Preuves de la fraude électorale en Equateur

Correa présente des études prouvant la fraude électorale en Équateur

Quito, 26 mai (Prensa Latina) L'ancien président équatorien Rafael Correa (2007-2017) a présenté aujourd'hui une série d'études mathématiques, statistiques et criminologiques qui démontreraient l'existence d'une « mégafraude électorale » lors des élections du 13 avril.
26 mai 2025 

Lors d'une conversation virtuelle avec des journalistes, l'ancien président a insisté sur le fait que « Daniel Noboa est un président illégitime » et que « la présidente élue s'appelle Luisa González », qui s'est présentée au poste de direction au nom de la Révolution citoyenne (RC).

"Ce piège ne peut être toléré car ce n'est pas la démocratie, ce n'est pas l'État de droit", a affirmé l'ancien président lors de son discours d'environ une heure.

Il a fait référence à l'étude du professeur Danilo Gortaire de l'Association équatorienne des statisticiens, qui a décrit le résultat des élections comme un « événement à probabilité nulle ».

Correa a révélé qu’il y avait des universitaires en Équateur qui refusaient de mener des études par peur de représailles du gouvernement. Il a toutefois cité d’autres recherches et enquêtes menées après les élections pour étayer son hypothèse de fraude.

L'un d'eux, de la société Fara Veggetti, avec 2 400 cas en personne et une marge d'erreur de 2 %, a montré une égalité technique entre Noboa et González, ce qui signifie que « même avec la marge d'erreur, le résultat officiel de 11 points n'est pas atteint ». Il a mentionné que dans 15 927 bureaux de vote, au lieu d'augmenter le soutien au candidat du RC par rapport au premier tour, il y a eu une baisse, et «électoralement parlant, c'est impossible».

À cela s'ajoute la possible falsification physique des bulletins de vote lors de la préparation des paquets de bulletins, qui comprenaient deux types de stylos différents, dont l'un avec une encre à base d'eau, à séchage lent et effaçable.

S'appuyant sur un rapport de l'Institut d'analyse criminologique des Canaries (Espagne), Correa a expliqué que cela aurait permis à l'encre de se transférer d'une urne à l'autre lors du pliage du bulletin, comme l'a averti l'Organisation des États américains (OEA).

Concernant le rôle de cette entité, il a noté qu’en 2019, en Bolivie, l’OEA a justifié la nécessité de répéter ces élections en arguant que les résultats étaient statistiquement improbables. Cependant, dans le cas de l’Équateur, c’est impossible et ils ne disent rien. « C’est une hypocrisie totale. »

Il a également fait référence à la série de plaintes déposées auprès du Conseil national électoral et du Tribunal du contentieux électoral, qui ont tous deux rejeté tous les recours déposés par le RC.

« Si nous mentons, pourquoi n’ouvrent-ils pas les bureaux de vote ? » a interrogé l'ancien président, ajoutant qu'il continuerait à « se battre pour la vérité ».

Nous allons déposer une plainte pénale ; nous épuisons toutes les voies nationales avant de nous tourner vers les voies internationales, a-t-il déclaré.

Malgré les plaintes et les déclarations d'experts affirmant que les résultats des récentes élections en Équateur sont impossibles et anormaux, les observateurs internationaux ont exclu la fraude et Noboa a pris ses fonctions samedi dernier jusqu'en 2029.

rgh/avr

source : https://www.prensa-latina.cu/2025/05/26/correa-expone-estudios-que-probarian-fraude-electoral-en-ecuador/