CHRU de Lille : protestations ... et répression à l'occasion de la visite de deux ministres

Publié le par FSC

SOURCE : La Voix du Nord
 

 

Nicole Belloubet, ministre de la Justice, et Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, se sont rendues ce vendredi après-midi au CHR de Lille pour inaugurer un centre d’aide aux victimes. En marge de cette visite officielle, cinq personnes, dont un assistant parlementaire et le leader des Gilets jaunes lillois, ont été interpellées.

Drapeaux de la CGT et de FO, quelques Gilets jaunes et des slogans criés haut et fort. Vendredi en début d’après-midi, une petite cinquantaine de personnes ont manifesté devant l’Institut cœur-poumon (ICP) du CHR. Les syndicats réclament plus de moyens, de postes, de lits, pour les hôpitaux de la région et de France. Le moment et le lieu n’ont pas été choisis par hasard, les deux ministres étaient attendues d’un instant à l’autre.

« On voulait juste faire un peu de bruit, qu’on nous entende », explique un manifestant. « Notre hôpital, on l’aime, on en est fiers. On est pas là pour casser ! », s’insurgeait une syndicaliste face aux forces de l’ordre déployées. « Ils ont refusé de discuter avec le conseiller technique de la ministre... », précisait de son coté un cadre ministériel. Sur place, les manifestants ont bénéficié du soutien de Martine Aubry, maire (PS), et présidente du Conseil de surveillance du CHR, et d’Adrien Quatennens, député (France Insoumise).

Placement en garde à vue

Vers 14 h 30, les CRS ont sommé les manifestants de se disperser, sans effet. Les forces de l’ordre ont alors repoussé les manifestants, avec les boucliers. C’est à cet instant que cinq personnes, dont Alexandre Chantry, leader des Gilets jaunes lillois, mais aussi François Duriez, assistant parlementaire du député (FI) Ugo Bernalicis, ont été interpellées et emmenées au commissariat central de Lille pour être placés en garde à vue. L’assistant parlementaire a très rapidement été libéré, après un court moment passé dans les geôles.

Alors que les ministres poursuivaient leur visite au CHR, vers 16 h, une trentaine de personnes, dont des Gilets jaunes et Adrien Quatennens, député FI, ont apporté, devant le commissariat central, leur soutien aux quatre personnes toujours en garde à vue.

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