le dialogue social à l'oeuvre!
Repris du blog de Cyril LAZARO à partir d'un article du Parisien
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La preuve est faite que le soit-disant dialogue social et l'accord scélérat signé par la CFDT en janvier facilite le chantage du patronat : "Soit vous acceptez les reculs sociaux, soit on investit pas, soit on ferme!".
Un chantage sans fin si on y cède comme y sont prêt les syndicats réformistes!
C'est ce qu'ils appellent être réaliste et raisonnable!
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La CGT, syndicat majoritaire, a refusé de signer un accord de compétitivité à la Fonderie
de Bretagne (FDB) appartenant au groupe Renault, tandis que la CFE-CGC, signataire de l'accord, juge l'avenir du
site menacé, a-t-on appris vendredi.
Environ 60% des suffrages se sont prononcés pour le "non" lors d'un vote au sein du collège ouvrier de la fonderie qui emploie quelque 450 salariés à Caudan
(Morbihan), a indiqué la CGT.
Cet accord prévoyait une augmentation du temps de travail et l'application dans les deux ans des 35 heures alors que le temps de travail moyen est de 32 heures.
En contrepartie, Renault, selon la CFE-CGC, s'engageait à investir une centaine de
millions d'euros sur le site, dont 20 ME pour les conditions de travail. Une nouvelle ligne de production était prévue à l'horizon 2015.
"La CGT ayant refusé (...), la direction doit maintenant statuer sur les dispositions à prendre, ce qui conduira inévitablement à un décalage des investissements
envisagés", écrit la direction dans un communiqué.
"La direction réaffirme sa volonté de mettre en oeuvre les mesures indispensables à la pérennité du site et à poursuivre la dynamique d'investissements engagée (22 millions d'euros investis entre 2010 et 2012) pour préserver les 450 emplois", poursuit le communiqué.
"Les installations sont vieillissantes et les performances sont dégradées", a souligné le directeur, Hervé Wibaux, selon lequel le site "a perdu 100 millions
d'euros au cours des dix dernières années".
"Il faut trouver un chemin pour parvenir aux 35 heures, comme dans le reste du groupe. Sinon, on ne pourra pas mettre en oeuvre les mesures de redressement
nécessaires", a-t-il estimé.
L'accord prévoyait une garantie d'activité à 33.000 tonnes passant à 44.000 tonnes à l'horizon 2016, a précisé Christophe Neilz, délégué syndical
CFE-CGC.
Mais pour la CGT, l'augmentation du temps de travail a pour conséquence la réduction des temps de pause et la suppression de jours de RTT, "soit trois semaines de
travail en plus alors qu'on a déjà accepté le gel des salaires", a dit Maël Le Goff, délégué CGT.
Selon la CFE-CGC, tous les engagements de Renault vont être écartés en l'absence d'accord de compétitivité. Sans ligne nouvelle, "les pièces vont partir (à la
fabrication) chez des concurrents. C'est donc la mort de l'entreprise dans les trois ans", a prédit M. Neilz.
"C'est suicidaire de ne pas signer l'accord aujourd'hui", a-t-il estimé, affirmant qu'au sein des salariés, le +oui+ est majoritaire.
Source leparisien.fr