Maxime RODINSON : Ce que le marxisme peut nous apprendre sur l’histoire de l’islam
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Entre les années 1950 et 1990, Maxime Rodinson (1915-2004) fut l’un des plus célèbres arabisants de France.
Doté d’une admirable culture encyclopédique, auteur de milliers de comptes-rendus, il fut également un personnage influent de la gauche intellectuelle, régulièrement sollicité par les médias pour commenter l’actualité des pays d’islam.
Maxime Rodinson naquit en 1915. Ses deux parents étaient des juifs sécularisés d’Europe de l’Est qui avaient émigré à Paris au début du XXe siècle et s’étaient engagés, à partir de 1920, au Parti communiste français-Section française de l’Internationale communiste (PCF-SFIC). Il grandit dans les années 1920, animé par la « foi révolutionnaire »1 que suscitait alors le projet communiste, incarné en France par la contre-société formée par le Parti, la Confédération générale du travail unitaire (CGTU) et leurs organisations de jeunesse et d’éducation populaire. Une fois le certificat d’études en poche, le jeune Rodinson dut commencer à travailler comme coursier, mais, grâce aux bibliothèques populaires du mouvement ouvrier, il poursuivit sa formation intellectuelle en autodidacte et parvint, en 1932, à intégrer l’École des langues orientales2, unique institution d’enseignement supérieur qui n’exigeait pas le baccalauréat. Dans le sillage du Front populaire, il entra, en 1937, à la Caisse nationale de la recherche scientifique, ancêtre du CNRS.
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