France Inter aligné sur la répression macronienne, prélude à une mise au pas plus systématique ?
Vous avez dit indépendance des médias publics ?
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La direction de Radio France a choisi de continuer la procédure contre Guillaume Meurice en convoquant une commission de discipline le 30 mai. Une rupture anticipée de son contrat est à craindre.
e prépucegate n’a pas encore dit son dernier mot. Le prochain rendez-vous disciplinaire de Guillaume Meurice est fixé au 30 mai à 14 h 30. À cette date et selon les informations du quotidien Libération, l’humoriste va être jugé par une commission disciplinaire. Le risque d’une rupture anticipée de son contrat de travail est donc à craindre.
L’humoriste sera accompagné, face à la direction de Radio France, par le délégué syndical SUD Benoît Gaspard et de deux représentants par organisation syndicale. Face à cette convocation, l’intéressé s’est contenté de confier avec ironie à Libération que « la procédure suit son cours ».
Radio France sous tension
Une formule déjà employée lorsqu’il est sorti, jeudi dernier, de son entretien avec la direction des ressources humaines de Radio France, après avoir réitéré à l’antenne le 28 avril sa blague polémique sur Benyamin Netanyahou, prononcée une première fois le 28 octobre dernier : « Il y a des choses qu’on peut dire, par exemple si je dis que « Netanyahou est une sorte de nazi, mais sans prépuce », c’est bon le procureur, il a dit, c’est bon, il l’a dit cette semaine. Vous pouvez en faire des mugs, des t-shirts, c’est ma première blague autorisée par la loi française. »
La justice avait en effet classé sans suite le 18 avril les deux plaintes déposées le 6 novembre 2023 par l’Organisation juive européenne pour « provocation à la haine antisémite » et « injures publiques à caractère antisémites », après la première blague de Meurice à l’antenne, dans l’émission Le Grand Dimanche Soir, le 28. Le parquet de Nanterre a estimé que « les deux infractions visées par la plainte n’apparaissent pas comme caractérisées ».
La nouvelle convocation de l’humoriste est à inscrire dans un contexte particulier. La fusion de l’audiovisuel public, relancée par Rachida Dati, est présentée à l’Assemblée Nationale les 22 et 23 mai. Les intersyndicales de l’audiovisuel public (France Télévision, Radio France et l’INA) ont déposé un préavis de grève sur ces deux jours. La radio publique pourrait être la grande perdante de cette fameuse holding, et les reculs sur le nombre de reportages et le coût de l’antenne sont déjà un indice de ce qui l’attend.