Statuts des profs, Réforme Peillon, voilà ce que nous risquons, si nous ne réagissons pas !

Publié le par FSC

Réforme Peillon, voilà ce que nous risquons, si nous ne  réagissons pas !

La disparition de nos décrets de 1950 est donc retardée,  la  volonté de « dépoussiérage » du législateur a été contrariée par une première opposition forte, celle des profs de prépa qui ont fait une grève majoritaire à 80 % le lundi 9 décembre 2013 (à l'initiative de la FSU, de FO et du SNALC), grève encore une fois peu médiatisée mais qui a fait reculer le ministère qui préfère retravailler sa stratégie de campagne de casse de nos statuts.

En effet, c'est bien d'une attaque sur nos statuts dont il faut parler, car le texte présenté n'offre aucune avancée notable, et s'il ne fallait prendre qu'un exemple,  la disparition de l'heure de première chaire (6h en première et terminale) est remplacée par 1h comptée 1,1h, ce qui ne constitue pas un progrès. Bien au contraire, pour de nombreux de collègues n'arrivant pas à 10 h en classes terminales, cela représentera une vraie régression.

Là où la philosophie d'une proposition de réforme  progressiste devrait  revenir sur les nombreuses pertes d' heures disciplinaires (réforme du lycée, perte d'un an de maths et de français sur un cycle collège en 25 ans), et renforcer ainsi ce pourquoi  nous avons été recrutés : ENSEIGNER...

On nous « vend » « une reconnaissance de notre travail invisible » sans revalorisation salariale (gel du point d'indice depuis 2009) et avec un renforcement des hiérarchies autonomes aux établissement ; conseil pédagogique, conseil d'administration...Avec lettres de mission à la clé, sous le regard d'élus et de parents d'élèves trop heureux de pouvoir participer à la fête !

Mais le plus dangereux reste l'ANNUALISATION !

Que dit le texte ?

Après avoir inscrit que nous devions travailler 1607 heures, le texte de référence stipule désormais que nous sommes soumis à : « la réglementation applicable à l'ensemble de la fonction publique », ce qui veut dire exactement la même chose !

La réglementation applicable à l'ensemble de la fonction publique est issue des lois Aubry des années 2000, et soumise au décret Sapin : elle correspond à 1607 heures équivalent temps de travail . Ce qui signifie que dans ce quota d'heures, certaines heures peuvent compter double et d'autre pour moitié !

Ainsi, un certifié fait : 36*18=648 heures par année. Si on comptabilise ces heures deux fois, cela fait:648*2=1296 heures. Il lui reste donc : 1607-1296=311 heures à faire dans l'année !

On imagine aisément la suite : travail pendant les vacances, remplacement à l'interne, surveillances (disparition d'une partie de la vie scolaire), préparation de salles d'examens, mise en place de projets financés par la région...Chaque action n'étant bien sûr proposée que sur la base du volontariat ! Mais aurons-nous le choix ? Il faudra bien arriver  au décompte de 1607 heures. Et la discussion sur maxima de service ou service de référence devient caduque (maxima étant sensé nous protéger d'un emploi du temps à la semaine), on a compris que c'est tout le métier qui vole en éclat !

Et RIEN ne dit techniquement qu'un décret d'application ne pourrait pas être promulgué  au printemps pour la rentrée 2014 !

Et il faudrait continuer de discuter avec un ministère qui fait ce type de proposition ? Qui a voulu agir dans la précipitation pour mieux nous surprendre ? ASSEZ D'ATERMOIEMENTS.

Il est urgent d'engager les conditions d'une mobilisation générale au mois de janvier 2014 qui réclamerait le retrait TOTAL du projet de contre-réforme. La discussion pourrait venir ensuite. Après une victoire et à partir de nos propositions. Rien n'est gravé dans le marbre !

Depuis combien de temps n'avons-nous pas remporté une vraie victoire? Nous en avons besoin.

POUR LA PROFESSION ET PARCE QUE NOUS AVONS TROP SUBI, DEPUIS TROP LONGTEMPS !

Le mercredi 18 décembre 2013 . Des militants SNES, FO et non-syndiqués du lycée de RIBERAC/24

 

Publié dans Luttes - actualités

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article