fassent fonctionner leurs neurones.
A propos de Schröder, précisons que ce fut le dernier dirigeant socialiste (SPD) d'Allemagne et que sa politique sociale faite de cadeaux au capital fit le lit d'A. Merkel et réanima la recrudescence des activités pro, néo ultra et péri nazies en Allemagne. Dit comme cela en passant.
Guy Poussy