Le ministre suprémaciste Bezalel Smotrich votera contre l’accord et appelle à reprendre la guerre dès les otages israéliens revenus

Publié le par FSC

les agences de presse du 09 octobre 2025

 

 

Alors que le gouvernement de Benyamin Netanyahou doit examiner à partir de 17 heures (heure de Paris) l’accord annoncé cette nuit sur la première étape du plan Trump, le ministre israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich a déclaré qu’il voterait contre.
« Il y a une peur immense des conséquences (résultant du fait de) vider les prisons et de la remise en liberté de la prochaine génération de dirigeants terroristes », a écrit le ministre suprémaciste sur X qui n’a cependant pas menacé de démissionner du gouvernement.
S’il s’est dit heureux du retour attendu de tous les otages israéliens, il a insisté sur le fait que la guerre ne pas devait s’arrêter une fois qu’ils seraient rentrés. « Immédiatement après le retour des personnes enlevées chez elles, l’État d’Israël doit continuer à s’efforcer d’éradiquer complètement le Hamas et de démilitariser totalement Gaza afin qu’il ne représente plus une menace pour Israël », a-t-il affirmé.

L’Égypte salue un « moment crucial » après l’annonce de l’accord sur Gaza
C’est « un moment crucial dans la guerre à Gaza », a déclaré Badr Abdelatty, ce jeudi, dans un communiqué. Le chef de la diplomatie égyptienne a également déclaré qu’il se rendrait Paris pour une réunion ministérielle afin de « discuter des dispositions concernant la situation ».

« Une occasion capitale pour établir une voie politique crédible », selon Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU


« Tous les otages doivent être libérés dans la dignité. Un cessez-le-feu permanent doit être instauré. Les combats doivent cesser définitivement. L’entrée immédiate et sans entrave de l’aide humanitaire et des produits commerciaux essentiels à Gaza doit être garantie. Les souffrances doivent cesser », a réagi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres dans un communiqué saluant l’annonce « d’un accord visant à garantir un cessez-le-feu et la libération des otages à Gaza ».
« Les Nations unies soutiendront la mise en œuvre de l’accord et intensifieront la fourniture d’une aide humanitaire durable et respectueuse des principes du droit humanitaire » poursuit-il.
Et de conclure : « J’exhorte toutes les parties prenantes à saisir cette occasion capitale pour établir une voie politique crédible vers la fin de l’occupation, reconnaissant le droit à l’autodétermination du peuple palestinien, conduisant à une solution à deux États pour permettre aux Israéliens et aux Palestiniens de vivre en paix et en sécurité. Les enjeux n’ont jamais été aussi élevés ».

Emmanuel Macron dit espérer « l’ouverture d’une solution politique fondée sur la solution à deux États »


Le président français Emmanuel Macron a salué jeudi « l’espoir immense » soulevé par l’accord entre Israël et le Hamas, souhaitant qu’il permette « l’ouverture d’une solution politique fondée sur la solution à deux États ». « La France se tient prête à contribuer à cet objectif. Nous en discuterons dès cet après-midi à Paris avec nos partenaires internationaux », a-t-il écrit sur le réseau social X.
Le chef de l’État prendra la parole à 17 heures devant les ministres des Affaires étrangères européens et arabes réunis pour discuter des modalités d’un engagement collectif pour l’après-guerre dans la bande de Gaza, a précisé l’Élysée. Cette réunion se tient « dans la continuité du plan franco-saoudien présenté à New York » le 21 septembre pour une solution politique à deux États, israélien et palestinien, a ajouté la présidence.
Le chef de l’État a appelé Israël et le Hamas à « respecter strictement les termes » de l’accord et salué « les efforts du président Trump, comme des médiateurs qatariens, égyptiens et turcs » pour y parvenir.

Le gouvernement israélien examine l’accord cet après-midi


Le gouvernement israélien d’extrême droite doit se réunir ce jeudi à 17 heures (heure de Paris) pour discuter du « plan de libération de tous les otages israéliens », indique un communiqué officiel après l’annonce par Donald Trump d’un accord de cessez-le-feu.
Selon l’ordre du jour de la réunion publié par le gouvernement sur son site internet, le plan sera présenté aux membres du gouvernement par le Premier ministre Benyamin Netanyahou.
Contraint par la condamnation croissante du génocide perpétré à Gaza et par le retournement de l’opinion mondiale y compris chez son inconditionnel allié états-unien, le premier ministre israélien avait, plus tôt, présenté cette étape comme « un succès diplomatique et une victoire nationale et morale pour l’État d’Israël ».
« Demain, je convoquerai le gouvernement pour approuver l’accord et ramener tous nos chers captifs chez eux », a-t-il également précisé dans un message posté sur les réseaux sociaux conclu par cette sentence : « Avec l’aide de Dieu, ensemble, nous continuerons à atteindre tous nos objectifs et à étendre la paix avec nos voisins ». 

Une perspective qui s’est jusque-là traduite par des bombardements et des offensives au sol, en violation du droit international.
 

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