Quand la France s’éveillera à la Chine : Danielle Bleitrach à l’émission de Sud Radio

Publié le par FSC

Les réflexions de Danielle BLEITRACH après la tenue de l'émission :

CRITIQUE ET AUTOCRITIQUE :

Je vais faire la critique de cette émission du point de vue de celle qui l’a vécue, ce qui eest aussi une AUTOCRITIQUE. D’abord il faut noter son caractère totalement iconoclaste ! Il était important, essentiel même, que pour la première fois dans une radio qui est un des trois fleuron médiatiques (LCI, Sud radio, TF1) de l’empire Bouygues, soit apparue cette proposition! la France doit adhérer aux BRICS, que je l’ai imposée à travers notre livre à titre d’hypothèse et qu’il se soit trouvé un « joueur » comme Berkoff pour accepter la joute.

Le mur affronté, l’obstacle, la censure, tout reponse sur l’idée qu’il est défendu la liberté contre le totalitarisme, et a pour seul justificatif, l’absence d’un bilan du socialisme et de sa répression. Il existe toute une littérature sur le sujet en particulier de la part des auteurs DELGA, mais aucune force politique de gauche et même le PCF ne s’inscrit en faux du socialisme n’ayant représente que le TOTALITARISME, l’équivalent voire pire que le nazisme. Au contraire, il y a appui. Il est difficile de refaire le terrain si l’on assume des liens avec le PCF, avec la préface de Fabien Roussel, qui lui même ne sait pas très bien où il en est, même si je précisais mon aspect « critique », cette inscription m’a interdit en toute conscience l’affrontement. J’étais un auteur DELGA, mais aussi une militante politique, même critique, qui impliquait le PCF. J’avais donc décidé de ne pas donner prise à la polémique de ne pas même mettre la préface de Fabien Roussel au centre de mon intervention et de rester sur le livre et sur ce qu’il apportait.objectif rempli.

De ce point de vue, ma ligne était de faire sentir tout ce que nous ignorions sur la Chine, sur le monde civilisationnel, et surtout de dire que nous n’avions pas le choix d’ignorer ce que représentait et proposait la Chine et je pense avoir tenu le pari que ce qu’elle représentait mais d’avoir été insuffisante sur ce qu’elle proposait à d’autres peuples que le peuple chinois.

Je suis restée sur cette évidence, le monde des USA, Trump est un syndic de faillite et il a perdu et il tentait de faire payer aux autres peuples ses alliés, les peuples d’Europe en particulier sa faillite. La Chine est incontournable parce qu’elle est la seule à dire NON avec suffisamment de force tel a été mon créneau.

Le temps trop court, les multiples questions m’ont fait perdre cet objectif de l’intérêt des BRICS pour les peuples du sud mais aussi pour nous. dans le temps imparti, en fait une peu plus d’une demi-heure, J’aurais sans doute donc dû insister sur cette question plutôt que de tenter de démonter les multiples contresens sur la Chine et l’URSS, sur le socialisme ce qui me ramenait à la répression. C’est une absence de préparation collective. je sais d’ailleurs exactement où j’ai raté le coche, c’est quand sincérement intéressé il m’a dit « oui mais les BRICS n’ont pas de monnaie commune, il reste la puissance du dollar. Au lieu de voir l’espace politique qui s’ouvrait sans mettre en danger la zone de sécurité dans laquelle je m’étais installée, je n’ai pas suivi.

Un débat c’est comme un match de boxe, l’essentiel est d’abord d’avoir une allonge et un jeu de jambe tel que vous êtes protégé des coups habituels, mais aussi de savoir quand l’adversaire lui ouvre l’espace qui permet de réellement de l’emporter. et j’ai raté l’ouverture tout en continuant de l’empêcher d’user de ses coups ordinaires comme je le signale a été économisé le débat par exemple sur l’immigration, ou le wokisme et il n’a pas pu tabler sur mon énervement.

Peut-être ai-je perdu l’habitude peut-être suis je trop vieille mais je pense que c’est lié à un de mes principaux défauts qui ne date pas d’aujourd’hui., vouloir anticiper au-delà de ce qui peut être entendu. Je suis convaincue que nous sommes entrés dans une phase 2 du monde multipolaire, une phase où derrière le choc des civilisations apparent, il y la nécessité de la mobilisation populaire sur des bases de classe, pour résister à la guerre menées écomomiquement, monétairement, miitairement contre Le monde multipolaire. la Russie postsocietique, celle de « Poutine » a tenté de mêler à ce passé soviétique un nationalisme chauvin de la grande Russie, mais la mobilisation populaire a besoin du socialisme et de ses conquis. 

De même la Chine a opéré une refonte révolutionnaire de son histoire nationale et internationale en s’appuyant sur les conquis sociaux pour son propre peuple. Nous sommes dans cette phase là. chez nous en France, le capitalisme en crise, se débat et seul le fascisme peut désormais être un leurre chauvin, réactionnaire pour bloquer la colère populaire. Qu’ils en soient toujours à agiter le croquemitaine de Staline mort en 1953 ou d’inventer des affaires comme les Oïghours dit leur rage impuissante. ce qui m’a fait rater, dans mes rêves, le moment où il fallait intervenir. On peut simplement espérer que comme il s’agit de la présentation d’un livre cela donnera suffisamment envie de compléter l’information.

