La bataille du rail est engagée !

C'est le très pro-capitaliste et économiste Elie Cohen qui il y a quelques années sur une chaîne publique soupirait contrarié dans son aspiration profonde à la privatisation des services publics que ce qui s'opposait à la privatisation c'était que grosso modo les services publics fonctionnaient bien.
Sous-entendu : on ne peut pas y aller franco parce que l'opinion est attachée aux services publics et s'opposera à leur privatisation.
On peut donc se demander à partir de là si la dégradation des services publics - le ferroviaire en premier lieu - ne fait pas partie d'une stratégie de mise en condition de l'opinion pour pouvoir enfin procéder à la politique de liquidation desdits services, à l'ouverture à la concurrence si ardemment souhaitée par l'Union européenne qui à chaque occasion comme en Grèce utilise par exemple la dette pour exiger la privatisation des infrastructures, de l'eau des ports ...
En tout cas cette dégradation est clairement utilisée pour servir les intérêts privés et suivre les "recommandations" de l'union européenne!
N'est-ce pas à cela que le mouvement syndical, que la CGT, que nous sommes confrontés?
Car c'est en fait les services publics se dégradent.
La SNCF voit effectivement son image se dégrader dans l'opinion suite aux divers incidents, panne, retards ... qui se multiplient ces derniers temps.
Mais pour quelles raisons, comme fruit de quelle politique : par exemple le choix du tout TGV au détriment des réseaux secondaires avec pour conséquence les retards considérables à l'entretien du réseau existant, les fermetures de gares ...
Et donc le mécontentement du public grandit!
Les réformes de structure et la séparation de la gestion du réseau et la gestion de la mobilité comme ils disent n'étant sans doute pas étrangères aux conséquences néfastes que chacun peut à présent constater.
Mais pour livrer le service public de transport ferroviaire à la concurrence ne fallait-il pas procéder de la sorte ?
La mortelle offensive Macron qui se prépare !
Macron a découvert sa stratégie.
Il entend remettre en cause le statut des personnels contre la reprise par l'état de la dette de 40 milliards de l'entreprise.
Tiens d'un coup les moyens financiers sont là!
La privatisation, la mise en concurrence exigent d'en finir avec les conquis des cheminots.
C'est dire aussi que privatisation et mise en cause de ces conquis sont totalement, intrinsèquement liés!
Macron et ses médias ont déjà engagés la bataille sur le thème de l'égalité de traitement en particulier en matière de retraite, d'âge de départ.
C'est au nom de la justice et de l'égalité qu'ils vont livrer la bataille du démantèlement du service public ferroviaire, au nom donc de l'intérêt général.
C'est aussi dire que c'est sur ce terrain de l'intérêt général, de la démonstration que le pouvoir s'apprête à brader les biens de la nation que la bataille doit être livrée sous peine d'être perdue.
Conquis sociaux, intérêt de la nation, intérêt des usagers ce sont une seule et même chose.
Encore faut-il en faire en grand la démonstration , en se tournant résolument vers la population, vers les usagers des transports, dans un moment où plus que jamais tous les grands moyens d'information sont aux mains de 10 milliardaires et où le service public d'information est lui aussi sous la coupe de l'idéologie pro-capitaliste.
Comme l'émission "C'est dans l'air" qui diffuse deux fois par jour sur la Cinq, société de production privée propriété du milliardaire Lagardère, spécialisée dans l'information politique, économique ... en atteste.
Bien sûr conscient du caractère explosif du "dossier" le pouvoir joue la durée annonçant une réforme pour les 5 ou dix ans, la réforme globale du système de retraite ne devant s'appliquer disent-ils qu'à partir de 2022.
Mais la bataille idéologique est dors et déjà engagée sur le terrain social, sur le terrain politique et médiatique !
Relevons le défi dès à présent !
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L'émission de C'est dans l'air du 26 décembre intitulée : SNCF c'est plus possible !

Les sociétés et marques du groupe Lagardère
Dirigée par Bruno Gaston, Maximal Productions produit des reportages, des documentaires et des magazines d'information et de connaissance.
Maximal Productions représente plus de 400 heures de programmes annuels, en particulier dans le domaine de l'information :
C dans l'air :
Caroline Roux du lundi au jeudi et Bruce Toussaint les vendredi et samedi, accompagnés d'invités, se penchent pendant une heure sur un thème d'actualité en s'appuyant sur les reportages de la rédaction (France 5 - 17 h 50). L'émission est déclinée sur le digital (synchronisé au live diffusé) en partenariat avec France Télévisions.
C à dire :
Diffusé juste avant C dans l'air, Axel de Tarlé reçoit en direct l'homme du jour
(France 5 - 17 h 30).
Pour en savoir plus sur "C'est dans l'air" :
https://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/c-dans-l-air-a-du-plomb-dans-l-99154