 

Donc ma conclusion et que si l’on considère l’approche politique il est nécessaire d’axer l’intérêt de ce livre sur l’apport des BRICS Et sur le fait qu’il est impossible de faire autrement vu le poids réel de la Chine. Il y a là un « boulevard »…

 

Comment convaincre ? par le choc de la réalité, il est impossible de faire autrement. par lla mise en évidence de l’incapacité d’apporter des solutions au niveau de ce qui existe, l’oAN, l’UE, Macron, et même le capitalisme tel qu’il est. Les Français ne peuvent pas faire confiance à leurs capitalistes rentiers, parasitaires, et à leur personnel politique qui ne valent pas plus qu’eux. Toutes choses qui emportent la conviction par les FAIT. Si la France veut échapper à le crise et au déclin, elle doit mesurer le monde avec lequel elle doit compter et choisir des solutions gagnant-gagnant au lieu de la solution perdant-gagnant avec les USA (qui s’avéreront pour le peuple des USA perdant-perdant). la limite de ma prestation est de ne pas avoir insisté sur l’offre des BRICS, de la Chine, sur ce gagnant- gagnant en tentant de rétablir des faits qui pouvaient avoir un aspect secondaire, rechercher à tous prix LA VERITE , ce qui est la manie des intellectuels.

nous sommes loin d’un niveau de conscience du moment réel. Tout au plus celui d’un basculement avec l’idée que l’on peut soit maintenir le statu quo, soit pour certains qui se pensent révolutionnaires qu’il suffit de copier ce qui a été fait, l’URSS, le Front populaire, etc… Il existe un « gauchisme » qui refuse de voir la réalité nous sommes dans une phase 2 d’un monde déjà là, celui de l’aiguisement de la lutte des classes derrière la défense des aires de civilisation. Peu d’entre nous mesurent cette phase 2, is se croient encore dans le stade du basculement alors que les capitalistes eux savent la profondeur de leur crise, l’absence de solution.

C’est d’ailleurs ce qui nous a imposé notre choix POLITIQUE. On ne peut plus se contenter de positions justes mais marginales, les radio périphériques, les intellectuels courageux, ils ont joué et continuent à jouer un rôle essentiel mais il faut impliquer les forces de classe et qui restent de masse. maintenant c’est aussi une contrainte qu’il va falloir savoir gérer.

A ce propos, il est à noter quelque chose de très important. Berkoff, dans le débat, a paru vers la fin totalement perdre son sang froid, cela donnait preque à l’antenne le sentiment qu’il me virait de l’émission, ce qui en fait ne correspondait en rien à la réalité de la relation, puisqu’à la fin de l’émission nous avons longuement discuté de la suite à donner… Il avait surjoué l’indignation devant ma « légère » défense devant les pseudos crimes du socialisme. Or on s’aperçoit qu’après avoir oté les longues pauses publicitaires de l’émssion, la video sous dessous gomme l’excès de colère de l’intervieweur, ils ont jugé que celle-ci ne « passait pas »… donc il y a là encore la preuve d’un possible et comment l’utiliser…

ce que j’avais perçu de Berkoff, qui n’est pas aussi minable qu’une Appolline de Malherbe qui estime que « faire les gros yeux  » à celui qui ose rompre le consensus doit suffire. Il appartient à d’autres temps où le débat politique existait et il a surjoué l’indignation par rapport à ce qui est le ton de son émission et ce qui en fait le succès. Son succès vient justement du fait qu’il dit parfois des « vérités » qui sont interdites ailleurs tout en revndiquant son affiliation à une droite revenue de la gauche mitterrandienne. Ce qui devient le seul espace de « réalité » contestataire encore existant en France. Il fallait que je reste là dessus tout en soulignant notre différence d’ancrage dans notre conception du « peuple » et de le servir.

Donc on doit peser politiquement ce qui se jouait dans cette indignation qui ne passait pas. Les médias et leurs bailleurs de fond ont tenté de bâtir la représentation d’ une internationale dans laquelle les fascismes Trump, Musk , Meloni, et les autres rejoignaient Poutine et les ex-pays socialistes européens… contre la démocratie, le libéralisme, macron, l’UE… et cela allait jusqu’à des audaces d’ennemis communs coupés des réalités de la classe ouvrière. Il y avait l’os de la Chine socialiste et les racontars sur l’URSS de Staline… on remontait jusqu’à Robespierre… oui mais voilà dans la lutte des classes, pour la paix dans la défense de l’emploi, des formations, cela s’effondre, l’internationale noire est bien là mais elle est circonscrite à leurs soutiens réels sur tous les continents… 

Et c’est là où il faut porter les coups, les miens étaient là, avec la force de la Chine sa réponse au service de son peuple, j’insistais sur la production, la souveraineté nationale, sans accorder d’importance aux leurres. Notez qu’ il n’ya pas eu la moindre percée de la part de mon interlocuteur sur l’immigration ou « le wokisme » les habituels lieux d’affrontement du « gauchisme », mais il y manquait non seulement les rapports sud-sud mais les possibles pour nous, la veritable perspective socialiste. le fait est qu’il est difficile d’avaler tout mais il faut mieux centrer et c’est là-dessus, conserver production, souveraineté nationale et l’assortir des possibles des BRICS et des rapports sud-sud.

Donc il faut mesurer les acquis de ce débat (rester sur la production et ce que signifie, le peuple, le prolétaire, le socialisme) comme seul garant de la souveraineté nationale et de la paix internationale, mais le faire en présentant mieux l’apport de la proposition chinoise et de ses partenaires stratégiques.

 

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La vidéo sur notre site :

https://www.frontsyndical-classe.org/2025/05/quand-la-france-s-eveillera-a-la-chine.html

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